La Presse Pontissalienne 156 - Octobre 2012

PONTARLIER

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La Presse Pontissalienne n° 156 - Octobre 2012

Le chaud et le froid soufflent sur ce nouveau restaurant qui a ouvert en février dernier. Rien à dire sur la restauration mais beaucoup d’interrogations sur l’organisation et la qualité du service. Le restaurant du Gounefay sous le feu des critiques POLÉMIQUE Des incompréhensions

Les restaurateurs du Gounefay se voient reprocher une organisation qu’ils ont ajustée peu

à peu au potentiel du site.

L e Haut-Doubs reste un gros vil- lage où les critiques fondées ou infondées circulent très vite. Le moindre faux pas et c’est la mau- vaise réputation qui vous tombe des- sus. D’autant plus quand vous exploi- tez un restaurant flambant neuf qui appartient à la collectivité, comme c’est le cas au Gounefay. “Sur la qualité de la cuisine, il n’y a rien à dire. C’est vrai- ment super. On a trop de retours sur les jours de fermeture et beaucoup de plaintes des personnes qui se voient refuser l’accès en prétextant que c’est complet” , indique Nathalie Bertin. La responsable de la commission tou- risme à la C.C.L. reconnaît que les rela- tions sont assez tendues avec le couple de restaurateurs retenu pour s’occuper de cette affaire. Elle estime navrant d’investir 1,3 million d’euros dans un outil à destination privée qui soit sous- utilisé. “Cet établissement devrait fonc- tionner tous les jours en saison tou- ristique mais ce n’est pas le cas. On a

couverts dans un restaurant censé en compter 20 de plus. “La seconde salle n’était pas destinée à la restauration mais à l’accueil de séminaires. Ce qui ne nous empêche pas de la remplir le dimanche.” Sans référence de fréquentation, les gestionnaires ont optimisé le fonc- tionnement au fur et à mesure. “On a finalement adopté des horaires fixes toute l’année alors qu’au départ on avait annoncé ouvrir plus souvent en période de vacances scolaires. Sauf qu’on s’est aperçu qu’il n’y avait pas plus d’activité. On travaille essentiel- lement avec une clientèle locale.” Le couple accueille souvent des groupes qui mobilisent tout l’effectif sans for- cément occuper toutes les tables. D’où la frustration de ceux qui se voient refuser l’accès à la terrasse par exemple. “On n’est pas figé. Je ne pense pas qu’on se soit trompé. Le restaurant tourne “plein pot”. On dit juste : faites-nous confiance” , conclut Christophe Carel.

des difficultés à se comprendre.” Des négociations sont en cours. Du côté de Christophe et Alice Carel, on ne nie pas avoir fermé quelquefois de façon inopinée mais pour cause de répara- tion de machine en panne ou faute de personnel. Le couple regrette l’amalgame qui est fait entre le res- taurant et la C.C.L. propriétaire des lieux. “On est d’abord une société pri-

vée avec l’obligation de faire tourner la bou- tique. Le chiffre d’affaires est deux fois supérieur au prévi- sionnel. C’est quand même une preuve que ce restaurant ne tour- ne pas si mal” , confie Christophe Carel qui emploie trois per- sonnes, sans compter les extras. L’exploitant déplore que la cuisine ait été conçue pour 40

La frustration de ceux qui se voient refuser l’accès.

Le Gounefay dispose pourtant de tous les atouts pour bien faire.

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