La Presse Pontissalienne 164 - Juin 2013

VALDAHON - VERCEL

37 La Presse Pontissalienne n° 164 - Juin 2013

VALDAHON

L’aiguilleur héroïque

La ville honore“son”cheminot héros Le 21 juin 1963, Roger Arnoux, aiguilleur à la gare de Valdahon, sacrifiait sa vie pour dérouter un train “fou” lancé à plus de 100 km/h. Son acte héroïque permit

d’éviter la collision avec un autorail abritant 100 permissionnaires. 50 ans plus tard, une association et la Ville lui rendent hommage.

S eule une plaque commémorati- ve, que l’on distingue difficile- ment sur le fronton de la gare de Valdahon, rappelle l’acte héroïque d’un homme. Le 21 juin 1963, Valdahon connaît le plus grand accident ferro- viaire de son histoire. Un événement qui aurait pu être tragique si Roger Arnoux, alors aiguilleur intérimaire, n’avait eu la présence d’esprit d’aiguiller le train fou sur une voie de garage au prix de sa vie. 50 ans plus tard, Val- dahon lui rend hommage en baptisant une rue à son nom ainsi qu’une nou- velle plaque commémorative le 20 juin à 19 heures.

Le train de marchandises s’est littéralement couché sur les voies évitant par chance un wagon où 100 personnes étaient à l’intérieur.

liaison Morteau-Besançon. Il démar- re. Direction Valdahon. Très vite, le poste d’Avoudrey alerte par télégraphe celui de Valdahon qu’un train “fou” est sur la voie. Garde-barrière à Longe- maison à l’époque, Monsieur Huot vit passer le train à folle allure et échap- pa à la mort en descendant les bar-

de descendre. Roger Arnoux courut alors pour prendre en main le poste d’aiguillage. Dans un vacarme assour- dissant, il dévia le train et fut broyé par les wagons qui se retournèrent. À l’intérieur de la locomotive, l’homme pris de folie (un cheminot) échappa à la mort. Il fut jugé ensuite pour homi- cide volontaire et emprisonné (1 an). Michaël Billerey le passionné du rail a retrouvé des images inédites. Avec son association, il organise une expo- sition dans le hall de gare. Ensuite, elle sera visible à la bibliothèque de Valdahon. E.Ch.

Si le cheminot est toujours un héros dans la mémoire collective, c’est aus- si et surtout grâce au fabuleux travail de recherche mené par Michaël Bille- rey, un Valdahonnais passionné par le rail. Fondateur de l’association Auto- rail X-2800, il a ressorti des archives cette histoire pour le moins extraor- dinaire. Le fait divers débute en gare d’Avoudrey, ce 21 juin 1963. À 16 h 58, un convoi de bois est stationné en gare. Le conduc- teur n’est pas dans son poste de pilo- tage. Un homme “pris de folie” rap- pelle les journaux de l’époque, court et monte dans la machine assurant la

rières évitant aux pié- tons de traverser la voie. Distant d’une dizaine de kilomètres, le train arri- va en quelques minutes àValdahon, lancé à plus de 100 km/h grâce à la forte pente, où était sta- tionné un autorail rem- pli de permissionnaires du camp du Valdahon. Il est trop tard pour réagir et leur demander

Des tôles broyées.

Commémoration le 20 juin à 19 heures, à la gare de Valdahon

Le Valdahonnais Michaël Billerey, ici sur les lieux du drame vieux de 50 ans, est celui qui a ressorti des archives l’acte héroïque de Roger Arnoux.

VALDAHON

De jeunes musiciens L’incroyable histoire de Cassidee se poursuit à Los Angeles

Repéré par une société américaine, le groupe Cassidee part en juin à Los Angeles enregistrer un album. Composé de jeunes du Haut-Doubs, dont le chanteur Tristan Renault est originaire de Valdahon, le groupe va partir tous frais payés.

Rémi, Tristan, Romain (de gauche à droite) et Kévin (en haut) partent mi-juin aux États-Unis après avoir été repérés par une société de

I l y a huit mois, leur vie se résumait à ça : cours à la fac et répétitions le soir. Huit mois plus tard,Tristan Renault, chanteur originaire de Valda- hon, Romain Dufrenoy le gui- tariste (Montperreux), Kevin Cessin le batteur (Mouthe) et Rémi Bablan le bassiste (Besan- çon), préparent leurs valises pour Los Angeles. Sacré destin. Aux États-Unis, ils vont enre- gistrer un album sans débour- ser le moindre centime. Eux- mêmes avouent ne pas encore croire à cette chance qui leur est réservée d’autant qu’ils ne sont pas connus. “Nous faisons peu de scènes mais beaucoup d’enregistrements.” Outre son talent, le groupe Cas- sidee a eu un énorme coup de chance qui remonte à mai 2012. Rémi, un des membres, poste sur le réseau social Twitter à

cette date la chanson que le grou- pe a enregistré en studio. Il est repéré par le chanteur Markus Huston qui renvoie le son à Chris Stokes, un directeur de film, manager et producteur améri- cain demusique urbaine.Ni une, ni deux, les Américains deman- dent aux “Frenchies” de débar- quer “dans les plus brefs délais” aux U.S.A. “Franchement, on n’y

demandé s’ils étaient sérieux.” La boîte américaine ne semble pas vouloir s’amuser. Elle leur adresse un contrat en bonne et due forme. Par chance, le grou- pe fait la connaissance de Lee Catterson, unAnglais domicilié àOrnans et connaisseur dumon- demusical qui devient leur grand frère, ou agent, c’est selon. En relation avec des avocats, ils épluchent le contrat. “On ne per- dra pas d’argent à aller là-bas. Tout est pris en charge.À la signa- ture, nous toucherons 10 000 dol- lars. Mais nous savons que nous devrons être bons dès le début. Si on ne correspond pas, ils nous renverront à la maison” souffle Romain. Les quatre garçons décident en début d’année 2013 de stopper les cours pour répéter encore et encore. “Nos parents l’ont mal pris au début. Mais pour nous,

croyait pas, avoue Tristan Renault, le chanteur et fon- dateur de ce grou- pe pop. Nous étions à l’époque tous en cours, on a laissé un peu traîné jusqu’en décembre. Ils sont revenus à la char- ge et c’est à ce moment que nous leur avons

production. Ils stoppent les cours.

Ils épluchent le contrat avec des avocats.

l’autre côté de l’Atlantique pour environ 6mois, voire un an. “Pour en arriver là, on a travaillé. Il ne faut pas croire que c’est gagné” conclut Cassidee, qui, pour se rôder, fera le 14 juin un concert

en acoustique gratuit à l’Espace Ménétrier à 20 h 30. Leur der- nier concert avant, on leur sou- haite, l’envol vers la gloire… E.Ch.

c’est une vie professionnelle qui débute” témoigne en chœur les membres. Rémi était en B.T.S. de commerce, Kevin en B.T.S. automatisme, Romain en D.U.T. gestion des entreprises et Tris- tan en langues étrangères appli- quées. Ils partiront mi-juin de

Écouter sur youtube : tapez Cassidee

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