La Presse Pontissalienne 164 - Juin 2013

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 164 - Juin 2013

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Avis contraires autour du projet de rond-point sur la Rocade

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Printemps pluvieux, château heureux

Pessimisme Halte au discours anxiogène qui enva- hit la France. La Fédération régionale du bâtiment de Franche-Comté a sondé les Francs-Comtois : 75 % d’entre eux sont pessimistes quant à l’avenir de leur ter- ritoire ! Il est vrai qu’au regard des der- niers chiffres du chômage (près de 5 mil- lions de personnes si on compte toutes les catégories de chômeurs), il y a, a priori , de quoi désespérer. Mais les enquêtes d’opinion dont on nous abreu- ve au quotidien, sans intérêt, n’ont au final d’autre effet que de plomber enco- re un peu plus le moral déjà en berne des Français. Le chômage continue d’aug- menter ? Oui, c’est normal, et ce ne sera pas en six mois que les améliorations se feront sentir, quelque gouvernement que ce soit. Cette nouvelle culture de l’im- médiateté où un sondage chasse l’autre, et où on attend tout et tout de suite, renforce cet effet pervers et contribue à gonfler le pessimisme. Mais élargis- sons un tant soit peu l’angle de vue et tentons de positiver. Pour cela, il faut regarder du côté de ceux qui, malgré les bâtons dans les roues et les messages ambigus lancés par l’actuelle équipe au pouvoir, continuent à y croire et avan- cent. Ils sont si nombreux, ces indus- triels du Haut-Doubs qui croient encore à l’avenir de l’industrie, ces commer- çants audacieux qui dopent l’activité commerciale en continuant à investir. S’ils sont parfois inquiets par rapport aux mesures fiscales annoncées depuis quelques mois, ces entrepreneurs que nous rencontrons au quotidien dans nos reportages n’emploient jamais les mots “crise”, “découragement” ou “morosité”. Tous regardent vers l’avant avec le dyna- misme suisse pour horizon, sans avoir les yeux rivés sur l’instant et déjà pro- jetés vers un avenir qu’ils pressentent meilleur. Les entreprises continuent à investir, les industries locales cherchent ailleurs ce qu’elles ne trouvent plus ici, d’autres perspectives de développement, des marchés nouveaux. Mais on touche là au mal bien français qui consiste à vouloir que les solutions aux questions de chômage tombent toutes faites. Le redressement de l’emploi est une ques- tion qui ne concerne pas seulement un gouvernement dont on attend un peu trop, c’est un challenge collectif où cha- cun doit prendre sa part. Le mot “confian- ce” semble avoir disparu du vocabulai- re français. Nos voisins suisses ou allemands ne l’ont pas banni de leur lan- gage et on voit le résultat. Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. A collaboré : Morgane Bretillot. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à I.P.S. - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Juin 2013 Commission paritaire : 1102I80130

plusieurs fois, tout cela contribue à renfor- cer l’attractivité des lieux. Et rien n’indique un fléchissement. On peut d’ores et déjà ajouter près de 3 000 scolaires qui seront de passage d’ici les vacances d’été. “Ils vien- nent dans le cadre de visites thématiques couplées ou pas avec une sortie nature au Gounefay. Ces formules histoire-environne- ment fonctionnent très bien” , poursuit René Émilli. Dans ces circonstances, le cap des 60 000 visiteurs annuels se précise. Un objec- tif réaliste sachant que le curseur s’était fina- lement arrêté à 58 000 visiteurs en 2012. Le château de Joux reste ainsi solidement arri- mé dans le wagon des sites touristiques à moins de 100 000 visiteurs, au pied du podium départemental occupé dans l’ordre par la Citadelle, Dinozoo et la Saline d’Arc-et- Senans.

L a crise économique et le temps maus- sade ne semblent pas décourager les visiteurs à partir à la découverte du fort de Joux. Au 23 mai, le compteur annuel affi- chait 10 555 entrées, soit une hausse de 18 % par rapport à l’an dernier. C’est tout bénéfi- ce pour le chiffre d’affaires qui bondit de 32 %, passant de 43 565 à 57 485 euros. “Joux est l’un des rares sites touristiques francs-com- tois à progresser” , souligne René Émilli, l’élu à la tête de la “commission château de Joux” à la C.C.L. Les viaducs du mois de mai ont largement profité à la forteresse de Joux qui a vu sa fréquentation progresser de 40 % du 1 er au 23 mai comparativement à l’an dernier. D’autres explications participent à cette bon- ne dynamique. Communication plus effica- ce, qualité d’accueil encore meilleure, diver- sité de l’offre qui incite les visiteurs à venir

Un nouveau rond-point permettrait aux 2 500 habitants du quartier d’accéder plus facilement à la rocade.

