La Presse Pontissalienne 167 - Septembre 2013

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 167 - Septembre 2013

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SAISON

Salon du champignon 21 et 22 septembre Sale temps pour les bolets

Le cocktail froid, humide, chaud et sec en vigueur depuis le début de l’année n’est pas très favorable aux pousses mycologiques qui accusent du retard. Mais rien n’est perdu.

L’art du champignon aurait tendance à se perdre. Il ne reste plus qu’une poi- gnée demycologues à la société d’histoire naturelle du Haut-Doubs. Les salons n’attirent plus et subissent la concur- rence d’Internet qui permet d’accéder à des centaines d’images. “On faisait plus de 1 000 entrées au salon de Pon- tarlier il y a trente ans. Maintenant, on est content quand on accueille 300 personnes.” Les sciences naturelles ont bien des difficultés à émerger de la profusion de loisirs accessibles aujour- d’hui. Peut-être qu’elles ne correspon- dent pas à ces objectifs de performan- ce ou de sensations fortes tant recherchées aujourd’hui. Ces salons permettent néanmoins de rencontrer des spécialistes et de découvrir sur un seul et même lieu une belle palette de champignons locaux. De quoi se ren- seigner et éviter quelques confusions qui pourraient s’avérer indigestes. “Les gens qui ont besoin de conseils peuvent toujours passer nous voir à notre local des casernes Marguet où l’on se retrou- ve tous les lundis soirs à 20 heures à la saison des champignons” , indique Françoise Petit en soulignant que pour les petits gris des sapins, ces fameux clitocybes nébuleux très courus dans nos sous-bois, rien n’est perdu car cet- te espèce pousse assez tardivement. (sous le Théâtre Bernard-Blier) Samedi : 14 heures à 18 heures Dimanche : 9 heures à 12 heures et 14 heures à 18 heures Salon du champignon Pontarlier 21 et 22 septembre salle Toussaint-Louverture

A vec une seule chanterelle cueillie fin août du côté de Levier, la récolte de Françoise Petit est bien maigre. Et ce n’est pas fau- te de multiplier les sorties. Cette myco- logue de la société d’histoire naturel- le du Haut-Doubs sillonne le secteur sans relâches pour assouvir sa pas- sion. Sans bouder non plus une bon- ne fricassée de bolets ou de chante-

relles, elle collecte d’abord à des fins mycologiques pour approvisionner les salons qui se multiplient à l’approche de la saison des champignons. “Il y a de l’entraide entre les sociétés mycolo- giques. La série commence à Arbois où les champignons poussent de façon plus précoce qu’ailleurs. On intervient aus- si à Baume-les-Dames, Gray, Besan- çon, Mouchard.” De l’entraide bien utile en cette année de disette où le bas est encore moins bien pourvu en champignons que les zones d’altitude. “Cette année, on a pra- tiquement un mois de retard. On a eu du froid, de la pluie et ensuite de grosses chaleurs. Il peut y avoir des repousses si les conditions sont propices en alter- nant le chaud et l’humide. Je crois aus- si à l’influence de la lune montante même si les spécialistes sont très par- tagés sur cette question.” Dire que Françoise Petit est revenue bredouille de ses pérégrinations serait mentir puisqu’elle a ramassé matière à intéresser plus d’un mycologue. Des champignons pas forcément délicieux en bouche mais qui présentent d’autres intérêts. Certains sont rares, d’autres particulièrement originaux à l’instar de ce Sparassis laminosa , un comes- tible au bon goût de caoutchouc. “J’ai trouvé pas mal de polypores. Ces cham- pignons poussent sur le bois qui conser- ve mieux l’humidité que le sol.”

PETITE ENFANCE Un agrément pour 10 enfants Le P’tit Meix, première crèche privée pontissalienne L’offre Petite Enfance se diversifie sur la capitale du Haut-Doubs avec une micro- crèche doublée d’une halte-garderie ouverte en continu du lundi au samedi.

Françoise Petit avec un bel exem- plaire de Sparassis laminosa.

Trop de chatons à la S.P.A. ANIMAUX Beaucoup d’abandon Comme chaque année à la même époque, on affiche complet au refuge pontissalien qui n’a jamais autant accueilli de petits chats. Le zapping s’étend même aux nouveaux animaux de compagnie.

