La Presse Pontissalienne 171 - Janvier 2014

DOSSIER

La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014

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Assistante de gestion Indépendante Catherine BOURQUIN

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FINANCES

Et la question du franc suisse

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Droit d’option : quelle conséquence sur le pouvoir d’achat ? Les commerçants redoutent de voir baisser le pouvoir d’achat des frontaliers suite à la disparition du droit d’option.

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E n fixant à 6 ou 8 % le futur de taux de cotisa- tion à la C.M.U., l’État ampute d’autant le pou- voir d’achat des travailleurs

frontaliers. Un élément qui n’a pas échappé aux commerçants de la place à Pontarlier qui ont quelques craintes. “À l’éviden- ce, cela peut avoir un impact. Ce

de Commerce Grand Pontarlier qui a soutenu par ailleurs le mouvement de protestation des mutuelles frontalières. Le fin du droit d’option serait donc un coût porté à l’économie locale puisqu’il pénalise une part des consommateurs qui a du pouvoir d’achat. En fonction de leurs revenus, les intéressés vont perdre plusieurs centaines d’euros. De l’argent qu’ils ne pourront plus dépenser comme ils pouvaient le faire. “Il y a trois types de consommateurs fron- taliers. Un tiers sont des épar- gnants. Un tiers sont des gens qui consomment en fonction de leur salaire. Le dernier tiers sont des gens qui consomment rai- sonnablement en se faisant plai- sir de temps en temps. C’est la deuxième catégorie qui aura le plus de difficultés avec cette réfor- me, car ces personnes-là auront dumal à revenir en arrière dans leurs habitudes de consomma- tion” explique un banquier pon- tissalien. Il convient donc de ne pas exa- gérer. Si cette mesure gouver- nementale peut secouer l’équi- libre économique d’une région où le commerce a pris une pla- ce prépondérante, elle ne va pas faire sombrer le Haut-Doubs dans la récession. Tout d’abord parce que les frontaliers dont on comprend l’amertume conti- nueront de consommer, mais peut-être moins qu’avant ou différemment. Ensuite, la fin du droit d’option sera sans effet sur la clientèle suisse qui pas- sera toujours la frontière pour venir faire ses achats en Fran-

ce. La cotisation obligatoire ne concerne pas non plus les salariés français qui sont aussi des consom- mateurs. “Peut- être que cette mesure va finale- ment mettre un coup d’arrêt à la hausse des prix de l’immobilier, ce qui ne serait pas forcément unmal. Nous allons peut- être revenir à des choses plus rai- sonnables” sup- pose un profes- sionnel de l’immobilier de la place. Cette mesure

sont des sommes importantes qui ne seront pas dépensées dans les commerces, dans l’immobi- lier, chez les artisans. Cepen- dant, on ne sait pas comment

sera répartie cette baisse de pou- voir d’achat. Le sera-t-elle sur la consommation courante, les biens, le petit commerce ?” inter- roge Denis Gérôme, président

“Un coup d’arrêt à la hausse des prix.”

n’est pas la seule susceptible de grever le pouvoir d’achat des frontaliers. L’autre paramètre fluctuant et plus incertain est le taux de change qui n’a pas toujours été aussi stable qu’au- jourd’hui. Si en août 2011, les frontaliers étaient les grands gagnants d’un franc suisse qui était presque à parité avec l’eu- ro (N.D.L.R. : par le seul jeu des monnaies, ils ont gagné plu- sieurs centaines d’euros), ils ne sont pas à l’abri d’un taux de change très défavorable com- me ce fut le cas dans les années quatre-vingt-dix. À l’époque, la situation était telle qu’elle en a fait douter certain sur l’inté- rêt de travailler en Suisse.

L’évolution du taux de change est aussi un facteur qui peut pénaliser le pouvoir d’achat.

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