La Presse Pontissalienne 172 - Février 2014

ÉCONOMIE

31 La Presse Pontissalienne n° 172 - Février 2014

Christian JOUILLEROT www.christian.jouillerot.swisslife.fr

MÉTABIEF

Une saison de rodage Sylvain Authier, le Monsieur Neige de la station

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Après onze ans à Tignes, l’enfant du pays est revenu à Métabief aux commandes du service des pistes avec la lourde responsabilité de coordonner l’enneigement artificiel. Coulisses.

Après onze saisons dans les Alpes, Sylvain Authier est revenu à Métabief avec l’envie de réussir le challenge de la garantie neige.

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garantie d’enneigement d’une station de moyenne montagne commeMéta- bief conforte les réser-

d’en vivre un jour. Toujours à l’affût d’une oppor- tunité de s’épanouir sur ses terres, fatigué aussi de la double activité entre deux régions, il postule l’an dernier au poste de chef du service des pistes àMéta- bief. “Le projet de neige de cul- ture, c’était une grosse valeur ajoutée pour revenir ici.” Syl- vainAuthier gère désormais les pisteurs, les dameurs et l’installation de neige de cultu- re. Soit 25 personnes à super- viser. Comme tout le monde, il déplo-

t Tarif réduit pour les familles t Gratuité à partir du 3 e enfant

vations et facilite également le recrutement du personnel.Après avoir subi des saisons avec un enneigement plus oumoins aléa- toire, Sylvain Authier, pisteur de formation était parti tra- vailler à Tignes. “Là-bas, on est sûr de travailler à temps plein de décembre à fin avril” , concè- de celui qui fera alors pendant onze ans la navette entre les Alpes et le Haut-Doubs. Trop attaché à ces montagnes jurassiennes, il revenait passer la belle saison au pays en exer- çant dans la conduite d’engins de chantier en France ou en Suisse. À Tignes, il gravit les échelons professionnels jusqu’au poste de chef adjoint de secteur. Il se met aussi au free-ride et passe sa licence de pilote d’hélicoptère. “C’est très diffici- le de trouver un boulot dans ce secteur car les places sont très convoitées” , regrette Sylvain Authier qui ne désespère pas

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vant les observations des pis- teurs sur le terrain. “On est d’abord tributaire des condi- tions météo. C’est un compromis entre la température et taux d’humidité. Il faut qu’il fasse au minimum - 3 °C. L’idéal, c’est - 8 °C avec une faible hygromé- trie.” À défaut de pouvoir recou- vrir les 9 km de pistes équipés d’enneigeurs basse ou haute pression, la priorité est donnée logiquement au front de pistes où évoluent les débutants et les écoles de ski. “Avec 60 000 m 3 d’eau dans la retenue comme c’est le cas actuellement, on est en capacité de produire une

comme la nôtre. On est en sai- son de rodage et c’est dommage de n’avoir pas pu démontrer que l’équipement fonctionne bien.” Le chef des pistes n’intervient pas personnellement dans l’exploitation de l’usine à nei- ge. Il s’appuie sur deux nivo- culteurs embauchés à l’année plus un aide saisonnier. À eux de faire fonctionner l’usine, d’entretenir l’installation et le suivi de la retenue. L’équipe assure également des astreintes en saison hivernale. La décision d’enneiger ou pas se prend de façon collégiale en accord avec la direction et sui-

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re que le remplis- sage de la retenue d’eau n’ait pu se faire dans les temps. “Sans quoi on aurait proba- blement pu éviter la fermeture de la station en janvier. Ce genre d’incident et d’autres soucis techniques arrivent quand même assez fréquemment dans la mise en service d’une installation

Tél. 03 81 43 52 56 mail : christian.jouillerot.ag@swisslife.fr

“On est en saison de rodage.”

couche de 40 à 50 cmd’épaisseur.” La stratégie d’enneigement est donc conditionnée par des fac- teurs climatiques, économiques et humains. Avec son usine flambant neu- ve, Métabief dispose désormais d’un outil très pointu qui per- met d’ajuster au mieux la pro- duction. “On a également inves-

ti cette année dans un nouvel engin de damage à treuil. Cet- te technique creuse moins la nei- ge. Elle optimise le damage aux endroits délicats.” Beaucoup d’innovations donc à maîtriser pour un chef des pistes qui n’en attendait pas moins.

F.C.

SANTÉ

Assurance-maladie Fin du droit d’option : le G.T.E. prêt à négocier

Le Groupement Transfrontalier Européen (G.T.E.) prend acte de la fin de l’assurance privée mais réclame un statut spécifique qui ne fasse pas l’amalgame avec les bénéficiaires de la Sécurité sociale française.

E n choisissant la voie de la négo- ciation, le G.T.E. se distingue des autres groupements et asso- ciations qui réclament toujours le maintien pur et simple du système en vigueur depuis 1975. Beaucoup argumentent la poursuite du combat sur le fait qu’on puisse encore inver- ser l’ordre des choses tant que le décret n’est pas entré en application. De son côté, Michel Charrat, le président du Groupement Transfrontalier Euro- péen s’est fait une raison. “Je ne crois plus à une possibilité de retour en arrière de la part du gouvernement” dit-il. Il rappelle l’investissement du G.T.E. en faveur du libre choix de la cou- verture maladie avec l’amendement de 2011 qui a été retoqué, les 37 000 signatures recueillies dans la péti- tion ou encore la participation au dos- sier des experts qui devaient prendre en compte les avantages et inconvé- nients de la réforme. “Ce dossier n’a été traité qu’à charge avec comme man-

assiette de cotisation n’est pas accep- table. “Des pourparlers sont en cours sur le sujet, on attend une réponse du ministère. Je pense qu’on devrait obte- nir gain de cause sur le plan juridique. Attention, il ne s’agit pas non plus de faire entrer tout et n’importe quoi au risque de tomber dans le régime géné- ral qui serait beaucoup moins favo- rable aux frontaliers.” Il ne croit pas non plus que les frontaliers se tour- nent davantage vers la Lamal qui s’avérera toujours plus onéreuse que la C.M.U. quel que soit le cas étudié. Le président du G.T.E. compte bien investir toute son énergie pour mettre en place un régime spécifique aux transfrontaliers. “La C.M.U. n’est pas adaptée aux besoins des travailleurs frontaliers. Ce régime spécifique implique d’écrire un nouveau droit. C’est pratiquement impossible d’ici quatre mois. On a demandé un mora- toire pour avoir le temps de clarifier ce nouveau régime. On ne souhaite pas qu’il s’appelle C.M.U.”

dat de nous sortir de l’assurance pri- vée. Là où le gouvernement espère encaisser 500 millions d’euros, il n’en rentrera peut-être qu’une centaine.” Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, il apprécie quelques avancées obtenues à l’issue de la réunion du 20 janvier qui s’est tenue à Paris en présence de Marisol Touraine, la ministre de la Santé. “Le choix du médecin traitant en France et en Suis-

se, le remboursement des soins ambulatoires réa- lisés en Suisse, l’accès aux soins hospitaliers en Suisse sont autant d’engagements positifs. La ministre a vraiment fait une ouverture, je ne suis pas sûr qu’elle en mesure elle-même les conséquences.” Il reste encore des points à régler. La prise en compte du revenu fiscal de référence comme

Ce dossier n’a été traité qu’à charge.

“La C.M.U. n’est pas adaptée aux besoins des frontaliers”, explique Michel Charrat le président du G.T.E. ici en compagnie de Monique Bruleport, la responsable du bureau de Pontarlier.

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