La Presse Pontissalienne 163 - Mai 2013

27 DOSSIER I

La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013

BÂTIMENT

24 millions d’euros de chiffre en 2012

De Giorgi plutôt

serein face à la crise

P ersonnel souriant, patron optimiste. L’ambiance qui règne dans la maison De Giorgi contraste avec la morosité générale affichée dans lesmétiers dubâtiment.LeHaut- Doubs n’est pas épargné même si l’effet frontalier limite la cas- se. Certains tirent encore leur épingle du jeu quand d’autres mettent aussi la clé sous la por- te. Mais la bande frontalière res- te avant tout dynamique sur la maison individuelle. Ce terri- toire n’offre plus le potentiel constructif adapté à une entre- prise d’une centaine de salariés comme c’est le cas chez De Gior- gi. “Depuis 25 ans, on s’est beau- coup développé sur Besançon. On a une taille de structure qui nécessite d’aller vers des grandes agglomérations” ,explique Patrick DeGiorgi,président deConstruc- tions De Giorgi. Ce qui n’em- pêche pas non plus le construc- teur pontissalien de se positionner sur de gros projets locaux à l’image du nouvel hôpi- tal de Nozeroy, un projet à plus de 7millions d’euros en cours de réception. Aujourd’hui, l’entreprise inter- vient dans cinq domaines diffé- rents. Elle est restée fidèle à la maçonnerie.C’est par là que tout a commencé en 1957 avec le fon- dateur Jean De Giorgi. Il n’y a guère de lotissements du Haut- Doubs où l’on ne trouve pas une maison individuelle encartée De Giorgi. L’orientation vers la promotion immobilière s’inscrit assez logi- quement dans la stratégie du constructeur-promoteur. Lequel

Cette entreprise générale du bâtiment récolte aujourd’hui les fruits d’une politique de développement basée sur la diversification et la formation.

a poursuivi sa croissance vers l’aménagement de terrains en viabilisation, terrassement, tra- vaux publics. “On intervient aus- si en tant qu’entreprise généra- le du bâtiment. On peut ainsi réaliser des projets importants en intégrant tous les corps de métier.” Le champ d’action s’élargit alors de façon significative. Au servi- ce des collectivités, De Giorgi construit des bâtiments scolaires, des équipements sportifs, cul- turels, sanitaires. Dans le privé, le savoir-faire s’étend des locaux industriels et commerciaux en passant par les bâtiments agri- coles, en Suisse notamment. Le choix de la diversification rimait forcément avec mobilité géographique. “Aujourd’hui, on veut aussi se rapprocher dumar- ché dijonnais” , poursuivent Patrick et Jean-Paul De Giorgi qui ne se sentent pas trop concer- nés par la fuite demain-d’œuvre vers la Suisse. “On accuse des départs de temps en temps. On mise beaucoup sur la formation par alternance en accompagnant des apprentis et étudiants, du C.A.P. au diplôme d’ingénieur. La Suisse nous impose de mieux rémunérer le personnel, c’est une contrainte. Mais on peut propo- ser d’autres avantages, notam- ment la possibilité de prendre des responsabilités internes.C’est l’avantage d’une structure de notre taille. On ne traverse pas une période d’euphorie écono- mique. Il faut aussi se battre, rogner les marges mais on peut encore travailler” terminent les dirigeants.

L’entreprise dirigée par Patrick et Jean-Paul De Giorgi dispose de toutes les ressources humaines et matérielles pour intervenir en conception-réalisation.

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La maison de Giorgi a bien grandi depuis sa création en 1957. C’est aussi la première entreprise du Haut-Doubs dans le secteur du bâtiment. Le Haut-Doubsmoins sévèrement touché C es temps-ci, le bâtiment ne se porte pas très bien en Fran- ce. Cʼest la même chose en Franche-Comté et dans le Doubs où lʼon peut distinguer trois zones. Rien ne va plus dans le Pays de Montbéliard avec les difficultés de Peugeot. “Besançon se maintient grosso modo. On courbe lʼéchine mais jʼai beaucoup dʼinquiétude car la situation financière des entreprises nʼest pas terrible” , confie Jean-Claude Reichard, le secrétaire général de la Fédération Française du Bâtiment du Doubs. Le Haut-Doubs semble émerger au-dessus de cette mer de brouillard. Ce secteur se porte mieux que les autres grâce à la Suisse notamment. Il y a encore de lʼinvestissement. “Les entre- prises du bas convergent sur la bande frontalière et massacrent les prix avec des baisses de 20 à 30 %.” En 2013, la crise du bâtiment va entraîner la suppression de 40 000 emplois en Fran- ce. “Sachant que la Franche-Comté représente 1 % de la popu- lation française, on pourrait sʼattendre à perdre 400 emplois mais on sera plus près des 600 à cause de la situation dans le pays de Montbéliard. Cʼest dommage car cela se produit au moment même où les métiers du bâtiment attirent de nouveaux les jeunes” , conclut Jean-Claude Reichard.

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