La Presse Pontissalienne 172 - Février 2014

ÉCONOMIE 28

La Presse Pontissalienne n° 172 - Février 2014

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SARRAGEOIS

Un T4 à 210 000 euros

Du neuf au prix de l’ancien Pour séduire les candidats à la propriété, le promoteur Christophe Astier propose à Sarrageois un concept immobilier basé sur des produits optimisés en termes de volume et de prix.

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Christophe Astier a

choisi de se promouvoir des constructions neuves à des prix raisonnables.

C e promoteur originaire duHaut- Doubs ne manque pas de prag- matisme et sait plutôt bien valo- riser ses propres supports pour communiquer. Son annonce “recherche ferme et terrain” placardée sur l’une de ses réalisations n’échappe pas à la vue des automobilistes qui se rendent à Mouthe. Aussi laconique soit-il, le message ne manque pas d’interpeller. Après avoir écarté l’improbable hypo- thèse d’un futur agriculteur enmanque de terre, on se dit que cette initiative est plutôt pertinente sur cette bande

frontalière soumise à forte pression foncière. Elle porte ses fruits. “Plu- sieurs personnes m’ont déjà contacté. Cela permet d’étoffer l’offre pour déve- lopper peut-être d’autres programmes” , explique Christophe Astier qui pros- pecte de Pontarlier au Val de Mouthe. Pour l’heure, il finalise son program- me du hameau du Bois Joli. Ce projet consiste en la construction de cinq vil- las jumelées de type 4. “On se posi- tionne dans le compromis entre la mai- son individuelle et le petit collectif.Avec l’avantage de conserver son indépen-

dance.” Aménagées sur deux niveaux, ces villas offrent 100 m 2 de surface habitable avec 3 chambres, un garage

“On veut proposer des produits opti- misés en terme de volume en restant sur des prix raisonnables. Ces villas contiennent 90 % d’éléments originaires ou fabriqués en Franche-Comté.” Ce type de projet offre une alternative de construction pour ceux qui n’ont pas forcément de hauts revenus. Il permet aussi de casser la spirale spéculative des prix de l’immobilier qui avait par- fois tendance à dépasser l’entendement. “Ces villas jumelées sont commercia- lisées en Vente Future d’Achèvement.

C’est un contrat d’État contraignant mais qui apporte aussi des garanties à l’acquéreur qui devient propriétaire de son bien au fur et à mesure de sa construction” , juge utile de préciser Christophe Astier également engagé dans la transformation d’une ancien- ne ferme à Sarrageois qui abritera 13 logements. De quoi booster de 30 % la croissance démographique d’un villa- ge qui comptait 161 âmes en 2011. F.C.

et un jardin privatif. Le hameau du Bois Joli s’inscrit aussi dans un environnement campa- gnard à souhait au cœur du val de Mouthe. L’intérêt du projet rési- de bien sûr dans le prix d’acquisition d’une de ces villas accessibles à partir 210 000 euros.

Entre la maison individuelle et le petit collectif.

IMMOBILIER

Le Haut-Doubs Pontissalien encore une fois à la marge Pontarlier et Métabief encore sur leur nuage Insolente réussite du marché de la location et de la vente

un recul des ventes en 2014” observe Matthieu Sertout, de la chambre syndicale de l’immobilier. “Les nombreuses taxes refroidissent les investis- seurs” dit un agent immobilier. Le contexte serait national esti- me la F.N.A.I.M. Avec une bais- se de 2,9 % des prix en France, de 3 % en province et 2,5 % en Ile-de-France, c’est peut-être le moment d’acheter. Dans le Haut- Doubs, pas de baisse en vue. Ainsi, si vous vendez votre mai- son 440 000 euros (acheté 200 000), vous donnerez 54 689 euros de taxes à lʼÉtat aprèsle1 er aoûtcontre42559euros avant. Le gain est donc de 12 130 euros avant le 1 er août. Mieux vaut donc vendre avant. Vendre avant le 1 er août Pour les vendeurs, la réforme des plus-values immobilières a des conséquences. Depuis le 1 er septembre dernier, les plus- values immobilières (sur lesecond logement)sontexonéréesdʼimpôts (au taux de 19 %) après 22 ans de détention du bien et de prélè- vements sociaux (au taux de 15,5%) après 30 ans. Une réduc- tion exceptionnelle de 25 % de la plus-value nette imposable est applicable jusquʼà août 2014.

