La Presse Pontissalienne 159 - Janvier 2013
RETOUR SUR INFO
La Presse Pontissalienne n° 159 - Janvier 2013
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Trains des frontaliers : pas encore le grand rush
Aire de livraison rue de la Gare : deux valent mieux qu’une L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.
Bâclé François Hollande est pris à son propre piège. Parmi ses soixante proposi- tions de candidats, il y a celles qui paraissaient correspondre à une cer- taine idée du redressement écono- mique de la France, en tout cas qui devaient contribuer à mettre fin à des dérives qui ont participé largement à la crise financière de ces dernières années. Il s’agit de la fameuse pro- messe de séparer les banques de dépôt et les banques d’investissement. Moins de neuf mois après son élec- tion, le nouveau président est sur le point d’enterrer cette grande idée sous le poids de lobbies bancaires surpuissants. Dans le même temps, et alors que la France croule sous le poids du chômage, il fait aujourd’hui de la réforme du mariage une priori- té absolue. Il est pris à son propre piège parce qu’il est coincé par la plu- part des promesses qu’il a dû tenir pour contenter toutes les ailes de son parti et toutes les communautés de ce pays. Parmi elles, les homosexuels. Le débat qui divise actuellement la France est une sorte de cache-misè- re d’un pays qui a perdu son cap et oublié le sens des priorités. Qu’on soit favorable ou non au mariage pour les couples homosexuels - de part et d’autre il existe des arguments rece- vables - on n’a pas le droit, quand on tient les rênes du pays, de program- mer une telle réforme sociétale au simple prétexte d’une idéologie, quand tant d’autres priorités dressées dans ces fameuses soixante promesses res- teront à l’état d’embryon. Ce sujet majeur dont la plupart de ses parti- sans n’ont d’ailleurs pas mesuré toutes les conséquences à long terme méri- tait autre chose qu’un simple débat parlementaire. Certes les grandes réformes comme l’abolition de la pei- ne de mort, l’autorisation de l’I.V.G. ou le vote des femmes ont été adop- tées par les parlementaires, sans recourir à un référendum. Mais à chaque fois, elles ont été mûries de longue date, précédées d’un large débat, soumises à discussion et sur- tout bien préparées. Ce qui n’est pas le cas de ce projet sur le mariage homosexuel. Car derrière le mariage, d’autres perspectives s’ouvrent. Les réfractaires pensent qu’on ouvre là la boîte de Pandore et les partisans de la réforme savent eux aussi que le débat est bâclé pour cause d’électoralisme primaire. Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Jean-François Hauser. Agence publicitaire : S.A.R.L. BMD - Tél. : 03 81 80 72 85 François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Janvier 2013 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, Alain Parizet, Jean Uzzeni. Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte,
F ace au problème du stationnement anar- chique, la municipalité a décidé d’installer des barrières et des bancs sur certains trottoirs du centre-ville. Elle a également délimité de nouvelles zones de livraisons et des arrêts-minute pour accéder aux com- merces. Sauf que certains estimaient que l’emplacement qui leur était réservé s’avérait trop étroit. Aussi, l’un d’eux tenant boutique rue de la Gare avait-il pris l’habitude d’élargir son arrêt-minute en déplaçant temporaire- ment les barrières qu’il remettait une fois ses livreurs passés. Ce petit jeu a duré quelques semaines. Début décembre, la municipalité, en concertation avec l’association Commer- ce Pontarlier Centre, a choisi d’adapter le dis- positif. Le changement concerne la modifi- cation des aires de livraison avec création d’une première zone côté droit de la chaus-
sée, à hauteur du débouché de la rue Gam- betta et d’une seconde, face à l’ancienne Banque de France. En dehors des périodes de livraison, ces zones seront également uti- lisées en tant qu’arrêt-minute. La mise en pla- ce du mobilier urbain fait beaucoup causer à Pontarlier. Au dernier conseil municipal, Jean- Yves Bouveret de l’opposition s’était étonné du temps pris pour l’aménagement du car- refour entre la Grande rue et de la rue de la Halle. Le dispositif installé provisoirement donnait l’impression du chantier inachevé. En réponse Patrick Genre a lui-même recon- nu : “On n’a pas été bon. J’assume car je suis le maire. Ce dossier devrait être commencé depuis quatre mois. Je ne peux pas l’admettre.” Les travaux ont été terminés quelques jours plus tard. Comme quoi, cela vaut encore le coup de la ramener.
