La Presse Pontissalienne 167 - Septembre 2013

FRASNE - LEVIER - AMANCEY 32

La Presse Pontissalienne n° 167 - Septembre 2013

CHASSE

Ouverture dimanche 8 septembre Davantage de chevreuils, autant de sangliers La campagne de chasse

6 200 chevreuils, 2 900 san- gliers, 250 chamois, 650 lièvres, 30 cerfs et 4 500 bécasses.Voilà pour le tableau de chasse de la saison der- mire : la sécurité et la gestion des espèces. 2013-2014 débute le 8 septembre dans le Doubs. Un nouveau président est à la tête de la fédération. Sa ligne de

nière dans le Doubs, qui, selon toute vraisemblance, oscillera sur les mêmes bases pour cette nouvelle campagne 2013-2014 dont le coup de feu sera donné dimanche 8 septembre à 8 heures pour se terminer le 31 janvier 2014. “On note une population de chevreuils et de cerfs légèrement à la hausse et un début de printemps peu favorable pour les sangliers dont les mises bas ont été retardées” constate Jean-Maurice Boillon, le nouveau président de la fédération des chasseurs du Doubs. Successeur d’Hervé Cart, ce chef d’entreprise de 51 ans originaire de Bonnevaux-le-Prieuré va - durant trois

ans - poursuivre le travail conduit par son prédécesseur. “Nous nous tenons à notre schéma cynégétique établi l’année dernière qui fixe la gestion des espèces. Nous voulons pour le Doubs une chas- se populaire, accessible au niveau du prix. La fédération n’a pas augmenté le timbre fédéral depuis 5 ans (87 euros) et nous ne voulons surtout pas d’une chasse uniquement du sanglier” dit le président dont le budget n’a pas été rogné pour indemniser les agriculteurs touchés par les dégradations des cul- tures. La facture des dégâts causés aux cultures s’élève à 240 000 euros contre 400 000 il y a encore quelques

Jean-Maurice Boillon, le nouveau président des chasseurs du Doubs, plaide pour “que la chasse dans le Doubs reste populaire et accessible.”

années somme payée en intégralité par les chasseurs. Ouverte et structurée, la fédération collabore avec des structures de recherche comme l’Université de Franche-Comté ou encore le C.N.R.S. car “les chasseurs sont aujourd’hui dans l’obligation de démontrer scien- tifiquement que tel ou tel animal est un nuisible par exemple, témoigne Jean- Maurice Boillon. Pour cela, nous venons d’embaucher un docteur en écologie.” Écologie : un mot jadis tabou aujour- d’hui passé dans le langage courant des disciples de Saint-Hubert qui sui- vent de près l’évolution du milieu. Leur inquiétude demeure la préser- vation du petit gibier : “On s’aperçoit qu’en 20 ans, le nombre de lièvres pré- levés est passé de 10 000 à 650 l’année dernière. C’est inquiétant” juge la fédé- ration qui met en cause la monocul- ture ou la prédation. À Charquemont

(Haut-Doubs), elle travaille avec des agriculteurs afin de développer l’interculture (céréales, prés…) pour que le petit gibier trouve un garde- manger et des endroits propices aux caches. Quant à son désir de vouloir tous les chasseurs repasser un test de sécuri-

té, l’instance semble y parvenir. Déjà deux tiers ont participé à une jour- née sécurité. Un travail qui paye : la saison der- nière, aucun accident mortel n’est venu noir- cir le tableau de chasse du Doubs. Le 8 sep- tembre à 8 heures, 8 500 personnes (grand maxi- mum) iront au bois fusil à l’épaule. E.Ch.

8 500 chasseurs cette année.

2 900 sangliers pourront être chassés dans le Doubs cette saison.

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