La Presse Pontissalienne 171 - Janvier 2014

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La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014

VALDAHON Rencontre Elle utilise “le beau pour faire du bien” La Valdahonnaise Corinne Chays a quitté son emploi d’institutrice pour soigner les personnes grâce au dessin, à la danse, à la voix. Cette méthode paramédicale nommée l’art-thérapie est encore marginale. Ni psychologue et encore moins confidente, Corinne dit pouvoir aider des personnes âgées, malades du cancer, ou les enfants en manque de confiance. Rencontre.

C orinne termine une séance réalisée avec des personnes âgées à la maison de retrai- te de Morteau. Avec elles, elle a dansé. Si cela paraît simple, les gestes demandés ont tous une signification visant à établir le diagnostic qui per- mettra à ces individus de retrou- ver une mobilité et une assu- rance qu’ils ont très souvent

perdues. “On avait une dame recroquevillée sur elle-même dans son fauteuil. En l’espace de quelques séances, nous avons été surpris : elle s’est ouverte aux autres, a retrouvé des gestes d’amplitude” relate Corinne Chays qui utilise la danse, la peinture, la voix, pour “soigner” des personnes. Elle a utilisé ces méthodes au foyer-logement de Valdahon pour que les pen-

sionnaires renouent avec le dia- logue. Cette méthode paramé- dicale, c’est l’art-thérapie, un concept que Corinne Chays a adopté il y a deux ans en se for- mant sur les bancs de la facul- té. La Valdahonnaise alors âgée de 50 ans a quitté son métier de professeur des écoles pour deve- nir art-thérapeute, un choixmûri et réfléchi qui l’a conduit à

Corinne Chays est art-thérapeute, un exercice paramédical où on utilise le dessin, la danse pour aider à soigner des maux.

SAULES

L’entreprise Charité se développe Charité s’exporte et lance un nouveau concept : la location de box congelés L’entreprise Charité va s’étendre à Vaux-les-Prés, à proximité de l’autoroute, pour réaliser des économies en matière de transport en se recentrant à proximité de ses clients. Elle en profite pour proposer une nouveauté : la location de box réfrigérés. Le site de Saules n’est toutefois pas menacé.

l’université de médecine de Gre- noble. “Lorsque j’étais ensei- gnante, j’aurais aimé utiliser l’art-thérapie dans le cadre de l’école. J’ai eu à chaque fois des refus de formation de la part de la direction. J’ai donc deman- dé à quitter l’enseignement. C’était en 2011.” Un choix assu- mé car la Valdahonnaise croit aux “pouvoirs” de l’art-thérapie. Au fait, c’est quoi ? “C’est l’exploitation du potentiel artis- tique d’une personne à vocation humanitaire et thérapeutique. En clair, on utilise la créativité des personnes, qu’elles soient dépressives, atteintes d’un can- cer, ou des enfants qui ont des difficultés de concentration. En Allemagne par exemple, les mutuelles la remboursent.” L’art-thérapie n’est ni de la rééducation ni de l’animation. Et c’est encore moins une métho- de intrusive dans la vie des per- sonnes : “Je ne commente pas les dessins comme pourrait le faire un psychologue mais j’observe lorsque les gens agis- sent. Je fais un bilan à chaque séance et j’ajuste.” En une phra- se, l’art thérapeute dit travailler

“avec le beau pour faire du bien aux personnes.” Cha- cun aurait donc un don à la création. À Corinne de le trouver et de le fai- re (re)sortir. Cela paraît assez sub- jectif mais les résultats semblent là à l’écouter : “Je n’ai jusque-là

essuyé aucun échec, dit-elle. Bien sûr, on ne va jamais guérir une person- ne qui a le cancer mais on peut contribuer à dimi- nuer la douleur voire à donner moins de médi- caments.” Sur ce sujet, certains praticiens demeurent prudents. L’art-thé- rapie demeure contrôlée : Corin- ne Chays travaille sous l’autorité administrative lorsqu’elle inter- vient dans le social et parfois sur prescription des médecins. Le début d’une forme de recon- naissance pour sa profession. E.Ch. Pour aider, pas pour guérir.

L’ entreprise de transports Cha- rité basée à Saules prend une nouvelle direction. Suite au décès soudain de son dirigeant en 2012, la société a connu des doutes et la crise. “Nous avons dû prendre en 2013 des mesures de correction pour renouer avec l’équilibre. 2012 a été une année très difficile” relate Dominique Mainier, l’actuel actionnaire majori- taire qui après la disparition de l’ex- dirigeant a dû convaincre les finan- ceurs de le suivre. Pas unemince affaire. Aujourd’hui, ces tracas semblent dans le rétroviseur. Charité et ses 35 chauf- feurs peuvent à nouveau appuyer sur le champignon dans leur domaine de prédilection, le transport frigorifique : “ Début février, nous lançons les tra- vaux de construction d’une plateforme frigorifique sur la zone de l’Échange

Le futur site de Vaux-les-Prés ouvrira avant l’été prochain.

congelés qu’elle fait transiter pour de grands groupes agroalimentaires ou pour des grandes surfaces. Et pour la première fois, elle va ouvrir son espa- ce aux professions désireuses de pro- fiter d’un espace de stockage congelé : à l’image des sociétés garde-meubles, le local sera ouvert à des restaura- teurs, collectivités, traiteurs qui sou- haitent ponctuellement ou plus dura- blement entreposer des denrées congelées mais qui n’ont pas la place pour le faire. “Nous aurons un systè- me de box. Les prix varieront en fonc- tion des délais” relate Ludivine Guillau- me, nouvelle responsable commerciale de l’entreprise. À Vaux-les-Prés, Charité va donc se diversifier. Elle va, surtout, économi- ser. C’est en tout cas l’espoir affiché par son représentant : “Nous allons

économiser des kilomètres en nous évi- tant de revenir à vide à Saules. Nos chauffeurs font souvent le trajet Luxeuil- les-Bains-Bretagne.Transiter par Saules les oblige à parcourir 45 supplémen- taires aller, soit 90 km pour l’aller- retour sans compter le temps et les dif- ficultés liées aux conditions météorologiques. On estime l’économie à 100 000 euros par an.” Pour autant, la direction affirme qu’elle ne se séparera pas de son site histo- rique situé à Saules, non loin de la R.N. 57. Elle gardera une partie de ses bureaux et bien sûr de ses entrepôts où sont stockées des denrées alimen- taires. C’est aussi un moyen pour elle de ne pas s’éloigner du Haut-Doubs où le transport de produits fromagers et de salaisons demeure important. E.Ch.

deVaux-les-Prés, à proxi- mité de l’autoroute” explique DominiqueMai- nier. Trois emplois seront créés mi-2014 et trois autres en 2015, portant à une cinquantaine le nombre de salariés. “Il y aura une première tranche de travaux qui nous permettra de stoc- ker 1 500 palettes dans un espace frigorifique à environ - 20 °C” explique la société qui s’est asso- ciée avec un partenaire local pour financer cet équipement. Charité y stockera les produits

Une économie de 100 000 euros par an.

Ici, un exercice dans une maison de retraite.

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