À Pontarlier, les réunions inter-quartiers permet- tent parfois de décou- vrir des projets avant qu’ils ne soient présentés aux élus. La dernière présentation du pôle multimodal aux habi- tants du quartier de la Cha- pelle-rue des Granges leur a permis de visualiser le pro- jet de giratoire entre la rue des Granges et la R.N. 57. Pas vraiment un scoop. Le sujet revient souvent dans les discussions. La nouveauté résidait plutôt dans la mise en plan du rond- point. De quoi susciter une réaction de Jean-Yves Bou- veret au dernier conseil, d’au- tant qu’il n’est pas vraiment favorable à ce type d’amé- nagement à cet endroit. “Cela risque d’alourdir le trafic sur la R.N. 57 surtout qu’il y a déjà le rond-point du tennis à 200 mètres de là. Je pen- se que c’est une mauvaise idée. Comme je ne crois pas du tout au contournement de Pontarlier, on doit réflé-

chir dès maintenant à l’amé- lioration de la fluidité sur la R.N. 57.” Suite à quoi Patrick Genre a jugé bon de préciser. “Cela a déjà été évoqué mais on n’avait pas l’emprise fonciè- re et ce qui a été présenté aux habitants, c’est le projet multimodal. Comme on devient propriétaire du ter- rain sur la R.N. 57, on ne va pas faire ce rond-point mais on est en capacité de le fai- re. On va le proposer aux ser- vices de l’État et du Conseil général. Les premiers contacts sont positifs.” S’il admet qu’un tel équipe- ment va forcément ralentir le trafic, le maire estime qu’il permettra aussi aux 2 500 habitants du quartier d’ac- céder plus facilement à la rocade qui constitue aujour- d’hui plutôt un obstacle quand on vit dans ce sec- teur de la ville. “Je ne vois pas pourquoi l’État refuse- rait. Je me battrai pour obte- nir ce rond-point.”

Le château de Joux va peut-être franchir le cap des 60 000 visiteurs cette année.

Un forage pour capter le gaz du sous-sol de Noiraigue

L e sous-sol du Val-de-Travers enfermerait une poche de gaz, mais “il ne s’agit pas de gaz de schiste” prévient le Conseil communal du Val-de-Travers. Le sujet est sensible, alors la muni- cipalité suisse préfère lever les malentendus concernant le projet des forages exploratoires envisagés près du village de Noiraigue. La socié- té Celtique Énergie a l’intention de réaliser dans ce périmètre un forage classique “couramment mis en œuvre pour des forages géothermiques” , mais à grande profondeur. Il s’agit en effet de percer le sol sur 2 300 mètres pour atteindre la poche de gaz. La technique utilisée est donc dif- férente de celle qui consiste à fracturer la roche pour extraire le gaz de schiste, un procédé contre lequel les écologistes sont vent debout car il pré- sente un risque pour l’environnement. Pour les forages de Noiraigue sont en phase

d’étude. Le calendrier des travaux n’est pas arrê- té. Il faut d’abord que le Conseil communal du Val-de-Travers donne son feu vert. “Pour la fin du mois de juin, on attend des expertises com- plémentaires de la part de l’entreprise. Des exper- tises que nous ferons analyser de notre côté. On veut être sûr que ces forages ne présentent aucun risque et aucune nuisance. Il ne faudrait pas exemple qu’ils mettent en péril le milieu aquifè- re” indique Christian Mermet, du service de l’ur- banisme. Même si elle fait preuve de vigilance, la commu- ne du Val-de-Travers ne cache pas son intérêt pour ce projet à une époque où flambent les prix de l’énergie. Le choix de Noiraigue est pertinent car la commune est traversée par un gazoduc. Le cas échéant, la présence de cet équipement faciliterait donc l’exploitation du gaz.

Crédits photos : La Presse Pontissalienne, M. Billerey, C.F.D., Festival Montperreux, J.-M. Gatefait, Y. Guérin, J.-M. Schmitz, O.N.F.

L’objectif est d’utiliser une technique de forage traditionnel- le pour percer le sol sur une profondeur de 2 300 mètres.

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