La Presse Pontissalienne 154 - Août 2012

La Presse Pontissalienne n° 154 - Août 2012

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FORÊT

Un itinéraire de 42 km Bain de fraîcheur

sur la route de Sapins Entre Doubs et Jura, cet itinéraire parcourt les plus belles sapinières d’Europe et laisse découvrir une forêt chargée d’histoire, riche en belvédères, arbres remarquables et autres maisons forestières. Pause.

P our peu que la canicule soit là et le Haut- Doubs devient une destination très pri- sée où l’on peut profiter de l’été sans ris- quer le coup de chaleur. Dans ces circonstances, les maisons forestières du Ron- dé dans le Doubs ou du Chevreuil dans le Jura font le plein de vacanciers et de locaux à la recherche d’espaces ludiques, de solutions pique- nique fraîches et ombragées. Ces deux étapes sur la Route des Sapins sont aussi le point de départ de circuits forestiers très accessibles avec de multiples centres d’intérêt. Des points de vue somptueux sur les forêts doma- niales de Levier ou de la Joux dont beaucoup disent qu’elles figurent au panthéon des sapi- nières européennes. Des arbres remarquables. Les Sapins Présidents bien sûr mais aussi les épicéas du Roi de Rome qui dominent la cano- pée à plus de 50 mètres de haut.

Les cerfs sika du parc animalier du Rondé font la joie des enfants, ce qui peut se comprendre. Trois hommes suffisent tout juste à faire le tour du sapin président de Levier planté en 1764.

Technicien forestier à l’O.N.F., Bernard Lachat s’occupe de la surveillance et de l’entretien de la Route des Sapins en été.

Cette route des Sapins a connu quelques évo- lutions depuis sa création dans les années soixan- te-dix. Elle a été entièrement remise en état entre 1995 et 1999. “Le montant de ce programme d’investissement s’élevait à l’époque à 6,7 mil- lions de francs financés par l’O.N.F., l’Europe et les Départements du Doubs et du Jura” , préci- se Jean-Luc Felder, le responsable de l’unité ter- ritoriale de Levier. Nouveaux panneaux, nou- velle signalétique, itinéraire simplifié, le circuit qui sert de colonne vertébrale à l’exploitation

des bois domaniaux a subi un coup de jeune très profitable à sa fréquentation. Le soufflé s’est un peu dégonflé. Les lutins qui balisent l’itinéraire ont fait leur apparition. “On a adopté une ges- tion forestière aux abords de la route des Sapins qui apporte de la lumière. Ceci pour réduire le sentiment oppressant qu’on peut ressentir par- fois en circulant dans ces forêts cathédrales” , souligne Bernard Lachat, le technicien fores- tier qui s’occupe plus spécifiquement de cette route en été, côté Doubs. Il a entre autres res- ponsabilités la gestion du parc animalier du Rondé qui abrite la harde de cerfs sika, très appréciée des enfants. C’est l’effet Bambi. On trouve plein d’autres choses sur la Route des sapins : passages antiques, sécherie, traces d’exploitation de bois de marine quand il fal- lait fournir des mâts aux flottes royales… “On n’a pas trop à se plaindre de dégradations” , apprécie le gardien du temple. F.C.

Depuis le Rondé, on accède facilement à la parcelle qui abrite encore une quinzaine d’épicéas du Roi de Rome plantés en 1811 à la naissance dudit roi fils de Napoléon1er. En été, les maisons forestières du Rondé et du Chevreuil constituent des aires de pique-nique très prisées.

TRADITION

Un parcours franco-suisse De Pontarlier au Val de Travers, absinthe-toi !

La réhabilitation de la Fée verte a permis de renouer le lien entre le berceau historique suisse et le site de production industriel pontissalien pour aboutir à la création de la route touristique de l’absinthe.

de l’absinthe est attendue d’ici quelques formalités adminis- tratives, soit dans le courant de l’automne. Surgi d’un passé qu’on se plaît à rêver sulfureux, ce che- minement riche en curiosités de toute nature semble promis à un bel avenir. Des profession- nels du tourisme réfléchissent déjà au lancement de produits touristiques autour de ce sup- port. La commune duVal de Tra- vers étudie de son côté la faisa- bilité d’une maison de l’absinthe qui servirait de centre névral- gique à l’itinéraire. “On envisa- ge de créer à plus ou moins long terme un rendez-vous estival qui

prendrait la forme d’une bala- de gourmande au pays de l’absinthe” , poursuit Philippe Chapon. Cet événement com- pléterait un calendrier d’animations qui comprend déjà trois fêtes populaires dédiées au breuvage mythique. Les pro- chaines Absinthiades se tien- dront le premier week-end d’octobre à Pontarlier. Jusqu’à présent, la toute jeune route de l’absinthe officialisée au printemps dernier a surtout eu un fort retentissement média- tique. “Elle va se structurer len- tement mais sûrement” , conclut Philippe Chapon.

P orté par la Ville de Pon- tarlier et l’association fran- co-suisse Pays de l’absinthe, cet itinéraire touristique fran- co-suisse réunit l’ensemble des sites industriels, culturels et his- toriques en lien avec l’absinthe. Il invite à découvrir une ving- taine de distilleries, des champs de culture, un séchoir, des musées, des sites de contreban- de. “Le touriste circule ainsi de part et d’autre de la frontière autour d’un produit mythique. C’est aussi un bon prétexte pour

découvrir les autres richesses du Val de Travers comme le Creux- du-Van, les gorges de l’Areuse. De retour en France, il peut en profiter pour faire un détour par le lac Saint-Point” , explique Phi- lippe Chapon qui copréside l’association pays de l’absinthe avec son homologue suisse Rémi Giger. La route de l’absinthe se décline également sous la for- me d’un circuit pédestre. La pose d’une signalétique rou- tière indiquant aux automobi- listes qu’ils pénètrent au Pays

Renseignements : Office de tourisme de Pontarlier : 03 81 46 48 33 Tourisme Neuchâtelois Val de Travers : 00 41 32 889 68 96 http://www.routedelabsinthe.com

“La route de l’absinthe se décline aussi sous forme d’un circuit pédestre”, indique Philippe Chapon, le président de l’association Pays de l’Absinthe.