La Presse Pontissalienne 166 - Août 2013

L’INTERVIEW DU MOIS

La Presse Pontissalienne n° 166 - Août 2013

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POLITIQUE Encarté à l’U.D.I. “Je suis prêt à repartir” Adjoint pontissalien à l’économie, à l’urbanisme et aux sports, vice-président de la C.C.L., Daniel Defrasne, de par ses responsabilités, occupe une place importante sur la scène politique du Haut- Doubs, sans compter l’influence qu’il peut exercer auprès de Patrick Genre. Confidences.

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L a Presse Pontissalienne : Qu’est-ce que vous a décidé de rejoindre l’U.D.I., le par- ti de Jean-Louis Borloo ? Daniel Defrasne : Je ne suis pas extré- miste et la façon de faire de l’U.M.P. ne me va pas. L’U.D.I. constituait alors une alternative. L.P.P. : Est-ce que votre soutien à Nathalie Ber- tin aux dernières législatives a perturbé vos relations avec Patrick Genre ? D.D. : Non. Cela n’a rien changé. Le mai- re a su faire la part des choses. L.P.P. : Vous sentez-vous motivé pour un nou- veau mandat à Pontarlier ? D.D. : J’ai toujours envie de poursuivre. L’U.D.I. va proposer des noms à la tête de liste Patrick Genre. J’ai proposé mon nom et je suis prêt à repartir. L.P.P. : Vous n’êtes pas las des responsabili- tés ? D.D. : A 66 ans, je me sens encore d’attaque et en bonne santé. Mon par-

re… C’est un mandat très riche.

d’engager les travaux en 2014. Au niveau des candidats, on gère une qua- rantaine de dossiers dont une dizaine avec de bonnes chances d’aboutir. L.P.P. : Les petites communes se sentent par- fois ignorées au sein de la C.C.L. face à Pon- tarlier. Y a-t-il un clivage ? D.D. : La question des représentations est toujours complexe. Dans cette logique-là, un gros quartier pontissa- lien pourrait tout aussi bien se plaindre de ne pas être représenté. Je pense qu’il faut arrêter avec ce positionne- ment de clocher. L’intercommunalité, c’est d’abord un état d’esprit. J’apprécie de la même manière la qualité envi- ronnementale, architecturale de Pon- tarlier ou quand je passe dans un vil- lage du Haut-Doubs. On doit aider chaque commune à préserver son patri- moine. L.P.P. : Inutile de vous demander si vous êtes favorable à la dynamique Pays du Haut-Doubs ? D.D. : On doit aller dans cette direction. Dans la qualité de vie à Pontarlier, on peut tout à fait intégrer le lac, le châ- teau de Joux, la station de Métabief… L.P.P. : La maison de l’intercommunalité prend forme dans l’ancien bâtiment Sbarro ? D.D. : C’est en cours de réalisation. On aura assez de place pour loger la C.C.L. et les services techniques de la Ville, surtout qu’il y a des possibilités constructives. Ce bâtiment à tous les avantages : facilité d’accès, proximité avec la Rocade, la déchetterie. Il est situé en position centrale au sein de la C.C.L. L.P.P. : Du nouveau sur l’avenir du site de la Belle Vie à Houtaud qui abrite la C.C.L. ? D.D. : On étudie les solutions de céder ou louer les parties qui seront libérées par le transfert de la C.C.L. en sachant que cela représente la moitié de la sur- face. Le taux d’occupation de cet hôtel d’entreprise varie toujours entre 85 et 90 %. Il remplit donc parfaitement son rôle et offre souvent des solutions de repli pour les entreprises qui restruc- turent leurs locaux. Ce bâtiment est amorti depuis longtemps. C’est une très belle opération. L.P.P. : Quelques mots sur l’abattoir du Haut- Doubs et le conflit avec Champagnole ? D.D. : Suite à l’incendie, cette structu- re a retrouvé son fonctionnement habi- tuel. Heureusement, on était bien assu- ré. Le conflit avec l’abattoir de Champagnole reste d’actualité. On est toujours à la recherche d’une solution pour que les deux sites puissent vivre sereinement l’un à côté de l’autre. On peut signaler qu’on a bénéficié d’un accompagnement efficace de la sous- préfète Laura Reynaud et du trésorier municipal Frédéric Grasser.

