La Presse Pontissalienne 174 - Avril 2014

MOUTHE - RÉGION DES LACS

26 La Presse Pontissalienne n° 174 - Avril 2014

L’H u m e u r

MÉTABIEF

Bilan de saison

La saison est sauvée grâce aux canons à neige Début prometteur, fermeture en

La gauche prend une droite À Pontarlier, rien ne va plus à gauche ! Le socialiste Jean-Yves Bouveret a été battu à plates coutures aux municipales, réalisant un score inférieur de cinq points à celui qu’il avait obtenu en 2008. Sa liste a recueilli à peine 20 % des suffrages, pas de quoi ébranler le bastion de droite. Avec le recul, ce résultat est la hau- teur des ambitions du candidat socialiste qui partait vain- cu d’avance. “Face à Patrick Genre, ce sera difficile. Nous sommes largement challengers” déclarait-il dans nos colonnes il y a quelques mois. Ce manque d’enthousiasme a trans- piré dans la campagne trop politique menée par les socia- listes à Pontarlier, qui n’ont pas été aidés par le contexte national qui leur était défavorable. Ils ont manqué de pragmatisme, de conviction et de réalisme. Une remise à plat s’impose à gauche au risque d’être rayée du paysage politique pon- tissalien d’ici 2020.

janvier et reprise très encourageante pour les vacances d’hiver, la saison qui s’achève à la station se distingue surtout par la grande vola- tilité des conditions d’enneigement.

D e mémoire de météo- rologue jurassien, il faut remonter en 1960 pour retrouver une tel- le douceur, un si faible enneigement et des phases d’inversion de température d’une aussi grande ampleur, notam- ment en décembre. Tout avait pourtant bien débuté avec l’arrivée précoce de la neige et du froid sauf que la station n’était pas encore en mesure de faire fonctionner l’installation de nei- ge de culture. Ce retard à l’allumage est lié à des recours administratifs. La fenêtre de production s’est vite refermée en décembre, lais- sant place à des conditions très compliquées pour un produc- teur de neige artificielle. Après des vacances de Noël plus que correctes, la situation s’est dégra- dée. “On a dû fermer complète- ment du 10 au 24 janvier. Le froid est arrivé à partir du 22 jan- vier. On a pu produire 60 000 m 2 de neige de culture pendant sept jours en bénéficiant aussi de nei- ge naturelle. On a géré le reste de la saison avec ces réserves” , explique Olivier Érard, le direc- teur du S.M.I.X. du Mont d’Or. De quoi rassurer les premiers vacanciers, à savoir les Pari- siens très nombreux à venir skier cet hiver sur la station. “On a vendu 2 900 forfaits par semaine, soit une hausse de 45 %. Ce sont les séjours et la neige de culture qui ont sauvé la sai- son.” Le directeur estime que les gens ont moins hésité à réserver en sachant qu’il y avait l’alternative de la neige de culture. Il déplo- re la très faible fréquentation des skieurs régionaux. “Quand la station était ouverte en jan- vier, on a perdu des sous. On explique cette désaffectation par l’absence de neige et peut être un problème de communication. On a subi beaucoup de critiques car l’installation n’a pas fonction- né en décembre. C’est quand même la neige de culture qui nous a permis de réaliser un bon chiffre d’affaires. On sait qu’on a une installation performante. La preuve, elle a tourné 125 heures sur 150 heures de fonctionnement possible.” Une baisse de fréquentation générale Les Alpes : - 5 % Le Jura : - 14 % Les Vosges : - 30 %

La fin de saison fut moins réjouissante et la chaleur prin- tanière de mars a dissipé toute envie de skier même si c’était encore possible. Au bilan finan- cier, la station atteint le petit équilibre qui correspond aux charges d’exploitation et aux frais du personnel. Le Conseil général devra cette année enco- re mettre la main à la poche pour arriver au grand équilibre. Le retour des Parisiens, c’est bien, mais cela ne compense pas le comportement des locaux qui continuent à bouder la station du Haut-Doubs. “La confiance n’est toujours pas rétablie. On a eu une belle surprise au niveau des séjours mais on n’a pas du tout atteint l’objectif de remplir janvier et les week-ends”, conclut Olivier Érard en annonçant la création d’une association entre opérateurs d’activités de ski. Le but étant de budgétiser ensemble des opérations de communica- tion et des animations. Rendez- vous le 8 mai pour la réouver- ture de la station. F.C.

