La Presse Pontissalienne 172 - Février 2014

DOSSIER

La Presse Pontissalienne n° 172 - Février 2014

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Fabrice Guy de l’autre côté du micro Mouthe 7 ème olympiade

Notre champion olympique d’Albertville est toujours courtisé. Il a répondu favorablement à la demande de France Télévisions pour couvrir les épreuves de saut spécial et de combiné nordique.

qui devrait être très regardée vu le nombre de supporters qui resteront à la maison. “Je n’avais rien demandé. On m’a sollicité et c’est toujours plus agréable. A priori France Télévisions cherchaient à collaborer avec le plus de champions olympiques possible. De ce fait, je pique un peu la place à mon copain Sylvain Guillaume qui inter- vient habituellement sur France Télé- visions” , explique celui qui fera donc équipe avec Patrick Montel. Un séjour de trois semaines bien rem- pli avec au programme dix épreuves à commenter en saut spécial homme et femme et en combiné nordique. “Je serai à l’antenne un jour sur deux.”

France Télévisions a choisi de s’attacher les compétences d’un champion ravi de pouvoir apporter son expérience et sa passion du combiné et du saut spécial.

I l porte l’or olympique avec la même simplicité. La passion du combiné qui lui a déjà valu tant de belles choses résonne encore dans ses pro- pos. C’est que le combinard de Mouthe n’a jamais vraiment raccroché. La preu- ve, il s’occupe aujourd’hui des jeunes du comité départemental du Doubs qui s’entraînent aux tremplins de Chaux-Neuve. Se risque-t-il encore à

quelques sauts ? “Oui et assez régu- lièrement car si l’on arrête trop long- temps, on peut ne jamais y revenir.” À 46 ans, l’œil toujours aussi souriant, Fabrice Guy va tenter une nouvelle expérience : consultant sur les J.O. Il avait déjà eu l’occasion de commenter quelques coupes du monde en combi- né et en saut spécial sur Eurosport. Mais jamais sur une chaîne publique

Philippe Vuez : premier supporter des combinards C omme tant d’autres passionnés, l’ancien commerçant deMouthe devra se résigner à regarder les dada, c’est le combiné. Un prétexte à voyager qui lui a permis de découvrir de nombreux pays plutôt nordiques. “On va régulièrement

Pour s’entraîner au commentaire, il s’astreint à regarder régulièrement les coupes du monde, histoire de s’imprégner de l’ambiance et de mémo- riser les noms. En rêvant peut-être de répéter “Jez” avec un enthousiasme grandissant à l’approche de la ligne d’arrivée. Il connaît bien celui qui lui a succédé au sommet du combiné français. “La concurrence sera rude. S’il limite la casse en saut, alors c’est jouable. Contrai- rement à ce que beaucoup pensent, Jez est un super-puncheur en ski de fond et il a aussi l’intelligence de course.” Gare donc à ne pas se retrouver à côté d’un tel finisseur. Sa discipline favorite a connu bien des évolutions en vingt ans. “Les épreuves sont plus denses aujourd’hui, plus courtes, plus spectaculaires. Dans les

années quatre-vingt-dix, il y avait plus de ski avec de grands écarts de temps. Le règlement a évolué en conséquen- ce” , analyse celui qu’on surnommait “la guêpe”.

épreuves olympiques à la télévision. “Trop cher”, concède-t-il. Sûr qu’il n’en perdra pas une miette devant le petit écran. D’autant plus qu’il connaît très bien le consultant, Fabrice Guy, celui avec qui il a entamé sa carrière de supporter des plus acharnés. “J’ai été président de son fan-club pendant deux ans.Avec l’argent qu’on récupérait, on emmenait les enfants en Coupe du Monde.” En bon Meuthiard, il a pratiqué assidûment le fond dans sa jeunesse en participant à des épreuves prestigieuses comme la Vasaloppet en Suède ou la Marcialonga en Italie. Mais son

aux championnats du monde.” En 20 ans, la motivation n’a pas fondu. Elle est peut-être aussi intense qu’avant car Philippe Vuez compte parmi ses neveux un certain François Braud, membre de l’équipe de France de combiné nordique et sélectionné aux J.O. Tous les espoirs sont permis de ramener une médaille dans la famille si le relais tient son rang et le neveu sa place. Philippe Vuez suit de très près la carrière de son neveu Fran- çois Braud qui sera à Sotchidans l’équipe de combiné nordique.

Avec Sotchi, il participe- ra à sa septième olym- piade sachant qu’il en a fait quatre en tant qu’athlète et deux com- me préparateur maté- riel. “ Cette expérience de consultant va nous per- mettre d’assurer la pro- motion de deux disci- plines qui s’appuient sur de toutes petites fédéra- tions.” Petit, mais sou- vent brillant sur le plan des résultats. F.C.

“S’il limite la casse en saut, alors c’est jouable.”

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