La Presse Pontissalienne 164 - Juin 2013

LE PORTRAIT

La Presse Pontissalienne n° 164 - Juin 2013

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PONTARLIER

Une nouvelle activité

Delphine, à la croisée des danses Après avoir enseigné la danse et le fitness dans le monde associatif, Delphine Boegli choisit de voler de ses propres ailes en se spécialisant dans la méthode Pilates. Respirez, redressez-vous.

J oseph Pilates n’a aucun lien de parenté ni affinité avec le personnage biblique. Cet Alle- mand a développé au début des années vingt un système d’exercice physique assez novateur. La méthode Pilates, très prisée chez les danseurs professionnels, repose sur le contrôle des muscles par l’es- prit tout en gérant sa respiration. “C’est une forme de gymnastique dou- ce basée sur l’étude de mouvements où l’on veille notamment au bon ali- gnement de la colonne vertébrale.Avec

cette méthode, on évolue en quelque sorte entre le fitness et la danse” , explique Delphine Boegli, séduite par cette pratique qu’elle compte bien développer localement en ouvrant à la rentrée prochaine un studio Pilates à Pontarlier. La danse, c’est toute sa vie. Ses grands- parents étaient déjà des acharnés des bals populaires. “J’ai toujours baigné dans la musique” dit-elle. Jac- ky Boegli, son père, est un clarinet- tiste bien connu dans la région. Les fans des Vieux de l’hôp le connais-

Après avoir exercé dans les clubs et maisons de quartier, Delphine Boegli ouvre un studio Pilates à la rentrée.

sent bien. Marylin sa maman a long- temps encadré des cours de danse sur Pontarlier. “Comme elle n’en vivait pas très bien, elle m’a conseillé de trouver un autre métier.” Ce que fit sa fille en préparant un B.T.S. dans la publicité. L’étudiante arrondit alors ses fins de mois en proposant quelques cours de fitness. “Je ne me sentais pas de tra- vailler toute la journée dans un bureau” , poursuit Delphine qui pré- fère changer d’orientation et passe en 1995 un brevet d’État d’éducateur sportif dans le fitness. Diplôme en poche, elle travaille dans les clubs de remise en forme et dans les maisons

à sa place dans un cours de hip-hop face à un public beaucoup plus jeu- ne qu’elle. “Dans ce métier, c’est par- fois difficile de toujours communi- quer sa passion. Le public a évolué. À la rentrée, j’ai perdu la moitié de mes élèves qui sont partis vers ma collègue plus jeune.” L’heure de la remise en cause a son- né. Pas très motivée à l’idée comme tant d’autres d’aller travailler en Suisse dans l’horlogerie, Delphine Boegli a préféré se former à la métho- de Pilates. Une reconversion dans la continuité avec, elle tient à le souli- gner, le soutien de son employeur. “On a bien essayé de proposer des cours à la M.J.C. mais sans grand succès. Je pense que cette forme de gymnastique douce ne correspond pas à l’état d’esprit du lieu où l’on est dans une approche très collective de la dan- se ou du fitness.” Delphine redoute déjà le moment d’annoncer son départ à toutes celles et ceux qui lui sont fidèles depuis de nombreuses années. Pour son installation, elle bénéficie des conseils du professeur parisien qui lui a enseigné la méthode. “Le plus compliqué sera de trouver un local de 50 m 2 avec un parquet et à des prix abordables.” Le Pilates s’adresse à tout un cha- cun : sportif de haut niveau en conva- lescence comme senior soucieux de se remettre en forme sans brusquer la machine. Cette gymnastique dou- ce s’enseigne plutôt en petit comité de 4 à 5 personnes. En restant à Pon- tarlier, Delphine Boegli mise aussi sur un vaste réseau de connaissances. Il lui faudra aussi intégrer une cer- taine et nécessaire logique commer- ciale. Pas toujours le point fort des passionnés. F.C.

de quartier. “La M.J.C. des Capucins m’a sol- licité en 2008 pour ani- mer des cours de dan- se et de fitness. Pour moi, c’était une vraie chance de pouvoir ain- si exercer à temps plein sur Pontarlier” , pour- suit cette maman de deux enfants. Reste à tenir le rythme et à répondre aux attentes d’un public toujours friand de nouveautés. Aujourd’hui, Delphine Boegli assure 26 séances hebdoma- daires. Près de 400 per- sonnes assistent à ses cours. Mieux vaut être en forme. “Trois pro- fesseurs interviennent sur la section danse. On prépare chaque année un grand gala” , pour- suit celle qui à la qua- rantaine reconnaît ne pas toujours se sentir

La danse, c’est toute sa vie.

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