La Presse Pontissalienne 159 - Janvier 2013

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 159 - Janvier 2013

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LES AS DU SPORT Sacre individuel et par équipe 2012 : l’année des filles du hand Les handballeuses pontissaliennes ont fait carton plein cette saison qui marquait également le quarantième anniversaire du C.A.P. handball.

N elly Plazanet n’en revient tou- jours pas.À 17 ans, elle devient la sportive pontissalienne de l’année. Elle devance des ath- lètes confirmés comme le tireur Jéré- my Monnier sélectionné aux J.O. de Londres, le kayakiste Thomas Rosset, la fondeuse Anouk Faivre-Picon ou encore le boxeur Mirza Hodzic, troi- sième au championnat du monde. Seul le jeune LouisMichelot, gymnaste talen-

de Besançon. Pour une fois que cela change.” Scolarisée cette année en classe de 1 ère S au pôle handball du lycée Jules Haag, Nelly Plazanet a décroché le titre de championne du monde U.N.S.S. Le hand, c’est une affaire de famille chez les Plazanet. “J’ai suivi mon frère.Avant je faisais de la danse mais j’étais plus attirée par les sports de garçon” , sou- rit celle qui occupe le poste d’arrière gauche au C.A.P. mais également en équipe de France jeune “96-97”. Consciente de son potentiel, la jeune Pontissalienne sait raison garder. “Pour l’instant, je veux vivre l’instant présent. Je n’ai pas envie d’être déçue. J’ai déjà été sollicitée mais mon club me protè- ge bien. Je n’ai pas encore envie de par- tir.” Tant mieux pour ces coéquipières de l’équipe fanion avec qui elle a décro- ché la saison dernière la montée en Nationale 2. Des résultats qui en font l’équipe pontissalienne de l’année. Philippe Nicod, le président du club, et aux anges. “AuxAs du Sport, on prend

Nelly Plazanet est devenue la sportive pontissalienne de l’année 2012.

seulement en compte les équipes pre- mières. Mais notre équipe réserve fémi- nine a gagné elle aussi sa sélection en Pré-nationale.” Ce dynamisme récom- pense le travail assidu d’un groupe formé en grande partie au club. C’est aussi la reconnaissance du travail de l’entraîneur Waldemar Szymanski et de son adjoint Philippe Courlet. L’ambiance et la notoriété de Nelly Pla- zanet ont permis d’attirer quelques bonnes joueuses. Des filles scolarisées aussi au pôle espoir. “On mise sur la jeunesse” , indique Philippe Nicod. Aujourd’hui, l’équipe première est 4 ème de sa poule. Le titre olympique de l’équipe nationale a suscité une vague d’adhésion. L’effectif du C.A.P. est pas- sé de 283 à 324 licenciés avec autant de garçons que de filles.

tueux vice champion de France élite pouvait lui ravir la palme de la pré- cocité du haut de ses 10 ans. “Cela m’a surpris. Je suis encore jeune pour mériter cette récompen- se. Il y avait meilleur que moi” , estime la jeune championne qui ne bou- de pas son plaisir de voir les handballeuses du cru ainsi mises à l’honneur. “Dans la région, on entend beaucoup parler

Le travail assidu d’un groupe.

SOCIAL Réaction au dossier de La Presse Pontissalienne Une maman propose d’augmenter le temps du périscolaire Marie invite la mairie de Pontarlier à étudier la question du périscolaire qui, mieux adapté aux horaires de travail de parents, permettrait de libérer des places chez les assistantes maternelles. E n arrivant à Pontarlier il y a trois ans, Marie ne s’attendait pas à galérer autant pour faire garder ses trois jeunes enfants dont deux sont scolarisés. Comme beaucoup de parents, elle est confrontée à un casse-tête. Trop peu de nounous, pas assez d’agréments, nombre de places en crèche insuffisant, La Presse Pontissalienne a mis le doigt dans son édition de décembre sur cette problématique qui émerge un peu partout dans le Haut-Doubs. Marie a souhaité réagir à ce dossier pour alerter les pouvoirs publics à Pontarlier sur une situation à laquelle il est possible d’apporter des solutions. Selon elle, un des leviers que la mairie peut activer pour résoudre une partie de l’équation est le périscolaire. Elle prend son cas personnel pour le démontrer. “Dans la plupart des villes de France, le périscolaire commence à 7 h 30. Cela permet aux parents comme moi de déposer leur enfant plus tôt et d’arriver à l’heure au bureau. À Pontar- lier, il démarre à 8 heures C’est trop tard” remarque la mère de famil- le. Ces trente minutes d’écart font toute la différence. “Par exemple pour cette demi-heure-là, l’année dernière j’étais obligée de prendre une nou- nou qui emmène mon enfant à l’école. Je la payais 23 heures hebdoma- daires pour 8 heures effectives par semaine !” Voilà qui plombe anor- malement le budget “garde”, mais pas seulement. Si la plage horaire du périscolaire était plus large, elle libérerait une place chez une nou- nou qui profiterait alors à d’autres parents. Or, renseignements pris auprès de la municipalité de Pontarlier, l’augmentation du temps de périscolaire n’est pas à l’ordre du jour. D’autres raisons font déchanter Marie. Elle n’a pas trouvé d’assistante maternelle à Pontarlier qui ait le nombre d’agréments suffisants pour garder son bébé et ses deux enfants en dehors du périscolaire. Elle a donc décidé de responsabiliser son aîné de huit ans qui aura la charge “de fermer la maison le matin avant de partir à l’école. J’ai retourné le problème dans tous les sens avec ces histoires d’agrément. À mon sens, les puéricultrices responsables des agréments devraient être plus géné- reuses dans leurs attributions d’agrément afin que d’une part, il y ait un plus grand nombre de places d’accueil et d’autre part, que chaque nounou puisse gagner décemment sa vie sans “assommer” les parents. Pour l’instant, j’essaie de rester zen” dit-elle. Pour le soir, elle n’a pas d’autre choix que de cueillir ses deux enfants à la sortie du périscolaire à 18 heures sauf lorsqu’elle aura des réunions. “Là, je n’ai pas de solution.” Comme beaucoup de familles, Marie va recourir au système D le cas échéant. De façon exceptionnelle, elle est prête à solliciter ses parents qui habitent à 500 kilomètres de là. T.C.

