La Presse Pontissalienne 163 - Mai 2013

MOUTHE - RÉGION DES LACS

La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013

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TOURISME

Des réticences financières Projet nautique lac Saint-Point : le “oui” contraint mais nécessaire de la C.C.L.

Les élus de la C.C.L. se sont pronon- cés sur ce dossier qui intègre la reconversion du centre aquatique de Malbuisson. 32 “oui”, 5 abstentions,

3 “non”. Mont d’Or-Deux lacs devaient dire oui le 29 avril.

P eut-on se priver d’un pro- jet structurant à 6,75 millions d’euros en étant subventionné à 52 % par les collectivités terri- toriales, l’État et l’Europe ? C’est tout le sens du débat proposé le 17 avril au conseil communau- taire de la C.C.L. La séance a d’ailleurs été avancée pour ne pas compromettre la suite de la procédure de validation qui doit aboutir avant la fin juin. Ce projet porté par le syndicat

mixte des Deux Lacs comprend la réhabilitation de la piscine deMalbuisson et l’aménagement de bases nautiques de Mal- buisson et des Grangettes. Il s’inscrit depuis août 2011 dans le cadre d’un Pôle d’excellence Rurale ouvrant à un finance- ment État-Région d’1,5 million d’euros. “Le montant global atteint aujourd’hui 6,75 millions d’euros, soit pratiquement 1 mil- lion de plus qu’il y a un an” , pré- cise Nathalie Bertin en charge

En jeu, la rénovation du centre aquatique de Malbuisson (images cabinet Paillard).

rant ?” PatrickGen- re complète et ras- sure. “On va procé- der à des choix de priorisation. Il n’est pas question de fai- re varier la fiscali- té sur le dos des citoyens. Mais on a un rôle moteur, d’entraînement. Si on ne le joue pas, on ne sera plus cré- dible.” Liliane Lucchesi estime que “ce

du développement touristique à la C.C.L. Ce surcoût porte sur le centre nautique. Après déduction des 52 % de financements publics, la part résiduelle de 48 % serait supportée à hauteur de 30 % par la C.C.L. et le reste par la communauté de communes Mont d’Or-Deux Lacs. La C.C.L. verse aujourd’hui envi- ron 125 000 euros par an au syn- dicat mixte. Avec ces nouveaux équipements, sa contribution passerait, suivant la fréquen- tation du centre nautique, de 187 000 à 206 000 euros. Soit une plus-value de 60 000 à 82 000 euros. Nathalie Bertin est favorable tout comme Patrick Genre qui précise que “comme le centre nautique a fait l’objet d’un marché en “conception-réa- lisation”, il n’y aura pas de varia- tion ni à la hausse ni à la bais- se. Pour les bases, il s’agit d’un appel d’offres qui peut être sujet à d’éventuelles discussions.” Dominique Jeannier, maire de Vuillecin, tique sur l’aspect finan- cier. “Techniquement, c’est un très beau projet. mais aujour- d’hui ce qui m’inquiète c’est 80 000 euros en plus à finan- cer” , indique celui qui a voté négativement. Régis Marceau, le maire de Doubs en charge des finances à la C.C.L. accepte le principe de courber l’échine. “Cela viendra en diminution de notre capacité d’investissement mais est-ce qu’on a le droit de dire non à un projet structu-

MÉTABIEF

Enneigement artificiel Les travaux ont commencé

Une plus- value de 60 000 à 82 000 euros.

L a particularité de la station pha- re du Haut-Doubs est de pou- voir proposer à chaque membre d’une même famille ou d’un même groupe des activités différentes. Outre le ski, il y a mille autres façons de profiter des joies de l’hiver : condui- re un attelage de chiens de traîneaux, faire équipe à ski avec un husky, se laisser transporter au rythme du soli- de cheval comtois, pratiquer l’équitation sur neige ou encore le ski-jöring… La cet investissement, la neige sera désormais garantie chaque hiver. Attendus par tous les professionnels du tourisme, les travaux qui viennent de débuter sur les hauteurs de Métabief vont permettre à la station d’être totalement indépendante des aléas météorologiques. Grâce à

serait une erreur magistrale de refuser.” Lionel Malfroy, élu de Saint-Colombe, s’interroge sur l’extension des bases. “En face, on ne voit pas le retour.” Le pré- sident lui répond que les clubs rattachés aux bases devront pro- poser des animations. Le mode de gestion du futur centre nautique n’est pas enco- re défini mais tous s’accordent sur le fait que la C.C.L. devra être impliquée d’une manière ou d’une autre dans le fonc- tionnement. Histoire d’éviter toute dérive. “Pourquoi ne pas imaginer un comité de pilotage spécifique au centre nautique et qui associerait les deux com- munautés de communes ?” sug- gère-t-il avant de procéder au vote finalement très favorable au projet. La balle est mainte- nant dans le camp deMont d’Or- Deux lacs qui doit se prononcer prochainement. F.C.

Les pelleteuses sont entrées en action depuis quelques jours et termineront les travaux en novembre.

cieuse, la neige artificielle prendra le relais avec trois opérations qui sont d’ores et déjà prévues pour le début de la prochaine saison pendant 100 heures à chaque fois afin de garan- tir un bon manteau neigeux notam- ment sur les sites de Morond et de Piquemiette, les plus fréquentés par les skieurs. Les responsables de la station souli- gnent également que cette année, tout a bien fonctionné d’un point de vue matériel avec peu de pannes sur les remontées mécaniques qui ont été révi- sées et remises en état à grands frais. La neige ne fait donc pas tout puisque les touristes attendent aussi de leur station des animations diverses, variées et en ce qui concerne Métabief à for- te connotation familiale, en adéqua- tion avec le public. Ainsi se construit une notoriété. Sur l’accessoire n’a plus aucune raison d’être sans l’essentiel, à savoir la neige.

d’assurer un enneigement quelle que soit la météo et donc de faire vivre la station sans dépendre des aléas cli- matiques. 6millions d’euros sont inves- tis dont 2,5 apportés par le Conseil général du Doubs. Les premiers coups de pelleteuses ont été donnés il y a quelques jours pour effectuer le terrassement avec le double objectif d’installer 90 canons à neige et de creuser un lac artificiel au col du Morond d’une capacité de 100 000 mètres cubes. Une capacité décuplée en nombre d’appareils et de quoi ali- menter l’ensemble de ces nouvelles installations. La raison d’être de ces grands travaux à flanc de montagne est bien entendu de garantir l’enneigement et par conséquent une fréquentation suffisante comme ce fut le cas cet hiver grâce à la seule Dame Nature qui n’a pas eu besoin de sup- plétifs. L’an prochain, si celle-ci est plus capri-

liste des activités est longue et c’est la force du Haut-Doubs : une montagne multi-activi- tés à portée de tous, fré- quentée surtout par des familles dont beaucoup venues de la région même. Un endroit d’autant plus intéressant aujourd’hui pour les amateurs d’activités hivernales que la neige artificielle va permettre grâce à de nouvelles installations

Un lac artificiel d’une capacité de 100 000

mètres cubes.

Le projet défini par les premières études.

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