La Presse Pontissalienne 163 - Mai 2013

FRASNE - LEVIER

La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013 33

OFFRE D’EMPLOI

RÉFORME Levier, Ornans, Amancey, Montbenoît Levée de boucliers contre la fusion des cantons D’ici 2015, le nombre des cantons français sera divisé par deux. Ils vont donc fusionner. Moins de cantons, mais autant d’élus, la réforme qui vient

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d’être adoptée fait grincer des dents des conseillers généraux du Haut-Doubs.

L? Assemblée Nationale a tran- ché. Mercredi 17 avril, elle a adopté par 273 voix pour (247 contre et 20 abstentions) le pro- jet de loi relatif à l’élection des conseillers départementaux, des conseillers municipaux, et des délégués communautaires. En ce qui concerne les Départements, la réforme prévoit de faire évoluer ces collectivités. Le changement est sémantique tout d’abord puisqu’on ne parlera plus de “Conseil général” mais de “Conseil départe- mental”. Les conseillers généraux deviendront naturellement des

conseillers départementaux. L’autre changement est structurel. La loi précise que les électeurs éliront non plus un conseiller général à la tête d’un canton, mais un binôme homme-fem- me pour les représenter au futur conseil départemental. En revanche, chacun exercera indépendamment son man- dat. Le duo sera élu tous les six ans, au scrutinmajoritaire à deux tours.L’objectif de ce nouveau scrutin est de garantir la parité dans les assemblées où siè- gent 14 % de femmes actuellement. Problème : l’élection de binômes à la tête des cantons induit un doublement

du nombre d’élus auDépartement.C’est mathématique. Alors pour compenser la hausse des effectifs, le législateur a donc jugé bon de diviser par deux le nombre de cantons français (de 4 000, il passera à 2 000). Ainsi, le canton de Morteau pourrait fusionner avec celui du Russey, Pierrefontaine avec Vercel, et le canton d’Ornans avec ceux d’Amancey, Montbenoît, Levier. C’est leministère de l’Intérieur qui défi- nira dans les prochains mois ce regrou- pement contre lequel s’insurge Jean- Pierre Gurtner, conseiller général du canton de Levier. Pour cet élu, la réfor-

me est faite en dépit du bon sens. “Nous n’acceptons pas la fusion avec Ornans et Amancey. Ce ne sont pas les mêmes bassins de vie. D’un point de vue éco- nomique, administratif, de loisir, Levier regarde naturellement vers Pontarlier. Nous n’avons aucun lien avec Ornans et Amancey. Il y a une rupture géogra- phique. Cette réforme, c’est du contre développement, c’est de la charcuterie” martèle Jean-Pierre Gurtner qui esti- me qu’il serait plus cohérent de regrou- per Ornans et Quingey, deux cantons qui ont un lien identitaire avec la Loue. En signe de désaccord, la communau- té de communes Altitude 800 vient de prendre une délibération contre ce pro- jet de regroupement cantonal qui peut encore évoluer tant qu’il n’est pas arrê- té. Jean-François Longeot, leader de l’opposition départementale et conseiller général du canton d’Ornans, n’est pas plus réjoui. Il ne trouve aucun intérêt à cette réforme jugeant son contenu moins ambitieux que le projet propo- sé à l’époque par Nicolas Sarkozy qui envisageait de remplacer les conseillers généraux et des conseillers régionaux par des conseillers territoriaux qui devaient siéger dans les deux assem- blées. “Là, le nombre de cantons sera en effet divisé par deux. Mais on fait croire aux gens qu’il y aura moins de conseillers. Ce qui est faux ! Il y en aura autant voire plus dans le cas du Conseil général du Doubs puisque du

fait des binômes il y aura 36 élus avec les indem- nités qui vont avec contre 35 aujourd’hui. Par ailleurs, la fusion telle qu’elle se présente est une fumisterie.Autant je trou- ve qu’il y a un intérêt à ce que le conseiller géné- ral d’Ornans travaille avec Quingey, autant je ne comprends pas ce qu’il peut avoir à faire àMont-

“Nous n’acceptons pas la fusion.”

benoît” dit-il. Ce qui est plus grave encore selon lui, c’est que cette réfor- me définit d’abord un nombre d’élus et des limites de canton “avant même de savoir quelles seront demain les compétences du Conseil général. Si à terme nous n’avons plus que du social à gérer, je ne suis pas certain qu’il faille une assemblée de 36 élus pour le fai- re. De bons fonctionnaires seraient mieux placés pour agir. Cette réforme donne l’impression de créer des postes d’élus. C’est un trifouillage qui ne concer- ne qu’eux” estime Jean-François Lon- geot. En écoutant les représentants de la droite locale, on comprend que cette réforme qui entrera en vigueur en 2015 est dictée par un souci de la parité devenue obsessionnelle à gauche, et non par la recherche d’économie et d’efficacité de l’appareil politique au service d’un territoire. T.C.

Pour Jean- Pierre Gurtner, conseiller général du can- ton de Levier, cette réforme “est de la char- cuterie.” (photo archive L.P.P.).

Promotion européenne VILLERS-SOUS-CHALAMONT Les 20 et 21 juillet pour la course de côte moto Depuis plus de quinze ans, le club moto Moissa-Gaz basé à Villers-sous-Chalamont tourne à plein régime. Une montée en puissance qui a permis aux bénévoles de l’association de voir leur course retenue d’abord dans le calendrier national et aujourd’hui au niveau européen. Une reconnaissance qui implique une forte mobilisation.

Certains des bénévoles sont déjà bien occu- pés par les démarches administra- tives et les questions budgétaires.

lent en un peu plus d’une minute” confie le responsable pour qui une telle noto- riété n’est pas sans conséquence au niveau de la sécurité surtout. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 53 tonnes de paille, soit plus de 2 000 bottes à placer le long du parcours, 325 piquets pour soutenir sur 1,6 km un grillage haut de 2 m et 600 autres piquets pour le balisage de chaque côté de la chaussée, donc sur 6 km ! “Tout est mis en place en quelques jours avec des bénévoles qui viennent en journée la semaine ou durant le week-end selon leurs disponibilités. Au total, 200 pour tout préparer et 420 pour la course (N.D.L.R. : les 20 et 21 juillet prochains)” précise Philippe Oren à qui la promo-

tion de ce rendez-vous pour la pre- mière fois au niveau européen ne fait pas peur. “Nous sommes allés en Autriche voir comment c’était organi- sé et nous nous rendons bientôt en Ita- lie. Mais nous sommes confiants. Nous avons été choisis pour la qualité de notre organisation et notre savoir-fai- re et question sécurité, nous sommes déjà bien pourvus.” Restera à trouver des traducteurs pour les concurrents étrangers et à agrandir le parc pilotes et les parkings spectateurs. Ces der- niers devraient être très nombreux avec une entrée qui est désormais gra- tuite. “Nous voulons que cette course soit de plus en plus populaire” conclut le président de Moissa-Gaz.

L? histoire a commencé avec quelques habitants pas- sionnés de moto. À l’époque, la course de Sancey venait de disparaître alors quelques-uns se sont dit pourquoi ne pas tenter d’en faire une ici àVillers-sous-Chalamont” explique l’actuel président Philippe Oren qui tient à saluer la mémoire de l’un de ses prédécesseurs, Christian Lebaque. Dès la création du club en 1997, la course a lieu, et dès la secon- de année, elle est inscrite au programme du championnat de France. “Nous avons la chance d’avoir une piste rapide et sinueuse de 3 km que les pilotes ava-

Les organisa- teurs espèrent cette année franchir la barre des 200 participants.

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