La Presse Pontissalienne 171 - Janvier 2014

PONTARLIER ET ENVIRONS

La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014

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STAGES

Un recrutement plus sélectif Vers des stages mieux rémunérés mais plus rares La loi du 22 juillet 2013 qui étend l’obligation de gratification des stages étudiants à tous les organismes d’accueil n’est pas forcément compatible avec les contraintes budgétaires imposées aux collectivités. Exemple au C.C.A.S. de Pontarlier.

N ul ne conteste le besoin de remettre de l’ordre dans les conditions d’accueil des sta- giaires parfois pris pour une commode variable d’ajustement dans la gestion du personnel. D’où l’importance de limiter les abus. La loi du 22 juillet 2013 relative à l’enseignement et à la recherche géné- ralise l’obligation légale de gratifica- tion à destination des étudiants de l’enseignement supérieur accueillis pour un stage d’une durée supérieure à deux mois, consécutifs ou non au cours d’une même année scolaire ou universitaire. Le montant de cette gra- tification est fixé à 12,5 % du plafond horaire de la Sécurité sociale. Soit envi- ron 500 euros par mois. Les élus pontissaliens comme ceux de la C.C.L. ont validé cette gratification sans pour autant applaudir des deux mains. Patrick Genre craint que ce dis- positif soit une contrainte importante pour les employeurs publics et privés. Des charges supplémentaires en pers- pective et par conséquent un recours aux stagiaires qui sera peut-être plus

limité. Le C.C.A.S. de Pontarlier consti- tue probablement l’un des plus gros gisements de stagiaires de la ville. Logique dans une structure socio-édu- cative qui emploie environ 85 tra- vailleurs sociaux, agents techniques et administratifs. “En 2013, on a accueilli 73 stagiaires du collégien à l’étudiant qui finit son cursus d’infirmier, d’éducateur spécialisé…” , explique Nathalie Bertin, adjointe aux affaires sociales. Sur les 73, deux seulement ont bénéficié d’une rémunération. Comme ces futurs éducateurs de jeunes

tissage et en contrats aidés. Au final, il y a pratiquement un agent pour un stagiaire. “Il faut savoir qu’on refuse entre 100 et 120 demandes.” Le stage fait aujourd’hui partie pre- nante du système de formation et notamment dans le domaine du médi- co-social. La Ville de Pontarlier appli- quait déjà depuis 2008 le principe de la gratification aux étudiants dont la durée de stage était de trois mois consécutifs minimum à six mois maxi- mum. Les nouvelles dispositions impli- queront de rationaliser l’accueil de sta- giaires. Pas forcément en nombre mais en réduisant le recours aux stagiaires à forte gratification. “Pour 2014, on dis- pose d’une enveloppe de 10 000 à 12 000 euros dédiée aux stagiaires. On recru- tera peut-être plus de stagiaires qui n’entrent pas dans les critères de gra- tification et on sera encore plus exi- geants avec ceux qui y ont droit. C’est dommage mais on n’a pas le choix” , poursuit Nathalie Bertin. Une autre manière d’appliquer le principe du tri sélectif de stagiaires. F.C.

Le C.C.A.S. de Pontarlier a accueilli 73 stagiaires en 2013.

LES FOURGS Un jeu d’adresse Bambok, le bilboquet revisité Made in Jura Saltimbanque de corps et d’esprit, le Pontissalien Didier Parisato a mis au point le Bambok, un jeu d’adresse qui réconciliera petits et grands. Découverte. L es voyages forment la jeunesse. Ils permettent aussi à Didier Parisato d’aiguiser sa curiosité et son imagination. Ce Pontis- salien a pour habitude de vivre au rythme des saisons. Après l’hiver à Métabief, il range sa tenue de ski pour une migration estivale sur la côte landaise où il rejoint ses amis circassiens de Cap- breton. “La plus ancienne école de cirque d’Aquitaine” note le saltim- banque. C’est dans cet univers de jonglerie qu’est née l’idée du Bambok. “On s’est inspiré du principe du bilboquet pour mettre au point ce jeu d’adresse qui associe un cylindre et une boule en bois. Le principe étant de les imbriquer l’un dans l’autre.” La première version du jouet était réali- sée en bambou, d’où son nom. Mais ce matériau sympathique s’avère complexe à travailler et présente l’inconvénient de fendre assez faci- lement après un choc ou sous une forte pression. De retour dans ses terres jurassiennes, l’inventeur trouvera la solution auprès Roland Buffaut. Ce tourneur sur bois basé à Mai- sod confectionnera des cylindres en hêtre d’une solidité à touts épreuve. “Le Bambok se décline en quatre formats. Il bénéficie du label Made in Jura” , poursuit Didier Parisato qui présente et commercialise son produit par le biais d’un site internet (http://www.bambok.fr). De courtes vidéos illus- trent le processus de fabrication artisanal et montre éga- lement les figures réalisables avec le Bambok. Plus facile à voir qu’à faire. Ce jeu de main assez bluffant n’est pas sans rappeler le diabolo, même s’il n’offre pas toutes les variantes. Avec le Bambok, fini les soucis de piles usées, de panne élec- trique ou de rupture de réseau Internet. Des cylindres en hêtre.

