La Presse Pontissalienne 155 - Septembre 2012

PONTARLIER ET ENVIRONS

La Presse Pontissalienne n° 155 - Septembre 2012

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SOCIAL Un service de médiation familiale La Marelle ouvre

une antenne à Pontarlier Cette association bisontine a repris en juin dernier l’activité de Médiation Familiale 25. Un transfert dans la continuité qui permet également de toucher un public plus large.

D epuis sa création en 1994, La Marelle gère à Besançon le lieu de rencontre parents et enfants séparés. “Il s’agit le plus souvent de rencontres qui s’inscrivent dans l’exercice du droit de visite” , rappelle sans entrer dans les détails Catheri- ne Gaëtan, coordinatrice à la Marelle. L’association a élargi ensuite son champ d’action au service de médiation familiale suite à la fermeture d’une autre structure bisontine qui interve- nait dans ce domaine. “Nos finan- ceurs souhaitaient qu’on ouvre une antenne sur Pontarlier. On a étudié un rapprochement avec l’association Médiation familia- le 25 qui exerçait déjà ce service sur le Haut-Doubs depuis 2008.” La démarche a abouti à la repri- se d’activité de l’association pon- tissalienne et à l’embauche de sa médiatrice familiale,Annie Faivre. De la mutualisation des moyens en quelque sorte, sans rupture d’activité.

Le service de médiation familia- le est un espace d’écoute et d’échange pour toute personne rencontrant des difficultés de communicationau seinde la famil- le. On pense en premier lieu aux couples séparés ou sur le point de l’être.Mais ce service s’adresse aussi aux grands-parents en dif- ficulté pour voir leurs petits- enfants ou encore aux fratries confrontées à des situations déli- cates. “On accueille des personnes

l’entretien d’information gratuit. Cela suffit parfois à débloquer la situation. Dans le cas contrai- re, d’autres séances de média- tion, payantes cette fois-ci, sont programmées pour tenter d’aboutir à une solution. Il peut s’agir du choix de résidence de l’enfant pour un couple séparé, du placement d’un parent âgé dans un établissement… “Depuis le 1 er juin, le service traite une vingtaine de dossiers” , explique

Annie Faivre, médiatrice familiale à l’antenne pontissalienne de la Marelle, et Catherine Gaëtan, coordinatrice de l’association.

la médiatrice en notant que ce type d’activité s’accommode mal des bilans chiffrés ou des notions de rentabilité. Le tarif des entre-

tiens est indexé sur les revenus de chacun. Le service de média- tion familiale est installé dans les anciens locaux B.E.C. acquis

par l’école Jeanne d’Arc au 11, rue Déchanet sur la zone des Grands-Planchants.

qui viennent de façon spontanée ou dans le cadre d’une déci- sion judiciaire. En sachant, et c’est pri- mordial, que la médiation relève tou- jours d’une démarche librement consentie et qu’elle n’est en aucun cas redevable à la justice” , précise Annie Faivre. Après accord des participants, la pro- cédure débute par

Une vingtaine de dossiers en cours.

ENVIRONNEMENT

Liste des nuisibles

Pas touche à la fouine Le petit mustélidé disparaît au même titre que l’étourneau sansonnet de la liste des espèces nuisibles du Doubs, au grand dam des chasseurs et des piégeurs.

L’ arrêté ministériel fixant la lis- te des espèces nuisibles par département est sorte le 18 août au journal officiel. La foui- ne et l’étourneau sansonnet sortent du classement. Trois espèces seule- ment sont maintenues : le renard, le corbeau freu et la corneille noire. “Aucu- ne de nos remarques n’a été prise en compte de la part de l’Etat” , déplore Pierre Feuvrier, le directeur de la fédé- ration des chasseurs du Doubs qui réclamait une reconduction à l’identique de la liste précédente en y ajoutant la martre. Chacun devra respecter cet arrêté valable jusqu’au 30 juillet 2015. “A chaque fois qu’on nous sollicitera pour un problème avec la fouine, on enver- ra la demande de piégeage aux ser- vices de l’Etat.” La fédération avait invité ses adhérents à se mobiliser dans le cadre de la consultation publique lancée sur Internet. “Cela n’a servi à rien. Le site fonctionnait une fois sur deux. Les résultats de cet- te consultation ne seront jamais publiés” , poursuit un brin agacé Pier- re Feuvrier. Les piégeurs sont eux aussi abasour- dis. Interdiction formelle leur est donc imposée de capturer les fouines.Michel Petit, piégeur à Pontarlier craint le pire. “Les gens vont ressortir les vieux pièges àmâchoires ou utiliser les appâts

empoisonnés.Avant de mourir, un ani- mal empoisonné cherchera à boire par tous les moyens. Il retournera à l’eau avec les risques de pollution induits par ce comportement instinctif.” Avant la publication du fameux arrê- té, le piégeur pontissalien effectuait entre 60 et 70 interventions annuelles. En priorité sur des fouines qui cau- saient de gros dégâts dans les combles notamment. “Le piégeage s’inscrit dans un cadre bien réglementé. Il est inter- dit d’utiliser des pièges mortels. Les fouines sont le plus souvent capturées dans des cages inspectées régulière- ment.” La fédération du Doubs fait aussi le forcing pour que la martre soit réin- troduite dans la liste des nuisibles dont elle a été retirée il y a quelques années. “Quand les populations de campagnols déclinent, la martre, com- me le renard, reporte sa prédation sur d’autres animaux dont le grand tétras” , argumente Pierre Feuvrier. Tous ne partagent pas, on s’en doute, cet avis qui s’appuie sur une étude scientifique réalisée dans les années 80. Tout individu surpris en flagrant délit de piégeage de fouine se met sous le coup d’une infraction de 5 ème caté- gorie. Montant de l’amende : au mini- mum 135 euros, sachant que la fac- ture s’élevera à plusieurs milliers d’euros si l’animal est tué.

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Il est interdit désormais de piéger la fouine jusqu’en 2015 dans le Doubs.