Le départ du train Pontarlier-Val de Travers semble un poil trop tardif.
L e lancement des nou- velles lignes frontalières Pontarlier-Travers et Pon- tarlier-Frasne-Vallorbe a eu lieu le 10 décembre. Ces évé- nements annoncés à grands renforts de communiqués n’ont pas encore eu l’effet escompté. Ce qui semble assez logique. On sait qu’il faut du temps pour changer ses habitudes. Le bouche à oreille suffira certainement à convaincre les blasés des bouchons quotidiens. Le suc- cès du train des horlogers qui circule aujourd’hui entre Besançon et La Chaux-de- Fonds a mis du temps à se dessiner. “Les premiers rele- vés faisaient état d’une tren- taine de personnes en par- tance pour Vallorbe” , annonce le service communication des C.F.F. à Lausanne. Des résul- tats plutôt encourageants aux dires de certains habitués des circulations ferroviaires. Les horaires, 5 h 24 au départ de Pontarlier, semblent appa- remment bien ajustés aux ouvertures des manufactures horlogères de la vallée de
Joux. C’est un peu moins vrai sur la liaison du Val de Tra- vers qui quitte la gare pon- tissalienne à 6 h 51. Un poil tardif. La catastrophe a d’ailleurs évité de justesse le 10 décembre. À 8 h 13, le premier train des frontaliers, de retour à Neuchâtel, s’est retrouvé face à une rame de TransN arrêtée en gare de Couvet. Le système de freins de sécurité à aimants s’est déclenché à temps. Il n’y a ni collision, ni blessé à déplo- rer. Une erreur humaine serait à l’origine de cet incident. L’enquête est en cours. Sur la question des horaires, les autorités cantonales assu- rent que des adaptations seront possibles. “On a essayé d’être complémentaire avec les transports existants sachant qu’il y a déjà un bus qui part à 6 heures de Pon- tarlier. On restera dans cette configuration en 2013. On va récolter des informations et on réagira en conséquence” , annonce NicolasWälti, le chef de service des transports neu- châtelois.
L’arrêt-minute s’est transformé en zone de livraison.
Insécurité routière : le Haut-Doubs sous haute surveillance
C e n’est certainement pas un hasard si le nou- veau préfet Stéphane Fratacci a choisi Pon- tarlier pour venir signer le document géné- ral d’orientations qui définit les enjeux prioritaires de la politique locale de sécurité routière. “Ce document-cadre doit nous servir à établir une méthode, un partenariat” , indique le préfet avant de s’attarder sur l’insécurité routière sur les routes du Haut-Doubs. Avec 34 accidents mortels et 39 tués, le bilan 2012 est édifiant. Comparé à 2011, le nombre d’accident diminue de 17 %mais pas la mortalité. “Ce facteur de gravité reste un fac- teur de préoccupation” , souligne Stéphane Fra- tacci. L’accidentologie sur leHaut-Doubs s’explique également par le public frontalier qui circule beau- coup et s’expose davantage. Vigilance. Le Document général d’orientation pointe six enjeux prioritaires : les jeunes, la vitesse, l’alcool, les deux-roues, la tranche horaire 17 heures-
19 heures et le Haut-Doubs. Les 14-24 ans sont impliqués dans 50 % des accidents. La vitesse trop élevée provoque 40 % des accidents mor- tels. L’alcool reste la seconde cause de morta- lité. 27 % des accidents se déroulent entre 17 heures et 19 heures En 1970, on déplorait 146 morts sur les routes du Doubs et 17 000 en France. La situation s’est considérablement amé- liorée. Il n’empêche. “Je ne peux pas accepter qu’il y ait même 39 morts sur nos routes” , conclut le préfet avant de visiter le village de la sécurité routière basé à l’Espace Pourny du 17 au 21 décembre dernier. Le nouveau préfet Stéphane Fratacci compte bien réduire encore l’accidentologie dans le département, et le Haut-Doubs en particulier.
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