La Presse Pontissalienne 164 - Juin 2013

FRASNE - LEVIER

La Presse Pontissalienne n° 164 - Juin 2013

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ÉNERGIE

La saison de chauffe s’éternise

ACHAT et VENTE d’Or

Le froid fait les beaux jours des distributeurs d’énergie L’hiver a joué les prolongations, obligeant les ménages à laisser tourner la chaudière. Une surconsommation qui a généré un surcroît d’activité dans les entreprises spécialisées dans la distribution de combustibles

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lui, pour tirer un bilan positif. “Il faut attendre une année complète pour fai- re les comptes. L’hiver a été bon, on a de l’avance, c’est vrai, par rapport à une saison normale car les gens font le plein maintenant. En revanche, per- sonne ne sait comment va se passer l’automne. S’il est doux et que les gens 8 rue de La Halle - 25300 PONTARLIER Tél : 03 81 39 31 90 - Mail : pontarlier@gold.fr 4 rue Moncey - 25000 BESANÇON Tél : 03 58 21 00 16 - Mail : besancon@gold.fr L'activité du négoce de métaux précieux est interdite aux mineurs. La transaction répond aux obligations fiscales. Paiement par chèque. Statistiques : + 2,8% en avril La facture d’énergie flambe depuis 3 mois Le retard du printemps oblige les ménages à laisser le chauf- fage allumé. Une dépense imprévue qu’a calculée l’I.N.S.E.E. D ans sa dernière note conjoncturelle publiée le 31 mai, lʼI.N.S.E.E. indique que les dépenses dʼénergie des ménages ne cessent dʼaugmenter en Fran- ce ces derniers mois. Le mauvais temps qui induit des frais de chauffages supplémentaires est la cause principale de cette évolution. “Après trois mois consécutifs de hausse, les dépenses de consommation des ménages en éner- gie continuent dʼaugmenter en avril (+ 2,8 %). Cette hausse résulte principale- ment du dynamisme des dépenses en fioul et en gaz” observe lʼInstitut National de la Statistique. Cependant, depuis vingt ans, la part moyenne de lʼénergie dans le budget des ménages est stable. Elle représente environ 8,4 % des dépenses si lʼon cumule lʼénergie consommée par lʼhabitation et le carburant de la voiture. Pour couvrir ces frais, “chaque ménage débourse en moyenne 2 300 euros par an. Dans le budget, lʼénergie pèse autant que lʼhabillement ou que les loisirs et la culture.” La stabilité de ce budget sur la durée est liée à plusieurs facteurs selon lʼI.N.S.E.E. “Elle est le résultat dʼévolutions structurelles contradictoires. Globa- lement, lʼamélioration des performances énergétiques des logements et des véhi- cules, conjuguée au développement des modes de chauffage moins coûteux, semble avoir compensé lʼétalement urbain et lʼaugmentation de la surface moyen- ne des logements.” Pontarlier et sa région Peu de soleil et beaucoup de pluie Entre le 1 er septembre et le 31 mai, il est tombé à Pontarlier 1 412 millimètres d’eau, soit l’équivalent de ce qu’il pleut en un an. C ôté ciel, les mois se suivent et se ressemblent. Le bulletin de mai était aussi gris que les précédents. Météo France relève que les pré- cipitations sont excédentaires sur lʼensemble de la région et du Haut- Doubs. Elles ont atteint plus de 200 millimètres à Pontarlier, une valeur de 40 % supérieure à celle de lʼannée dernière à la même période (240 mm à Levier, 230 mm à Morteau). Depuis le mois de septembre, il est tombé 1 412 mm dʼeau sur le secteur, ce qui correspond à presque un an de plu- viométrie (1 460 mm). Un bilan arrosé mais qui, en soi, nʼest pas excep- tionnel. Car on a déjà vu pire ! “En 1995-1996, du 1 er septembre au 31 mai, il était tombé à Pontarlier 1 619 mm dʼeau, et 1 664 mm en 1982-1983” indiquent les services de Météo France à Besançon. Les températures sont aussi plus fraîches. Il suffit de mettre le nez dehors pour sʼen rendre compte. “Elles sont inférieures de 2 à 3 °C sur les reliefs par rapport aux normales saisonnières et de 3 à 5 °C en plaine” ajoute Météo France. Dans le Haut-Doubs pontissalien encore, du 1 er septembre et le 31 mai, la température moyenne est de 5,3 °C contre 6 °C en normale saisonnière. Plus que le froid et la pluie, cʼest le déficit de soleil qui est remarquable. Il brille par son absence ! Avec 100 heures (contre 200 en moyenne), le mois de mai est le moins ensoleillé jamais enregistré. “Depuis lʼautomne, il manque plus de 40 % dʼensoleillement” remarque Météo France. Ces données ne veulent pas dire que le temps ne va pas virer au beau. En 1983, la sécheresse a fait suite à un printemps pourri. Le 31 juillet, cette année- là, des records de chaleur ont été atteints. Ils sont parmi les plus élevés avec la canicule de 2003. ne chauffent pas, alors le bilan sera celui d’une année normale” remarque Éric Chays. D’un point de vue éco- nomique, qu’on le veuille ou non, le temps capricieux continuera de faire les beaux jours des distributeurs d’énergie. T.C.