cours d’élu municipal a débuté avec André Cuinet. J’étais alors simple conseiller et président de l’Office muni- cipal des sports. Je suis passé conseiller délégué quand Patrick Genre lui a suc- cédé. Aumandat suivant, j’étais adjoint au sport puis j’ai repris l’économie, l’urbanisme et la gestion du matériel roulant aux dernières élections. Avec ces fonctions, je représente la Ville ou

L.P.P. : Cela a l’air de vous aga- cer…

L.P.P. : Vous avez vécu en direct la montée de l’intercommunalité ? D.D. : Ce transfert de compétences vers la C.C.L. se fait assez naturellement. Tout concourt vers l’intercommunalité. Avec un outil comme le S.C.O.T. (sché- ma de cohérence territoriale), on aurait probablement évité d’avoir une entrée de ville si catastrophique quand on vient de Besançon. Le S.C.O.T. per- mettra de réguler ce genre d’inepties. L.P.P. : Vous trouvez que les choses ont chan- gé en 15 ans ? D.D. : Bien sûr et dans tous les domaines. La gestion en bon père de famille chè- re à Patrick Genre nous permet de gérer les difficultés à venir tout en maintenant les projets même s’il s’avère nécessaire de les lisser dans le temps avec la réduction des aides publiques. En France, on a vécu pendant 35 ans au-dessus de nos moyens.

D.D. : Je suis surpris que les politiques nous aient emmenés dans une telle situation. Je ne peux pas admettre que les parle- mentaires s’allongent leur période de chômage jus- qu’à 60 mois. Beaucoup d’entre eux sont fonc- tionnaires et ils gagnent plus de toucher des indemnités de député le plus longtemps possible. Je ne comprends pas non plus qu’on n’ose pas s’attaquer à la question des régimes spéciaux sous prétexte que ces personnes soient en capacité de bloquer le pays. L.P.P. : Êtes-vous favorable au cumul des man- dats ? D.D. : Je ne suis pas contre mais à condi- tion de plafonner les revenus. L.P.P. : Quel est votre sentiment sur les pro- jets autour de la R.N. 57 qui n’avancent pas ? D.D. : Si cela continue, elle ressemble- ra bientôt à un chemin vicinal. On argumente toujours autour dumanque de moyens mais il y a eu de l’argent pour contourner une ville comme Cham- pagnole en construisant des ouvrages d’art. Aujourd’hui, on est incapable de faire des créneaux de dépassement à la Main ou dans la Combe.Àmon sens, c’est peut-être la conséquence de la non-représentation de la ville de Pon- tarlier qui n’a pas d’élu dans les sphères de décision. Si Annie Genevard se trou- ve en capacité d’apporter des capitaux dans la région, quel choix fera-t-elle entre Morteau et Pontarlier ? L.P.P. :Vous offusquez-vous de la suppression du T.G.V. Paris-Berne ? D.D. : Je ne suis pas surpris. Cela relè- ve de la logique économique. On ne peut pas demander de la rigueur éco- nomique et ne pas l’accepter. Quand le prix à payer est trop lourd, on doit pouvoir dire non. L.P.P. : Parlons des projets intercommunaux, où en est le dossier de la piscine ? D.D. : Rappelons que le pilotage de ce projet a été confié à Jean-François Ligier, élu d’Houtaud. Tout ce que je peux en dire, c’est que les membres de la commission dont je fais partie esti- ment que c’est maintenant une prio- rité. L.P.P. : Et la zone des Gravilliers ? D.D. : On a 24 hectares de terrain mobi- lisables dont 7 ou 8 hectares au niveau du Crêt de Dasle. Ce dossier sera fina- lisé prochainement. On devrait pou- voir proposer des parcelles à la pré- vente d’ici la fin de l’année avant “Avoir une entrée de ville si catastro- phique.”

la C.C.L. auprès des bailleurs sociaux, au Syn- dicat d’électricité de Pon- tarlier, à l’Agence régio- nale de développement et à Développement 25 qui est l’agence écono- mique du Conseil géné- ral. J’ai eu la chance d’être impliqué dans tous les grands dossiers struc- turants : P.L.U. de Pon- tarlier, zone des Gra- villiers, aménagement de la place Saint-Pier-

“Arrêter avec ce positionne-

ment de clocher.”

Daniel Defrasne est prêt à reprendre du service pour un prochain mandat municipal à Pontarlier.

Propos recueillis par F.C.

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