La Presse Pontissalienne 174 - Avril 2014

DOSSIER

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La Presse Pontissalienne n° 174 - Avril 2014

La Cluse-et-Mijoux Le conseil renouvelé aux deux tiers Yves Louvrier furieux contre “l’étiquetage sans préavis”

velles familles, la municipalité veut mieux adapter les services comme la micro-crèche et le péri- scolaire aux besoins des familles. Enfin, le maire sera attentif à la vie associative, au lien intergé- nérationnel, et envisage de s’atteler à la question des trans- ports en commun. “Il faut que chaque personne se sente bien à

y a, à Levier, un tissu de com- merçants et d’artisans que nous devons soutenir.” Avec son équi- pe, il mettra l’accent sur le loge- ment. Un projet de lotissement de 40 parcelles (réalisé en plu- sieurs tranches) est en gestation. Une réflexion autour du parc loca- tif social est également engagée avec Habitat 25. Un collectif de douze logements, vieillissant, situé rue du Plane, sera détruit et reconstruit. “Avec Néolia, nous avons un projet de 7 logements de plain-pied au centre du villa- ge pour les personnes âgées et les personnes à mobilité réduite.” L’équipe qui s’installe envisage encore de requalifier le centre- ville de Levier “en y apportant de la verdure, et en trouvant le moyen de casser la ligne droite de la route départementale. Nous voulons donner aux gens l’envie de s’arrêter.” Pour attirer de nou-

Réélu dans un fauteuil, le maire sortant repart avec l’ambition de remettre en état le réseau routier communal et sécuriser davantage encore la place des piétons par rapport à la R.N. 57.

Malgré ces petites frictions et toutes les autres contraintes à la charge dumaire,Yves Lou- vrier reconnaît que la passion, l’intérêt de la chose publique l’emportent largement. “Il nous faut cela pour avoir un équi- libre. C’est comme une force qui nous stimule. On porte peut- être en soi un gène d’élu local” , sourit celui qui ne conçoit pas la gouvernance communale en dehors d’une démarche collec- tive. Le grand chantier du mandat précédent arrive à son terme avec la nouvelle salle des fêtes pratiquement finalisée. Le mandat qui

Levier à tout moment de sa vie” répond Guy Magnin-Feysot qui sait par ailleurs que ses ambitions pour la commune seront contraintes par l’obligation de veiller “à la maî- trise du budget qui sera notre pre- mière préoccupa- tion.”

“Donner aux gens l’envie de s’arrêter.”

L e passage au scrutin de liste est loin d’avoir fait l’unanimité à La Clu- se-et-Mijoux. Avec 25 % de bulletins nuls, c’est clair, beaucoup semblent regret- ter de n’avoir plus le droit de rayer ou d’ajouter des noms. Il n’empêche, le taux de partici-

pation à 66,36 % témoigne quand même d’une belle mobi- lisation. “On est déjà content sur ce point-là car avec une seu- le liste on pouvait s’attendre à pire” , observe Yves Louvrier qui dépasse légèrement la bar- re des 50 % des inscrits. Ce qui conforte ainsi la légitimité de la liste baptisée “Continuons

dans un nouvel élan.” Le maire a été surpris, pour ne pas dire plus, d’apprendre qu’il lui suffisait d’obtenir un seul suffrage exprimé en sa faveur pour conquérir la mai- rie. “C’est carrément anti-démo- cratique.” Cette victoire est d’autant plus appréciable qu’il avait pris le parti de renouve- ler aux deux tiers son futur conseil en misant notamment sur la jeunesse. “On doit être entre 40 et 45 ans de moyenne d’âge. C’est primordial à mon avis de prendre en considéra- tion les besoins des jeunes.” Autre point qui l’agace au plus haut point, cette manière d’apposer une étiquette poli- tique sur une liste qui n’a pas annoncé une quelconque appar- tenance. “Personnellement, je n’ai jamais été encarté. Ce n’est pas normal d’agir ainsi. Dans nos petits villages, la composi- tion des listes procède avant tout de choix de compétences sans aucune dimension d’appareil politique même si chacun a parfaitement le droit d’avoir ses convictions” , peste l’élu presque prêt à porter l’affaire en justice.

“On porte en soi un gène d’élu local.”

s’annonce sera placé sous le signe de la voi- rie et de la sécu- rité piétonne. “On va s’attacher à remettre en état le réseau de voies communales qui s’étend sur plus de 30 km. On s’investira égale- ment pour trou- ver une solution de sécurisation des déplacements des habitants le long de la R.N. 57. C’est une priorité.”

Le maire de La Cluse-et-Mijoux apprécie notamment d’avoir obtenu un score au-delà de 50 % des inscrits.

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