La Presse Pontissalienne 164 - Juin 2013

La Presse Pontissalienne n° 164 - Juin 2013

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SPORT

Plus de confort, plus de choix Décathlon tient sa promesse L’enseigne dispose d’une possibilité d’extension de 1 000 m 2 qu’elle mettra à profit pour élargir son offre multisports et améliorer l’organisation du magasin.

L a dynamique commerciale du Haut-Doubs échappe encore aux lois du marketing . Chez Décath- lon, les stratèges du développement de l’enseigne avaient bien compris l’intérêt de s’implanter sur le secteur. Ils n’ont jamais lâché le morceau et ont finalement obtenu gain de cause après avoir attendu des années. Ils ont été un peu plus prudents, trop peut- être, dans le calibrage du magasin réa- lisé sur 2 000 m 2 . Preuve s’il en est que l’exemple du Haut-Doubs fait encore figure d’exception dans les études de marché. “À la base, on devait partir sur 3 000 m 2 mais il y a eu des blocages internes liés à la difficulté de mesurer le potentiel. Avec cette extension, on

revient à la case départ” , observe Jean- Baptiste Bonnafous, le directeur régio- nal de l’enseigne enBourgogne-Franche- Comté. Ce besoin est confirmé par l’enquête clientèle qui fait ressortir l’insatisfaction sur la disponibilité des produits, une offre pas assez étoffée et le temps d’attente en caisse. “On stagnerait en restant sur le même format. Ce n’est pas facile d’exploiter un magasin très saisonnier sur une si petite surface. Le personnel est souvent mobilisé par les mises en rayon, ce qui l’empêche de se mettre davantage au service de la clien- tèle.” Difficile aussi sur 2 000 m 2 de tenir toutes les promesses “Décathlon, pour

tous les sports.” “On est contraint de couper l’offre vélo en hiver au profit du ski. C’est problématique dans le sens où l’on a aussi une demande en vélo junior pour Noël” , explique Jean-Vic- tor Vernier, la direction du magasin de Doubs. Même frustration au rayon pêche et chasse et sur l’espace réser- vé aux sports collectifs. Ce qui n’a pas empêché le magasin de faire une très bonne saison hivernale avec des four- nisseurs souvent en rupture de stock. “Cet hiver était un peu trop long” , nuan- ce le commerçant en faisant sans dou- te allusion aux activités printanières qui ont eu du mal à décoller. Les vélos et autres rollers ont eu bien des diffi- cultés à mettre le nez dehors en ce printemps sans soleil. Le projet d’extension n’est pas encore finalisé dans les moindres détails. Il se fera du côté de Villaverde. “Des recours sont encore possibles par rap- port à la C.D.A.C. Aucune date de tra- vaux n’a été fixée” , précise Jean-Bap- tiste Bonnafous. Le chantier se fera probablement en 2014. Le bâtiment sera plus confortable pour les clients et le personnel avec des allées plus larges, un nombre de caisses supérieur à aujourd’hui. L’augmentation de volu- me offrira une meilleure disponibilité produit. Elle permettra aussi d’aménager un espace cabines digne de ce nom. L’extension intègre aussi à l’extérieur une tranche supplémen- taire de places de stationnement.

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Le magasin de Doubs s’avère déjà trop petit en conviennent Jean-Baptiste Bonnafous, le responsable régional de l’enseigne et Jean-Victor Vernier, le directeur du site de Doubs.

COMMERCE

Pontarlier, terre fertile

Pourquoi sont-ils si bons ? Implantées à Pontarlier, les enseignes franchisées de restauration, automobile ou sport, font souvent pâlir les magasins du même type installés dans d’autres régions. Un phénomène pontissalien ?

Audi, la marque aux anneaux qui ne connaît pas la crise à Pontarlier.

C’ est un phénomène pure- ment pontissalien. On connaissait la capitale du Haut-Doubs et ses sur- faces commerciales dignes d’une vil- le de 120 000 habitants. Ce que l’on sait moins, c’est qu’une partie des enseignes installées ici font partie des meilleurs points de vente de l’Est voire de la France entière. Dans son magasin situé au centre-ville, Fran- çois Pernet des cycles dumême nom s’impose comme l’un des meilleurs vendeurs nationaux de la marque de vélo Scott. Des vélos de qualité, plutôt haut de gamme. Créée en 1926 par son grand-père Jules, l’enseigne profite du pouvoir d’achat frontalier. Il n’est pas rare qu’un acheteur débourse plus de 5 000 euros pour se faire plaisir avec un beau vélo de course ou un V.T.T. “Nous avons eu deux très bonnes années en termes de chiffre. On sent néanmoins une baisse cette année de 15 %” dit le spécialiste vélo. Autre magasin, même réussite. L’enseigne McDonald’s à Pontarlier, très bien placée devant la rocade, fait mieux que ses voisins montbé- liardais et belfortain. Les consom- mateurs consomment plus : en moyenne le panier est de 17 euros à Pontarlier, chiffre moins élevé à Besançon par exemple et dans

l’ensemble du Grand Est avoue un des responsables de l’enseigne. Niveau automobile, Audi surfe sur le succès de la marque. “Nous avons un contexte privilégié. Les résultats se maintiennent par rapport à 2012. Il faut par exemple six mois de délais pour la nouvelle Audi A3 sportback ou le Q5” témoigne Fabrice Ligier, responsable de l’enseigne pontissa- lienne qui emploie 37 personnes. Les commerçants émettent beau- coup de réserves quant à l’idée de se comparer aux autres. La peur de passer pour des orgueilleux à qui tout sourit. Il n’empêche, les maga- sins spécialisés progressent forte- ment. Le pouvoir d’achat des Pontissaliens et la venue des chalands suisses y

“Si on marche bien, c’est aussi le service que nous assurons auprès de nos clients”

sont pour beaucoup. Pour la rareté du pro- duit, pour le prestige, pour la technicité ou sim- plement pour l’emplacement, le “suc- cès” Made in Pontarlier ne se dément pas. La preuve, Intersport crée son nouveau magasin de 1 850 m 2 et Décath- lon va s’agrandir, un an et demi après sa construction. E.Ch.

Un panier moyen plus élevé.

témoigne François Pernet, des cycles

Pernet, créés il y a 126 ans.

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