enfants ont effectué neuf mois de stage, ils ont tou- ché chacun 4 500 euros. “Avec ce budget, on aurait pu embaucher pendant 5 mois une auxiliaire de pué- riculture” , rappelle l’élue pour souligner aussi l’effort que représente en temps, en responsabilité la prise en charge de stagiaires. D’autant plus que le C.C.A.S. prend également plusieurs jeunes en appren-

Un tri électif de stagiaires.

LA CHAUX-DE-GILLEY Dimanche 19 janvier Le plein d’activités nordiques La journée

L’ édition 2013 avait atti- ré près de 2 000 per- sonnes à la combe Saint-Pierre sur la commu- ne de Charquemont. “Le temps était de la partie. Cela compte beaucoup sur des manifestations extérieures” , se souvient Nicolas Gotorbe, chargé de mission à l’Espace Nordique Jurassien. La fré- quentation n’est pas toujours aussi élevée. Face aux intem- péries, les organisateurs ont parfois dû renoncer comme ce fut le cas en 2010 aux Fourgs, pourtant haut lieu du nordique. Si le soleil s’invite, c’est un rendez-vous inoubliable qui s’annonce aux pieds des pistes où s’installera le village nor- dique. “On offre au grand public une journée de décou- d’autres manières de vivre la neige de façon sportive ou ludique. Voies Blanches se tiendra le 19 janvier à La Chaux-de-Gilley. L’occasion de découvrir gratuitement

Les Voies blanches permettent à chacun de s’initier gratuitement aux activités nordiques comme le biathlon.

soutien financier du Dépar- tement et de la Communau- té de communes du canton de Montbenoît. Les participants n’auront que l’embarras du choix : raquettes, ski de fond, chiens de traîneaux, G.P.S. safari, biathlon, tir à l’arc, balade en traîneau tiré par des com- tois. Du matériel de ski de fond et des raquettes seront mis gratuitement à disposi- tion du public. Avec la proxi- mité de la piste de descente, il sera aussi proposé un fil- neige pour de l’initiation au

ski alpin à destination des enfants. “La location de maté- riel est possible mais sera payante pour cette activité” , poursuit Nicolas Gotorbe. La date du 19 janvier n’est pas tout à fait due au hasard puisqu’elle coïncide avec cel- le de la fête nationale du ski et de la neige. Rien n’arrête lesVoies blanches puisqu’elles seront maintenues même en cas de mauvais temps. “Le village sera monté à côté du chalet d’accueil qui abrite une salle chauffée” , signale Nicolas Gotorbe.

verte et d’initiation aux acti- vités nordiques sur un seul et même site. C’est aussi l’opportunité d’assurer la pro- motion d’un site nordique et des prestataires qui œuvrent autour de la neige.” L’association Haut-Doubs Nordique pilote l’événement

en s’appuyant sur la Cernay Blanche et l’Entente Sau- gette Sportive de Montbenoît. Soit deux réser- voirs de béné- voles bienvenus pour l’événement. Sans oublier le

La promotion d’un site nordique.

Renseignements : Office de tourisme du canton de Montbenoît au 03 81 38 10 32

Didier Parisato est l’inventeur de ce jeu d’adresse 100 % jurassien.

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