La Presse Pontissalienne 164 - Juin 2013

ÉCONOMIE 44

La Presse Pontissalienne n° 164 - Juin 2013

TRAVAUX PUBLICS La Fédération régionale “Collectivités, ne sacrifiez pas l’investissement” La Fédération Régionale des Travaux Publics

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L e sujet fait moins de bruit qu’une fermeture d’usine.Mais les chiffres sont là. Depuis 2008, on observe une lente érosion de l’emploi dans les travaux publics en Franche-Com- té. “En cinq ans, entre les départs en retraite qui n’ont pas été remplacés, les licenciements, les entreprises qui ces- sent leur activité et le recul de l’intérim, ce sont 500 à 700 emplois qui ont été perdus” remarque Sébastien Perrin, secrétaire général de la F.R.T.P. De 2008 à 2012, le chiffre d’affaires du secteur est passé d’1,1 milliard d’euros à 650 millions d’euros. C’est vrai, la région a profité un temps du chantier T.G.V. Mais l’achèvement de ce projet ne suffit pas à expliquer un recul aus- si marqué de l’activité des travaux public en Franche-Comté où l’on dénom- brait environ 330 entreprises en 2008 contre 280 actuellement. Une solution pour faire face à la crise qui sévit aussi dans ce secteur. interpelle les collectivités locales et leur soumet une série de propositions qui sont autant de chantiers publics à mener.

L’activité est cyclique dans les T.P. mais depuis cinq ans. Elle ne cesse de se

dégrader. Les entreprises se livrent une

concurrence féro- ce sur les prix. Il y a en moyenne 25

à 30 % d’écart lors des appels d’offres.

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Le secteur pâtit d’une diminution de la commande publique grâce à laquel- le il réalise 70%de son chiffre d’affaires. Ses principaux donneurs d’ordres sont les collectivités locales (l’État repré- sentemoins de 5%du chiffre d’affaires). “Les premiers investisseurs sont les mairies et le Conseil général” remarque Sébastien Perrin. C’est donc à eux que la F.R.T.P. a décidé de s’adresser pour les inciter à ne pas rogner de trop les budgets investissements, en leur rap- pelant que de leur politique dépendent des emplois locaux et pas seulement dans les T.P. La Fédération régionale s’est donc lancée depuis le mois d’avril dans une grande opération de sensi- bilisation des acteurs publics qui

s’achèvera le 25 octobre par l’organisation du Carrefour des maires et des élus locaux à Micropolis. “On sait qu’il y a moins d’argent, le défi est de faire le maximum avec une enve- loppe réduite. Notre message est clair : ne sacrifiez pas l’investissement. Il ne faut pas confondre désendettement et désinvestissement.” Or, il est plus faci- le aujourd’hui pour une collectivité d’amputer son budget investissement plutôt que son budget de fonctionne- ment. Pour réagir dans un contexte contraint, la F.R.T.P. formule un ensemble de pro- positions aux collectivités locales qui sont autant de chantiers qui devront être menés un jour ou l’autre. Elles

seront consignées avant l’été dans un rapport régional des infrastructures (routières, ferroviaires et de l’ensemble des réseaux). Un patrimoine dont l’entretien nécessaire doit profiter aux entreprises de T.P. En proposant un état des lieux de ces infrastructures, la Fédération régionale espère convaincre les collectivités locales d’investir. “Par exemple, un euro qui n’est pas investi dans l’entretien d’une route aujourd’hui, obligera peut-être la collectivité à en débourser 10 demain, au même endroit” (il y a 26 700 kilo- mètres de route en Franche-Comté dont 9 771 dans le Doubs). La réno- vation des réseaux d’eau potable fait

partie des propositions. Dans le Doubs, les pertes liées aux fuites du réseau s’élèvent à 4,3 mètres cubes par kilo- mètre et par jour. Elles sont de 11 mètres cubes dans le Territoire-de-Bel- fort, alors que la moyenne nationale est de 3,9. Le plan haut débit est éga- lement générateur d’activité pour les travaux publics (enfouissement de la fibre optique), ainsi que la réalisation des éco-quartiers. Si la bonne volonté est là du côté des T.P., les entreprises savent que l’entrée en période pré- électorale n’est en général pas propi- ce à enclencher des commandes publiques. T.C.

Besançon-Pontarlier 78 % des sondés pour la mise en 2 x 2 voies de la R.N. 57 Lʼ institut B.V.A. vient de réaliser un sondage pour la Fédération Natio- nale des Travaux Publics dont une partie des questions porte sur la Franche-Comté et sur lʼaménagement de ce territoire. Parmi dix pro- jets proposés, 89 % des personnes interrogées ont jugé comme prioritai- re le déploiement du très haut débit. 83 % plaident pour lʼachèvement rou- tier du contournement de Besançon, 78 % pour la mise en 2 x 2 voies de la R.N. 57 entre Besançon et la Suisse. Ajoutons encore que 70 % des sondés sont favorables à la création dʼun nouveau parc éolien. Le projet qui arrive en queue de peloton, est la réalisation dʼun transport en com- mun en site propre (T.C.S.P.) à Montbéliard, jugé comme prioritaire par 57 % des personnes interrogées, ce qui est peu. Lʼautre enseignement de ce sondage est la perception négative que les Francs- Comtois ont du développement économique de leur région. 53 % des personnes interrogées considèrent que la situation sʼest dégradée en Franche-Comté en dix ans (la moyenne française est de 48 %). Mais surtout, 75 % sont pessi- mistes quant à lʼavenir de ce territoire (72 % en France). Dommage que la cul- ture du pessimisme ne soit pas économiquement rentable, car nous pourrions prétendre à devenir une région prospère.

La F.R.T.P. s'apprête à proposer aux collectivités une série de chantiers à mener qui concernent l’entretien du patrimoine.

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