La Presse Pontissalienne 157 - Novembre 2012

DOSSIER

La Presse Pontissalienne n° 157 - Novembre 2012

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LYCÉE PROFESSIONNEL JEANNE D’ARC Responsabilisation et solidarité Jeanne d’Arc dans la logique du tricoté serré

Parallèlement aux services à la personne, l’établissement pontissalien se positionne de plus en plus sur le créneau de la formation continue en apprentissage avec le souci de coller aux réalités du terrain.

“On tient à travailler en partenariat avec les entreprises locales”, souligne le directeur Hervé Floch.

A vec 230 élèves scolarisés à la rentrée 2012, le lycée profes- sionnel Jeanne d’Arc atteint presque les limites de sa capa- cité d’accueil. L’effectif est complet dans les filières services à la personne. Il reste encore quelques places dispo- nibles dans les formations par appren- tissage en Bac pro commerce ou en section B.T.S. technico-commercial où les inscriptions sont possibles jusqu’en décembre. “On pouvait accueillir tout au plus 35 élèves quand l’unité de for- mation par apprentissage était située au quatrième étage du bâtiment de la rue Jeanne d’Arc. On frisait déjà 100 % de réussite aux examens. En 2011, on a acquis de nouveaux locaux aux Grands-Planchants qui abritent main- tenant la section apprentissage. Ce qui explique pourquoi on peut se permettre d’accroître les effectifs tout en se pro- jetant aussi dans l’ouverture de nou- velles filières” , analyse Hervé Floch

qui a pris la succession de Jacques Adriensen à la tête du lycée Jeanne d’Arc. Le nouveau directeur a vite compris la donne économique locale et ses poten- tialités. “On dénombre plus de 300 entreprises sur le grand Pontarlier, orientées dans le commerce. Les contrats d’apprentissage me semblent être des solutions pertinentes pour s’insérer pro- fessionnellement. D’autant plus quand ces dispositifs offrent des allégements

lancé le premier étage de la fusée. À nous de propulser les deux autres étages en améliorant l’existant et en mettant en place d’autres formations toujours en lien avec le commerce.” Avec 150 jeunes formés dans les métiers des services à la personne, le pôle social joue toujours un rôle moteur. L’éta- blissement fonctionne en étroit par- tenariat avec l’A.S.S.A.D. et Familles Rurales. “À la rentrée de la Toussaint, on met en place une préparation aux concours des carrières sanitaires et sociales avec deux enseignants spécia- lisés.” Chaque établissement a ses propres méthodes pédagogiques. À Jeanne d’Arc, on considère les élèves comme de jeunes adultes en devenir et on cherche à les accompagner vers le chemin de la responsabilisation. Ils doivent apprendre à agir, prendre des initiatives et rendre des comptes avec un seul impératif : la satisfaction des professionnels qui accueillent les jeunes en apprentissage. “On les accompagne par des actions sur terrain” , complète le directeur. Cet automne, des élèves de section commerce sont partis faire des ven- danges à Meursault. Ils participeront prochainement au marché de Noël à Strasbourg et viennent de faire l’ex- périence d’un inventaire grandeur nature dans une grande surface pon- tissalienne. Dans la filière services à la personne, 38 élèves ont fait du bran- cardage à Lourdes. D’autres volon- taires sont partis en février dernier au Burkina Faso pour des missions à caractère humanitaire. Chaque mer- credi sur le site de Pontarlier, le centre de loisirs de l’école est animé par des

de charges pour les employeurs.” Reste à se faire connaître, à établir des partenariats, à déter- miner le bon rythme d’al- ternance et à ajuster au plus près des besoins les apports pédagogiques. Hervé Floch ne cache pas son ambition de recru- ter 60 à 80 apprentis. “Jacques Adriensen a

De jeunes adultes en devenir.

Le lycée Jeanne d’Arc organise tous les deux ans des séjours de deux semaines au Burkina Faso. Des élèves volontaires en formation aux services à la per- sonne s’impli- quent sur des pro- jets à caractère humanitaire.

Des élèves en section commerce sont partis cet automne faire les vendanges à Meursault.