de la frontière voient pour le neuf un certain tassement de la demande et une évolution de l’état d’esprit : “Les frontaliers n’investissent plus dans l’immobilier, ou en tout cas ils diffèrent ou reportent leur achat. Ils ont des inquiétudes par rap- port au droit d’option. On esti- me la baisse à environ 20 %” témoigne un agent immobilier. Il faut aussi dire que les prêts en devises ont explosé, que les terrains à bâtir sont chers et difficiles à trouver. Malgré tout, investir en Franche-Comté demeure rentable : “La renta- bilité locative est de 7,50 %” annonce Éric Hanot, conseiller en immobilier. Le prix moyen du mètre carré est de 1 515 euros en Franche- Comté mais encore largement supérieur plus on se rapproche de la frontière. “Quand l’affaire

fort, de 3,1 % dans le Doubs, d’1,6 % (soit 5 636 ventes) en Haute-Saône en un an. Pour ces agents-là, ce n’est pas la joie. “En France en 2013, 3 000 agences immobilières ont été fer- mées et 10 000 emplois suppri- més” attesteAlainMénétré, pré- sident régional de la F.N.A.I.M. Pour d’autres, le climat est plus serein. C’est notamment le cas d’Alain Choquet, de l’agence Swixim à Métabief, Pontarlier et Morteau. Présent avec trois autres de ses collègues du Haut- Doubs, il témoigne de la situa- tion : “En location, nous avons eu en 2013 0 % de vacance loca- tive. Un appartement qui est vidé est repris très rapidement. On est très loin de la crise de 2009 où 60 logements ont été quittés en peu de temps” explique- t-il. Alors que Besançon voit le prix de ses loyers diminuer d’environ 7 %, c’est l’inverse aux abords de la frontière. “Comp- tez entre 750 et 850 euros par mois pour un F3” calculent deux agents alors que le loyer moyen est de 10 euros du m 2 . Les pro- fessionnels duHaut-Doubs déno- tent par rapport à leurs col- lègues. Seul le Jura parvient à suivre la tendance : là-bas, le volume des ventes annuelles dans le neuf et dans l’ancien a augmenté l’année dernière de 2,1 %. Néanmoins, les secteurs proches

immobilière sur les secteurs de Pontarlier ou Métabief où les prix ne baissent pas, contrairement à Besançon où la location chute de 7 %. La vacance locative “est de 0 %” annonce un professionnel. Dans cet eldorado, un bémol : des frontaliers retardent leurs achats ou stoppent l’investissement locatif.

L es agents de la F.N.A.I.M. (Fédération nationale de l’immobilier), le principal réseau commercial immobilier de Franche-Comté a présenté un bilan de la situation immo- bilière en Franche-Comté.

Réunie dans une salle d’un hôtel de Besançon, la trentaine d’agents présents n’affichait, pour ainsi dire, pas le même degré de sourire. Ceux qui font la grimace ? Les professionnels qui commercent à Besançon, en

Haute-Saône ou dans le Terri- toire-de-Belfort. Ce sont dans ces zones que les baisses des ventes ont été les plus fortes avec par exemple une baisse de volume de vente de l’ordre de 3,6 % pour le Territoire-de-Bel-

Alain Ménétré (à droite), président de la F.N.A.I.M. de Franche- Comté, et les adhérents, dressent un bilan 2013 des ventes et loca- tions dans le Doubs.

se conclut dans les deux mois, la baisse du prix n’est pas très importante. Si l’on dépasse, la baisse peut atteindre plus de 10 %” estime Alain Ménétré. Pour 2014, les professionnels demeurent pes- simistes : “On peut pronostiquer

“Les frontaliers diffèrent leur achat.”

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