La Presse Pontissalienne 168 - Octobre 2013

A g e n d a

La Presse Pontissalienne n° 168 - Octobre 2013

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“Le Château de Joux dispose d’un véritable potentiel” PATRIMOINE - NATHALIE CHABOD Quelques jours avant la sixième fête médiévale, la directrice du Château de Joux évoque plus largement cet édifice et les projets qui le concernent comme les visites libres. Ils ont pour but d’augmenter la fréquentation.

L a Presse Pontissalienne : Les 5 et 6 octobre a lieu au Château de Joux la 6ème édition de la fête médiéva- le. Comment évolue cette manifes- tation ? Nathalie Chabod : Elle prend de l’ampleur d’autant qu’elle est organisée à une époque où il y a moins d’animations en région. 2011 est pour l’instant lameilleu- re édition en terme de fréquentation puisque nous avons accueilli plus de 4 500 personnes. Le problème est que le succès de cette manifestation qui se déroule principalement en extérieur dépend en grande partie de la météo. L.P.P. : D’où vient le public ? N.C. : À l’origine, la fête médiévale a été créée par la Communauté de communes du Larmont dans le but de clore la sai- son estivale par un événement fort. Elle s’adressait principalement à la popula- tion locale du Haut-Doubs et de Suisse voisine. Désormais, la notoriété de cet- te manifestation est beaucoup plus lar- ge. Des gens de toute la Franche-Com- té et plus largement de Suisse, viennent assister aux spectacles qui occupent tout le site. D’ailleurs, d’un point de vue pra- tique, le jour de la fête, le public est invi- té à stationner à La Cluse-et-Mijoux et à prendre les navettes pour accéder au château, ou à monter à pied. L.P.P. : Y a-t-il des nouveautés dans la pro- grammation de cette sixième édition ? N.C. : Le public retrouvera les spectacles de fauconnerie, les spectacles équestres. Il y aura le campement médiéval dans la cour d’honneur, le campement de che- valier. Il n’y a pas de grandes nou- veautés, en revanche chaque année, on

découvrir le château le matin et parti- ciper à une sortie nature l’après-midi au Gounefay. En général, pour les scolaires, toutes les réservations sont bouclées à la fin du mois de mars. L’idéal serait de pou- voir faire venir les enfants sur d’autres périodes de l’année. D’ailleurs pour tous les établissements scolaires de la C.C.L., on propose des visites gratuites du châ- teau pendant l’automne. L.P.P. : Le Château de Joux est le sixième site le plus visité du Doubs. Y a-t-il un moyen d’augmenter la fréquentation ? N.C. : Aujourd’hui, toutes les visites sont guidées et proposées à des heures pré- cises. Malgré leur fréquence, 13 par jour pendant l’été, c’est un frein. Le systè- me manque de souplesse. Nous avons le projet de mettre en place un parcours de visites libres. Il faut pour cela le sécu- riser, installer la signalétique, élaborer les parcours d’interprétation, et nous mettre également en conformité par rapport à l’accueil du public handica- pé. Une fois en place, les visites libres seront un atout. On espère pouvoir pro- poser ce service en 2015. Mais c’est un gros investissement qui avoisine les 300 000 euros. L.P.P. : Comme pour la Citadelle de Besançon, l’accessibilité est-elle un frein ? N.C. : Lorsqu’on met en place des ani- mations comme la fête médiévale, oui l’accessibilité pose un problème. Cer- tains jours en été, les parkings sont pleins. Mais la fréquentation est trop fluctuante pour organiser un système de navettes depuis La Cluse-et-Mijoux. Un transport régulier ne serait pas ren-

veille à renouveler les prestataires qui vont proposer une inter- prétation différente du thème. L.P.P. : Quel bilan dressez- vous de la saison estiva- le ? N.C. : En 2012, on a accueilli 56 000 visi- teurs. Nous sommes sur le même niveau de fréquentation cette

“Sa notoriété monte en puissance.”

table. Ce qui pose le plus de problème à mon sens, c’est l’accès à la Nationa- le 57 lorsqu’on quitte le château. Le car- refour est dangereux. Heureusement, nous n’avons pas encore eu à déplorer d’accident. L.P.P. : Combien de personnes à la C.C.L. tra- vaillent pour le Château de Joux ? N.C. : Nous sommes six personnes tou- te l’année. Pendant l’été, nous sommes une douzaine avec les guides saison- niers qui animent les visites. L.P.P. : Le Château de Joux est en chantier. La C.C.L. investit pour ouvrir de nouveaux espaces au public comme le casernement Joffre. Où en est ce projet ? N.C. : La rénovation du bâtiment est fai- te. Il reste l’aménagement intérieur. À terme, dans le casernement Joffre, il y aura le musée d’armes avec, pour la première fois une muséographique spé- cifique et adaptée. On trouvera égale- ment dans ce bâtiment des salles de séminaire, ainsi que la boutique du châ- teau qui va quitter l’accueil pour être installée là.

L.P.P. : Un restaurant est-il prévu ? N.C. : Nous avons réfléchi à l’aménagement d’un espace restaura- tion à l’intérieur du château. Mais c’est très compliqué. Il y a beaucoup de contraintes notamment en termes d’arrivées d’eau. Cela dit, un local trai- teur est prévu dans le casernement Joffre mais il sera réservé aux sémi- naires.

année. On enregistre près de 50 % des entrées sur le mois de juillet et août. Tout dépend de la météo. Lorsqu’il fait beau, les visiteurs sont moins nombreux car ils font d’autres activités comme la baignade. En revanche, quand le temps est couvert, on peut accueillir jusqu’à 800 personnes par jour. Cette saison, les visites nocturnes du château ont très bien fonctionné. La part des visi- teurs étrangers est marginale. L.P.P. : Parmi les visiteurs, il y a les scolaires. Le Château de Joux est-il toujours une desti- nation prisée par les écoles lors du voyage de fin d’année ? N.C. : Il l’est. Sur les mois de mai et juin, on accueille plus de 5 000 scolaires. Des écoles de Franche-Comté, de Suisse, de Bourgogne viennent découvrir ce patri- moine. On accueille quatre groupes le matin et autant l’après-midi. On leur propose des animations adaptées avec des parcours contés, des ateliers de cal- ligraphie ou de fabrication de bourse en cuir, une chasse au trésor. Nous avons également un partenariat avec le Gou- nefay. Aussi, un groupe peut par exemple

L.P.P. : Ce site n’a donc pas livré tout son potentiel ? N.C. : Il est évident que non. Le Château de Joux est un site en cours de valorisation. Il dispose d’un véritable potentiel, et nous ne sommes qu’au début de son exploita- tion. Au-delà des projets tels que les visites libres, il y a toutes les théma- tiques autour des per- sonnages illustres com- meToussaint Louverture qui sont des points d’ouverture à l’international. La noto-

“Inciter les habitants du Haut-Doubs à redécouvrir cet édifice.”

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