élèves qui opèrent avec des adultes. En terme de travaux, il reste encore à finaliser l’aménagement du site des Grands-Planchants, soit 1 000 m2 à optimiser. Pas question d’agrandir l’in- ternat de la rue Jeanne d’Arc. “On pré- fère utiliser les structures d’héberge- ment existantes comme à l’auberge de jeunesse où sont logés une bonne par-

tie de nos apprentis.” L’établissement emploie une quarantaine de salariés. Sa sensibilité chrétienne se traduit avant tout par la volonté d’inculquer aux enfants des valeurs de responsa- bilité et de solidarité. “La dimension catholique, c’est un peu l’aiguillon qui nous pousse à relever des défis éduca- tifs.”

LABERGEMENT-STE-MARIE L’implication des parents Collège Sainte-Jeanne Antide : petit et si familial Avec 102 collégiens, cet établissement fait figure de petit Poucet. Ici, pas d’excès mais une attention de tous les instants que ce soit vis-à-vis des enfants ou sur le plan budgétaire.

Myriam Michel-

Amadry la directrice (à gauche) avec Hélène Barrault la documenta- liste qui accompagne les enfants dans la réali- sation du journal inter- ne de l’école.

L’ école Sainte-Jeanne Antide est rattachée à la congrégation des sœurs de la charité dont lamaison-mère est située à San- cey-le-Grand. Tout a commen- cé avec une école de filles ouver- te après la guerre et qui s’est ensuite agrandie et diversifiée. “L’établissement accueille aujour- d’hui des enfants de la mater- nelle à la 3ème, soit un effectif global de 230 élèves, dont 102 sont scolarisés au collège avec une classe par niveau. L’effectif tend à se développer légèrement en primaire et se maintient au collège” , résumeMyriamMichel- Amadry, la directrice. Cette confi- guration favorise forcément le suivi entre le primaire et le col- lège. Important quand on sait les difficultés que peut repré-

senter le passage en 6ème. Avec un effectif de cette taille, il est plus facile aussi d’impli- quer chacun dans la dynamique de l’établissement. “On travaille par exemple sur la création d’un logo. Chaque classe apporte sa contribution.” Inversement, il arrive parfois que certains élèves

parents s’impliquent beaucoup plus qu’ailleurs dans la vie de l’école. “On s’appuie sur l’asso- ciation des parents d’élèves qui organise des manifestations pour récupérer des fonds versés au profit des enfants. Dès qu’on a besoin de moyens humains sup- plémentaires, on les sollicite. Ils nous donnent un coup de main pour le cross, l’entretien du gym- nase.” La conception architec- turale de l’école associe des constructions de différentes époques modernisées dans la mesure du possible. La ferme- ture de l’internat a été condi- tionnée par des mises aux normes trop onéreuses. Quand on lui demande si la situation est tendue, la directrice répond. “C’est une attention de tous les jours qui implique beaucoup de

moyens. “Du fait de notre peti- te taille, beaucoup de nos ensei- gnants interviennent dans le cadre d’un emploi du temps réparti sur plusieurs établisse- ments. Cela permet aussi de mon- ter des projets en commun. On peut citer l’exemple de la cho- rale partagée avec les Augustins. Un concert est prévu de 4 avril 2013 au théâtre Blier.” L’école de Labergement mobili- se 13 professeurs, 8 instituteurs et 5 agents administratifs et techniques. Les repas servis à

la cantine sont élaborés aux Augustins. L’offre d’options et d’activités culturelles, sportives est beaucoup moins dense que dans des collèges à gros effec- tif. Labergement vit un peu sous le feu croisé du collège deMouthe très dynamique et du collège des Augustins lui aussi très attractif. On peut quand même signaler le club aquariophilie, la chorale et le journal interne du P’tit Jeannot réalisé avec l’ai- de d’Hélène Barrault, la docu- mentaliste.

vigilance. On effectue des inves- tissements modérés comme ce fut le cas l’an dernier en créant la nouvelle salle de classe. On reçoit des aides de la commu- nauté de communes fixées au prorata du nombre d’élèves et du Conseil général au titre de la loi Falloux.” L’école Sainte-Jeanne Antide fait partie du réseau des éta- blissements catholiques duHaut- Doubs forestier. Le fonctionne- ment de ce dispositif rime avec entraide et mutualisation des

scolarisés depuis la maternelle à Laber- gement-Sainte- Marie saturent quand ils arrivent au collège. On retrouve les avan- tages et les incon- vénients des petites structures. La proximité est très forte dans ce collège familial par excellence. Ici les

Entre Mouthe et les Augustins.

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