T emps gris, humide, des tem- pératures inférieures aux nor- males saisonnières, l’hiver a joué les prolongations en empiétant largement sur le printemps. Si cette météo maussade ne fait pas les affaires des professionnels du tou- risme, elle fait celles des distributeurs d’énergie. Depuis huit mois, les ven- deurs de fioul, de bois, de granulés, ne chôment pas. “Les silos sont vides remarque Sophie Tattu de la société Europellets spécialisée dans la livrai- son de granulés bois. Habituellement, on enregistre un léger creux d’activité au mois d’avril car les gens attendent des promotions pour reconstituer leur stock de granulés en vue de la pro- chaine saison de chauffe. Mais cette année, les particuliers ont refait leur stock dès le mois de mars et ils l’ont déjà entamé.” Nombreux sont les ménages à s’être trouvés à court de combustible. Ils n’imaginaient pas que les tempéra-

tures frisquettes allaient s’éterniser. C’est souvent dans l’urgence qu’ils ont appelé leur fournisseur. “Ça n’arrête pas, ça tourne comme ça depuis huit mois. L’année est exceptionnelle” recon- naît un livreur venu refaire le plein de son camion-citerne. “Nous avons eu à gérer 8 à 10 dix urgences par jour, des gens qui étaient en panne” indique Jean-Michel Cour- tois, responsable de la société Lau-

année normale (+ 30 % environ). Le bémol est que ce surplus de consom- mation n’était pas prévu dans le bud- get des ménages. Beaucoup de parti- culiers, chez lesquels nous nous sommes déplacés plusieurs fois, nous ont appe- lés pour des petites quantités de 300 à 400 litres, juste de quoi parer à l’urgence. Parfois, les personnes les plus modestes ont eu quelques diffi- cultés à honorer les paiements. Mais face à une situation exceptionnelle, nous avons fait preuve de compré- hension” poursuit Jean-Michel Cour- tois. Chacun s’est adapté à ces tempéra- tures inattendues. De son côté, Éric Chays, responsable de la société épo- nyme de Valdahon spécialisée dans la distribution de fioul et de granulés bois, reconnaît lui aussi un surcroît d’activité. Mais il est trop tôt, selon

rence qui distribue du fioul sur le Haut-Doubs. Pour ce professionnel, la saison est positive. Pour faire face à la demande, il a embau- ché un quatrième chauf- feur et assuré des per- manences le samedi. Néanmoins, il apporte quelques nuances à ce constat. “C’est vrai, en terme de volume, nous sommes au-delà d’une

“On a de l’avance.”

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