La Presse Pontissalienne 157 - Novembre 2012

ÉCONOMIE

La Presse Pontissalienne n° 157 - Novembre 2012

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LES FOURGS

Bilan et perspectives L’hébergement touristique passé au crible E st-ce qu’il vaut mieux louer à l’année son meu- blé à des frontaliers où Face à la raréfaction des lits touristiques, l’Office du Tourisme lance une enquête sur la commune des Fourgs pour mieux cerner les causes du marasme avant d’émettre quelques solutions.

privilégier une location saison- nière probablement moins ren- table ? Quelles sont les moti- vations des enfants de propriétaires qui héritent aujour- d’hui de ces biens ?Vont-ils pour- suivre l’activité ? Sont-ils prêts à investir dans une gestion mutualisée ? Qu’en est-il des résidences secondaires ? Les interrogations abondent dès qu’on parle du parc d’hébergement touristique du Haut-Doubs. “On sait qu’il est en forte diminution. Unique- ment sur la commune des Fourgs, on est passé de 1 200 à 400 lits touristiques. Cette baisse se réper- cute forcément sur l’activité des

Trois étudiantes en formation touristique sont allées à la rencontre des proprié- taires de lits touristiques aux Fourgs.

Le nombre de lits touristiques aux Fourgs est en constante diminution comme dans la plupart des communes frontalières.

s’investir concrètement sur un dossier avec le sentiment d’être utile. Ce diagnostic permettra d’avoir un état des lieux assez précis des forces et faiblesses du parc d’hébergement touristique aux Fourgs. “On saura par exemple dans quelle mesure les gens sont réceptifs à l’idée de suivre une petite formation, d’adhérer à une centrale de réservation, d’investir dans une structure qui s’occuperait de la remise des clefs, des états des lieux. On passerait d’une démarche indi- viduelle à une gestion plus col- lective. Cette étude va nous per-

restaurants, des sites alpins, des commerces.À défaut d’avoir des promoteurs prêts à investir dans le tourisme, il faudrait aumoins maintenir l’existant” , observe Michel Mantez, le président de l’office de tourisme. D’où l’idée de lancer une étude ciblée uniquement sur les Fourgs qui constitue un cas assez repré- sentatif de ces communes par- tagées entre le tourisme et le travail frontalier. Pour mener à bien cette mission, l’office fonc- tionne avec trois étudiantes en licence professionnelle de ges- tion touristique territoriale et internationale à l’I.U.T. du Creu- sot. Questionnaire en mains, Navalona, Élea et Aurélie sont allées enquêter sur le terrain pendant les vacances de laTous- saint. Elles ont rencontré une cinquantaine de propriétaires sur place et contacté par cour- rier ceux qui n’étaient pas là. “Les gens sont assez réceptifs au projet. Ils sont contents qu’on leur accorde une écoute. Mais on ressent vite de la méfiance et des réticences dès qu’on leur sou- met la possibilité de mutuali- ser des fonctionnements” , expli- quent celles qui sont ravies de

ROUTES

Le déneigement de la R.N. 57 La neige peut tomber, les camions sont prêts Les centres de la D.I.R.-Est comme ceux de Vuillecin, des Hôpitaux-Vieux ou de La Vèze sont sur le qui-vive pour combattre l’or blanc sur les routes du Haut-Doubs. La R.N. 57 menant à Lausanne est suivie de près.

mettre de proposer différents scéna- rios à destination de tous les acteurs du développement touristiques” , conclut Michel Mantez sans oublier de préci- ser que cette réflexion s’inscrit dans la dyna- mique du contrat de station. Le rap- port sera rendu avant l’hiver.

I ls ont déjà enfilé le bleu de chauf- fe et grimpé dans l’un de leurs dou- ze camions équipé d’une lame et d’une saleuse.Au centre d’intervention et d’entretien de La Vèze, le person- nel de la direction interdépartemen- tale des routes (D.I.R.-Est) a déjà com- battu les flocons. Ce fut le cas le dernier week-end d’octobre. Rien d’exceptionnel pour une fin octobre. Et comme par hasard, ou par bonheur, les engins finissaient d’être préparés et inspec- tés. “Nous avons toujours une à deux semaines d’avance sur le début des grands froids” rapporte Christophe Huot-Marchand, chef du district de Besançon. Il gère le personnel qui intervient sur les 250 km de la R.N. 57 (Rioz-Pontarlier-Vallorbe), de la R.N. 83 (de Beure à Poligny) ou enco- re de la R.N. 5 (Poligny-Champagno- le-Les Rousses). Au total, 19 circuits sont gérés depuis La Vèze et 21 camions sont capables d’intervenir. “Nous pouvons mobiliser une centai- ne de personnes dont 75 chauffeurs et 21 encadrants” précise le chef de centre.

“On ressent vite des réticences.”

Les camions viennent faire le plein de sel. 3 500 tonnes ont été déposées l’hiver dernier.

Dernièrement, la D.I.R.-Est a orga- nisé les “journées blanches” pour coor- donner les différents acteurs de la viabilité hivernale : agents d’exploitation, agents des centres, cadres, sous-traitants. “Leur objectif est notamment de vérifier que tous les agents de la D.I.R. connaissent bien les consignes à appliquer pendant la période hivernale. Il faut en effet que chaque agent sache comment se dérou- leront les interventions de salage” explique le responsable. Depuis peu, l’ensemble du personnel qui intervient sur les routes est équi- pé d’un système de géolocalisation, non pas pour surveiller, mais pour assurer la sécurité. L’hiver dernier, “seulement” 3 500 tonnes de sel ont été déposées sur les routes et 5 000 tonnes à l’échelle du district. “C’était un hiver plutôt clé- ment” concède le chef de centre. Grâ- ce à la saumure de sel utilisée, les agents peuvent traiter les routes jus- qu’à – 12 °C alors que l’utilisation du sel seul se limite à - 7 °C. Pour être certain de rouler en sécurité, mieux vaut s’équiper de pneus neige. C’est par exemple obligatoire dans les can- tons suisses. E.Ch.

Les routes du Haut- Doubs font partie des points centraux à ne pas négliger notam- ment en raison de la présence d’un trafic de poids lourds important et des conditions cli- matiques. “Aux Hôpi- taux-Vieux, nous avons par exemple un agent qui reste sur place et qui intervenir à tout moment dans notre centre d’appui” explique le chef de centre qui rappelle qu’en cas d’épisode neigeux extraordinaire, la pré- fecture peut prendre des mesures d’interdiction de cir- culation des poids lourds.

Moins de sel l’année dernière.

Christophe Huot- Marchand, chef de

centre : “Nous pouvons trai- ter jusqu’à - 12 °C.”

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