La Presse Pontissalienne 163 - Mai 2013

VALDAHON - VERCEL 34

La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013

VALDAHON Après l’ombre, le soleil pour le jardinage Leur quatorzième printemps… Horticulteurs à Valdahon, Alexandre et Sylvie Billerey produisent et vendent des plantes et fleurs dans 2 000 m 2 de serres. L’hiver pourri a engendré des frais mais pas entamé leur moral. Encore moins leur façon de choyer leurs plants.

Alexandre et Sylvie prô- nent depuis 14 ans une façon de jardiner et de conseiller.

L es premiers rayons de soleil viennent réchauf- fer l’intérieur de la ser- re. Cette fois, la chaudière fonc- tionnant au fioul restera à l’arrêt. L’hiver long, mais sur- tout peu ensoleillé, a causé du tort aux horticulteurs de la région. Et des frais. “J’ai consommé 6 500 litres de fioul, c’est plus que les années précé- dentes mais je ne pense que ce soit un hiver exceptionnel. Il est normal pour notre région” rela- tivise Alexandre Billerey qui a néanmoins reculé la date de replant de ses semis. Avec sa femme, il gère depuis 14 ans une horticulture à l’entrée de Valdahon en venant depuis Avoudrey. Ils se défi- nissent comme “les paysans de la fleur.” Titulaire d’un bac hor- ticole, Alexandre s’occupe des plants. Son épouse, diplômée elle aussi dans le domaine, conseille les clients.À eux deux, la même philosophie : “Pas de produits sanitaires sur les plantes et un respect du cycle de la nature.” Si elle n’est pas estampillée biologique, la fabrique en a les fondements. “Dès le début de notre activité, on sensibilisait déjà nos clients à moins désherber. On leur disait :“si nous y arrivons, pour- quoi pas vous ?” rapporte Alexandre. Si le contexte économique n’a pas été florissant, les gérants attendent avec impatience le retour du printemps. Tomates, aromatiques, géraniums, bégo- nias, surfinias, salades sont prêts, même s’il vaut mieux attendre les Saints de glace (11 au 13 mai) pour installer cer-

taines variétés. L’horticulteur tient au cycle des saisons. Les pro- fessionnels pes- tent contre la grande distribu- tion, qui, dès le mois de mars, vend des géra- niums. En fonction du lieu où habite le client, des séries spécifiques de plantes seront proposées. “Si vous êtes duHaut-

Pas plus cher qu’en grande surface.

ÉTALANS

Découverte Les Durgeons mordent à l’hameçon Seulement 1 hectare d’eau et des pêcheurs venus de tout le département. Créé en 1990, l’étang communal d’Étalans séduit. Il organise à la fin du mois son premier concours de pêche à la carpe. L e plan d’eau, lové entre deux coteaux, est situé sur la route menant à Vernierfontaine. 1 hectare d’eau avec une profon-

Doubs ou de Besançon, on ne vous vendra pas la même série de plants” , rapporte le jardi- nier qui n’a jamais voulu tra- vailler avec la grande distri- bution. “Le circuit court, nous l’avons prôné depuis le début de notre activité. Ce n’est pas aujourd’hui que nous allons changer d’avis” concède Sylvie. Avec une ouverture 7 jours sur 7 toute l’année, le métier est dur, avec peu de repos. Mais les Billerey sont des passionnés. Pour preuve, Sylvie pousse le détail jusqu’à porter des boucles d’oreille en forme d’arrosoir. Quant aux prix affichés, ils sont parfois moins élevés que dans les grands magasins. Un pied de nez. Pour exemple, le géra- nium élevé ici est affiché à 2,50 euros, le demi-pot à 1,66 euro. Leurs plantes, Alexandre et Sylvie les ont dans la peau. Une passion transmi- se, ou imposée, à la maman qui apporte son aide et à leur fille. Une histoire de famille. E.Ch.

deur maximale de 2,6 mètres : voilà pour les dimensions. Niveau décor, une cabane, la vraie, celle du pêcheur, des tables pour pique-niquer et même un barbecue. Du coup, à chaque rayon de soleil, c’est l’affluence au bord de la cuvette où trône une île. “Le plan d’eau est communal : il est ouvert à tous. Parfois, certains viennent juste pour profiter du cadre” rapporte le pré- sident de l’association Jacques Grif- fiths.Depuis 23 ans, le plan d’eau a su se faire connaître. Il a vendu en 2012 186 cartes de pêche pour adulte et 33 pour enfants. Et près de 300 cartes à la journée. Prix à l’année : 38 euros. Brochets, carpes, tanches, gardons et esturgeons seraient ici en nombre à écouter les disciples de Saint-Pierre. “L’année dernière, une carpe de 18 kg a été prise” rapporte le président qui veille afin que les braconniers restent à leur place. “Au-dessus de 4 kg, les carpes sont par exemple remises à l’eau.”

Le président de l’étang des Durgeons

Jacques Griffiths.

Première cette année, l’association organise un enduro carpes. Durant deux jours, 14 équipes de deux pêcheurs s’affronteront. Objectif : capturer le maximum de cyprinidés, les peser, les photographier, puis les remettre à l’eau. Les responsables alevinent en général en début d’année mais limi- tent le nombre de kilos de poissons

réintroduits : “Il y a un équilibre. Il ne faut pas le casser” explique l’association qui a vendu davantage de cartes de pêche du fait de la pol- lution du Doubs ou de la Loue. À vos cannes…

Renseignements : http://www.etang-etalans.fr/

Un cadre bucolique à Étalans, sur la route menant à Vernierfon- taine.

Les plants vont bientôt arriver à maturité.

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