‘ Zoom

Taux de remplissage Noël 2013-Nouvel an 2014

Ces statistiques se rapportent aux 358 lits touristiques gérés par lʼoffice de tourisme du Mont dʼOr et des Deux Lacs. Cʼest le taux de remplissage global le plus haut observé depuis 2003. Le très bon hiver 2012-2013 a boosté les réservations, et les chutes de neige de novembre 2013 ont conforté les réservations. (source office de tourisme du Mont dʼOr et des Deux Lacs). Taux de remplissage des vacances de février 2014 Très bon taux de remplissage à l'approche des vacances de février. Les trois premières semaines, très bien remplies, surtout les deux du milieu qui correspondent à notre zone de vacances. La problématique est toujours la même pour la dernière semai- ne, c'est la zone A toute seule, qui vient moins chez nous, qui fait baisser légèrement le taux de remplissage global.

La neige était présente sur les pistes pour les vacances de février (photo S. Cousin).

CHÂTELBLANC

Accueil des scolaires bisontins

“S i l’on ne trouve pas de solution pour renouveler une partie des skis, on devra probablement arrê- ter l’activité vis-à-vis des collégiens” , explique Jean-Yves Guy. Le moniteur responsable du dispositif “ski en plaine” s'inquiète à juste titre de l’usure du maté- riel mis à disposition des enfants. Après vingt ans de bons et loyaux services, les semelles en écailles finissent par rendre l’âme. C’est déjà presque un exploit de durer aussi longtemps quand on sait qu’un pratiquant aguerri change de skis au mieux tous les ans, au pire tous les quatre ou cinq ans. Les doléances de Jean- Yves Guy portent tout au plus sur quelques dizaines de paires de ski, les plus grandes du parc stockées au Pré Poncet. “Pour les enfants du primaire, on peut encore fonc- tionner quelques années avec l’existant.” Ici, on n’a pas pour habitude de faire dans l’esbroufe. Seul compte le plaisir de la découverte des joies du ski en harmonie avec le milieu naturel. Il en a toujours été ainsi. Rendons à Arsène Létoublon ce qui lui appartient. C’est lui qui lança l’opération “ski en plaine” au début des années soixante-dix à l’époque où il était détaché à Jeunesse et Sports. Comme son nom l’indique, le dispositif s’adressait aux enfants du bas du département et de l’agglomération bisontine en particu- lier, invités à venir passer une journée à la neige. Une juste compensation vis-à- vis des enfants du Haut-Doubs qui béné- ficient eux aussi de sorties encadrées en ski de fond. “Après un petit coup de mou, l’opération “ski de plaine” a redémarré vers 1985 sous l’impulsion du Conseil

Un petit coup de neuf espéré pour l’opération “ski de plaine” On ne compte plus les générations d’enfants bisontins qui sont venues s’essayer aux plaisirs du ski de fond sur les hauteurs de Mouthe ou au Pré Poncet. Une institution.

général du Doubs. Les séances se dérou- laient sur Mouthe, puis chez Liadet avant de se fixer au Pré Poncet. C’est un peu plus loin mais on est pratiquement sûr d’avoir de la neige. La communauté de communes des Hauts du Doubs nous met à disposition un local dans le bâtiment d’accueil pour le stockage du matériel de ski.” L’affaire est aujourd’hui bien rodée. Dès que la neige est là, les classes débarquent au Pré Poncet. À raison de trois sorties en primaire et une pour les collégiens. L’opération est gérée sur le plan admi- nistratif par Profession Sport 25. Selon les besoins, Jean-Yves travaille avec un ou plusieurs moniteurs. “On reçoit un ou deux bus chaque jour. Sur toute la sai- son, cela représente près de 3 000 enfants. Les enseignants et les accompagnants sont mis à contribution car dans ce type d’activité, il faut un adulte pour douze enfants.” Le temps de s’équiper, les enfants ont droit à une première glisse avant la pau- se déjeuner. La séance se poursuit jus- qu’à 15 h 30 environ. “On privilégie une approche du ski très nature, le plus sou- vent hors des pistes.” Pas question d’en faire des championsmais il s’agit d’apprécier plus l’environnement montagnard, de s’évader loin de tout et de s’offrir aussi de bonnes descentes dans la neige fraîche. “C’est un peu un retour aux sources. Ils adorent et nous demandent souvent quand est-ce qu’on va en forêt ?” Les plus enthou- siastes n’hésitent pas à convaincre les parents à revenir le week-end. De quoi encourager le tourisme de proximité.

Jean-Yves Guy, le responsable du dispositif au Pré Poncet travaille avec Alain Nicod qui remplace Michel Favrot, sans oublier le coup de main de “Mimi” Guy.

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