L a zone frontalière manque cruellement de structures d’accueil pour les tout-petits. Marie-Christine Barthelot- Klein qui gère la société Domi- cile Adoré l’a vite constaté. “Par- mi nos activités, on propose de la garde d’enfant. Depuis deux ans, on enregistre une forte demande de places en micro-crèche. D’où l’idée du P’tit Meix.” Ce projet s’est concrétisé suite à la ren- contre avec Carole Léchine qui disposait d’une solide expérien- ce dans la création de micro- crèches. Opérationnel depuis le 2 sep- tembre, le P’tit Meix accueille à la journée des enfants de 2 ans 1/2 à 6 ans. “On a le droit d’accueillir 10 enfants en même temps” indique Carole Léchine qui assure la gestion technique et administrative. Située rue Gus- tave-Eiffel à Pontarlier, cette micro-crèche privée emploie actuellement trois salariées diplô- mées avec une expérience pro-

fessionnelle en petite enfance. “On démarre avec une plage d’ouverture de 7 h 30 à 18 h 30 du lundi au vendredi. On pour- ra élargir de 6 heures à 20 heures si l’on a suffisamment de demandes” , poursuit Marie-Chris- tine Barthelot-Klein. Cette micro- crèche est ouverte aux enfants de Pontarlier ou d’ailleurs.À titre indicatif, le tarif horaire avoisi- ne 8 euros. “Il est dégressif sui- vant le nombre d’heures. Les parents touchent une aide direc- te de la C.A.F. et bénéficient éga- lement d’une réduction d’impôts.” La force du P’tit Meix réside dans sa plage horaire en continu qu’on ne retrouve pas toujours dans les crèches publiques. la structure fonctionne également en halte- garderie dans l’idée d’optimiser le remplissage et le travail des salariées. Le projet a reçu un très bon accueil sur Pontarlier. Simple question de complémentarité public-privé au service de la peti- te enfance.

L a S.P.A. ne connaît pas la crise. Elle se porte même de mieux en mieux. Si elle est moins touchée qu’ailleurs par l’abandon des rep- tiles et autres N.A.C. (nouveaux ani- maux de compagnie) à la mode, elle enregistre en revanche une recrudes- cence d’activité notamment pour les chatons. “On en a déjà recueilli une qua- rantaine depuis le début de l’année dont la moitié sont en famille d’accueil. La plupart arrivent par le biais de la four- rière. Il en reste 29 à adopter” , note Flo- rian Ferraroli, le président de la S.P.A. de Pontarlier. La politique du “chat libre” qui consis- te à stériliser les chattes non adoptables n’y suffit pas. À cela s’ajoutent égale- ment les cas de maltraitance anima- lière. “On a également 50 chats adultes

rasser d’un chiot ou d’un chaton qui finit par devenir plus encombrant et contraignant que prévu en grandissant. “Les abandons s’échelonnent toute l’année avec le traditionnel pic estival.On attend maintenant la vague de septembre avec la récupération des animaux acquis dans l’insouciance des vacances” , pour- suit Florian Ferraroli. Bonne nouvelle si l’on peut dire, le pro- jet de rénovation du refuge se concré- tise. Les travaux débuteront au prin-

temps prochain sur le même site. “Tout sera rasé et on refait à neuf. L’endroit nous convient car on est plutôt bien posi- tionné à bonne distance de la ville et de ses commodités. On ne souhaite pas non pas avoir de grosses capacités d’accueil car ce n’est pas la finalité d’une S.P.A.” L’équipe attend avec impatience d’évoluer dans des locaux plus fonc- tionnels et confortables pour les hommes et les animaux.

La S.P.A. accueille actuellement une cinquantaine de chats adultes, autant de chiens et beaucoup de chatons dont la plupart sont placés en famille d’accueil. Avis aux amateurs.

et autant de chiens sou- vent de grande taille. Tous les jours on reçoit des coups de téléphone pour des abandons.” Les causes sont multiples. Achat coup de cœur qui ne correspond pas au profil du propriétaire. Les mutations profes- sionnelles et allergies pour bébé sont toujours autant de fausses bonnes excuses pour se débar-

La vague de septembre.

L’équipe du P’tit Meix dispose d’une solide expérience dans le domaine de la petite enfance. Renseignements au 06 26 74 88 57

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