SPORT

Cinquième club franc-comtois Service gagnant pour le tennis pontissalien Le C.A.P. tennis se

L’ année 2013 mar- quera le 80 ème anni- versaire d’un club qui a pratiquement donné son nom au rond-point de la rocade lui faisant face. Ce qui lui vaut d’être pro- bablement plus connu pour sa situation que pour ses résultats. Qu’importe, côté ambiance, dynamisme voire effectif, le C.A.P. tennis n’a pas à rougir de la comparai- son avec le foot ou le rugby beaucoup plus présents sur la scène médiatique locale. Les clichés ont la vie dure. Le tennis porte encore en lui si ce n’est l’image d’un sport de riches, en tout cas encore pratiqué par des classes aisées. Faux, archi-faux. À Pontarlier par exemple, cela coûte moins cher pour un jeu- ne d’apprendre à taper dans une balle que de s’initier à la gymnastique. “L’effectif varie entre 330 et 350 licen- ciés. On est le cinquième club de Franche-Comté” , indique Éric Renaud le président. Cette année, 170 enfants fré- quentent l’école de tennis gérée par Jean Vionnet. Ce sur un club porté par des équipes performantes, une école dynamique et une ambiance conviviale. débrouille plutôt bien sur la scène régionale. Gros plan

Une bonne ambiance règne au sein du comité du C.A.P. tennis.

professeur de tennis fidèle au poste depuis près de tren- te ans est assisté par trois initiateurs, à savoir Cathe- rine Vallet, Benoît Salvi et Paul Balanche. La pédago- gie qui prévaut ici, c’est l’enfant d’abord et l’élève ensuite. “On cherche d’abord à transmettre le goût du ten- nis avant de raisonner com- pétition même si l’un n’empêche pas l’autre” , pour- suit le président d’un club disposant d’une quinzaine d’équipes jeunes. Le C.A.P. tennis organise et accueille plusieurs tournois à destination des jeunes et des adultes. C’est l’une des étapes qualificatives du National Tennis Cup, le plus

grand tournoi amateur du monde. “On met en place des stages pendant les vacances scolaires. On participe aus- si au dispositif local Atouts Sports” , complète Éric Renaud. L’équipe senior mas- culine évolue en Régionale

doute d’évoluer au même niveau que l’équipe phare féminine où s’illustre tou- joursAgnès Pellegrini aujour- d’hui classée 4 juin. “On s’appuie sur cinq équipes hommes et trois équipes femmes, ce qui permet d’intégrer progressivement les jeunes.” Avec six courts extérieurs et trois courts couverts, le club n’a pas à se plaindre côté ins- tallations. Le complexe construit en 1985 résiste plu- tôt bien à l’usure du temps. En projet figurent la réno- vation des plexiglas qui recou- vrent les façades et le rem- placement des terres battues par des surfaces synthétiques plus faciles à entretenir.

2. Emmenée par Emma- nuel Myotte- Duquet et Clo- thaire Desbenoit, tous deux classés 3 juin, elle se fixe pour objectif de monter en pré-nationale d’ici deux ans. Histoire sans

Le périscolaire démarre à 8 heures à

170 enfants fréquentent l’école de tennis.

Pontarlier le matin. Pour

Marie, il faudrait que les enfants puissent être accueillis à partir de 7 h 30.

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