La Presse Pontissalienne 159 - Janvier 2013

24 DOSSIER I

La Presse Pontissalienne n° 159 - Janvier 2013

CHAPELLE-DES-BOIS 8 appartements haut standing L’hébergement nordique monte en gamme Ancien fondeur de bon niveau, Simon Henriet a bataillé durant cinq années avant de concrétiser Nordic Symbiose, un ambitieux projet de logements touristiques au cœur de Chapelle-des-Bois.

Simon Henriet a mis plusieurs années avant de boucler financière- ment Nordic symbiose, son ambitieux projet développé dans l’immobilier touristique.

L es voyages forment la jeu- nesse comme on dit. Simon Henriet a déjà pas mal rou- lé sa bosse au cours de sa car- rière sportive puis dans ses fonc- tions actuelles de technicien à la fédération française de ski. De quoi le conforter dans son envie d’investir dans l’immobilier touristique haut de gamme. Son projet, il y pense depuis cinq ans. “J’ai découvert plein d’autres

exemples au cours de ces dépla- cements. D’où l’idée de faire la même chose.Au départ, j’hésitais entre Chapelle-des-Bois et Les Rousses. J’ai finalement opté pour Chapelle car ce village cor- respondait mieux au principe d’un projet axé sur le bien-être et la nature” , indique Simon Henriet. Chapelland d’origine, ce jeune entrepreneur s’est d’abord illus- tré en ski de fond au niveau national. Arrivé aux portes de l’équipe de France sans jamais pouvoir décrocher sa sélection, il quitte le circuit de la compé- tition à tout juste 26 ans. Après une année à l’école de ski de Chapelle, il consacre ensuite son temps entre son projet immobilier et la fédération de ski où il exerce en saison hiver- nale. Il prévoyait initialement de partir sur un ensemble de trois appartements avec un local commercial. Cette première version n’a pu aboutir pour des raisons fon- cières. Qu’à cela ne tienne, le promoteur en herbe ne se décou- rage pas. Il finit par trouver un terrain plus vaste, donc plus cher, donc plus facile à rem- bourser en changeant d’échelle. Le voilà engagé sur un bâtiment comprenant huit appartements de 4 à 8 places avec toujours un local commercial. Les logements sont complétés par un espace restauration et des équipements dédiés au bien-être : hammam, jacuzzi, sauna… Simon Henriet met au point un projet conciliant tradition et modernité. Il récupère des char- pentes anciennes, privilégie un style architectural jurassien, investit dans une chaufferie à bois déchiqueté, le tout sans fai- re aucune concession énergé- tique. “C’est un bâtiment proche

des maisons pas- sives” , confirme l’intéressé qui en a vu de toutes les couleurs pour finaliser le mon- tage financier d’un projet qui dépasse la barre du million d’euros. Le bouclage du dossier a pris trois ans. Grosse galère bancaire. Le plus compli- qué fut de réunir les 50 % d’apport imposé dans ce

Investir dans une piscine extérieure chauffée.

ÉQUIPEMENT

Un tremplin naturel

type d’opération. Le projet a beaucoup séduit les opérateurs touristiques. Prêt d’honneur, aides de la Région, du Dépar- tement et de l’État, Simon Hen- riet a fait carton plein au niveau des soutiens publics. Il est enfin arrivé à ses fins. “J’ai failli aban- donner plusieurs fois ce projet qui a été sauvé des eaux grâce à l’intervention de Développe- ment 25, l’agence économique du Conseil général.” Le bâtiment sera opérationnel au printemps 2013. “Je ne suis pas inquiet pour remplir en sai- son hivernale. L’espace de vie commun avec le restaurant et les équipements sera disponible pour des réunions et des sémi- naires toute l’année.” Simon Henriet ne compte pas s’arrêter là. Dans quelques années, il projette d’investir dans une piscine extérieure chauffée. Il a aussi prévu d’embaucher un ou deux sala- riés. “Je vois plutôt cela comme un placement sur l’avenir sans avoir forcément l’intention de m’en occuper à temps complet” termine l’entrepreneur. F.C.

L’Olympic Mont d’Or prêt pour le grand saut L’Olympic Mont d’Or vient d’investir dans un tremplin de 30 m

section saut à skis mise en place à l’Olympic Mont d’Or. L’ancien combinard avait même trou- vé l’endroit approprié vers la piste de luge. Les arguments ne manquaient pas: coût assez modeste, possibilité de bénéficier de l’enneigement artificiel, support d’animation supplémentaire. Insuffisant malgré tout pour faire chan- ger de position le S.M.I.X. “On a bien été avisé de cette demande sans don- ner une suite favorable. Le Conseil géné-

Après ce refus, les porteurs du projet ont étudié d’autres possibilités. Recon- verti comme employé communal aux Longevilles-Mont-d’Or, Fred Baud connaissait un site adéquat sur les pentes du Mont d’Or. Après avoir obtenu l’accord du pro- priétaire, les pelleteuses de l’entreprise Boucard sont entrées en action cet automne pour modeler la rampe de lancement et la fosse de réception d’un petit tremplin de 30 m. “Il sera ouvert aux membres du club qui continueront quand même à s’entraîner à Chaux- Neuve où se trouve tout le matériel. Les deux équipements sont complémen- taires” , insiste Fred Baud qui compte bien accueillir aussi des scolaires et organiser plus tard un concours sur ce site traversé par les pistes de fond. L’Olympic Mont d’Or finance les tra- vaux avec le soutien de nombreux com- merçants locaux. Un dossier de deman- de de subventions a été déposé auprès des collectivités compétentes.

E st-ce qu’un tel équipement avait sa place à Métabief? La question mérite en tout cas d’être posée pour une station aujourd’hui fière de revendiquer son appartenance au ter- roir local. Surtout que les tremplins faisaient partie intégrante des tradi- tions hivernales sur le Haut-Doubs. “Au départ, on avait envie de réaliser ce projet au pied des pistes mais le S.M.I.X. a refusé en arguant du fait qu’il investissait déjà beaucoup dans les installations de Chaux-Neuve” , explique Fred Baud qui s’occupe de la aménagé sur la commune des Longevilles-Mont-d’Or. Un passé oublié.

ral finance déjà les trem- plins de Chaux-Neuve et on s’est déjà beaucoup engagé sur la diversifi- cation des activités à Métabief. Il faut faire des choix. On n’est pas contre le principe de ce projet qui peut attirer plus de jeunes vers les disciplines de saut” , confirme Chris- tian Bouday, le président du S.M.I.X.

Mais le S.M.I.X. a refusé.

Fred Baud qui s’occupe de la section saut à

l’Olympic Mont d’Or

s’est beau- coup investi dans la réali- sation de ce

Le bâtiment fait la part belle aux matériaux modernes et naturels comme ces anciennes charpentes taillées à la main qui apportent cette touche d’authenticité très tendance.

nouveau tremplin.

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