La Presse Pontissalienne 145 - Novembre 2011

L’ÉVÉNEMENT

La Presse Pontissalienne n° 145 - Novembre 2011

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1,4 MILLION D’EUROS DE SUBVENTIONS AUX ASSOCIATIONS

ARGENT PUBLIC La ville annonce un gel des subventions Avec 450 associations sur son territoire, la Ville de Pontarlier détient un record en la matière. Si toutes ne sont pas actives et ne réclament donc pas de subvention, la plupart animent au quotidien le Haut-Doubs et pour vivre, ont besoin de l’argent public. La politique pontissalienne en matière d’associations est plutôt ouverte : outre la mise à disposition gratuite des équipe- ments municipaux, c’est près d’1,5 million d’euros qui sont consacrés chaque année au tissu associatif local. Le point. (tableaux : source Ville de Pontarlier) 450 000 euros en logistique

“sport” de la Ville. Club le mieux sou- tenu l’an dernier : le C.A.P. foot et ses 33 638 euros de subvention. Côté cul- ture où les subventions sont “calcu- lées par rapport à la programmation à venir des associations” , ce sont les Amis du musée de Pontarlier qui s’en sortent le mieux avec 41 747 euros de subvention, suivis par l’Harmonie municipale et ses 32 766 euros obte- nus l’an dernier. Il y a aussi les sub- ventions liées au volet “communica- tion” avec les ambassadeurs sportifs de la ville par exemple. Ainsi le biath- lète Ferréol Cannard a-t-il reçu l’an dernier une subvention de 1 000 euros. Au-delà de cette enveloppe globale d’1,357 million, il convient pour être complet d’ajouter la somme de 1,250 million d’euros versés, égale- ment sous forme d’une subvention, au C.C.A.S. de Pontarlier. Nouveauté pour l’année prochaine : le dossier officiel de demande de sub- vention sera refondu notamment pour faciliter le travail des associations. Une mise à jour du guide des asso-

Sur ces 450 structures, entre 250 et 300 sont actives, et une bonne centai- ne très active. C’est-à-dire qu’elles organisent plus d’une manifestation par an, outre leur activité au quoti- dien. Et toutes sollicitent chaque année la Ville de Pontarlier pour obtenir une aide publique. La pêche aux subventions représente chaque année à Pontarlier la coquet- te somme d’1,357million d’euros (chiffre 2010). “Cette enveloppe correspond au soutien direct, financier, accordé aux subventions. Cela n’intègre pas tout le soutien logistique qui représente plus de 450 000 euros chaque année” explique Patrick Genre. Parmi cet appui logis- tique, une aide de taille : la mise à dis- position gratuite et systématique des équipements municipaux : espace Pour- ny, piscine, gymnase, salle de concert…, et tout le personnel municipal et le matériel qui va avec. “Il n’y a qu’une exception, pour la soirée du Nouvel-An espace Pourny, qui est une soirée com- merciale. Là, nous faisons payer.” C’est la “politique de la ville” qui man- ge le plus de subventions à Pontarlier (voir pages suivantes). Ces montants élevés s’expliquent notamment par le large soutien apporté par exemple aux structures de quartier. Exemple : la Maison de quartier des Pareuses a obtenu l’an dernier 120 708 euros de subvention, la plus grosse subvention de l’année. Loin devant la M.J.C. des Capucins et ses 56 001 euros. “Sans ces subventions de la ville, la plupart de ces associations ne pourraient pas continuer” pense le maire. Viennent ensuite le sport et la culture. Le sport est organisé autour des fameux “contrats d’objectifs” qui déterminent le montant des subventions aux résul- tats sportifs obtenus par les clubs. Et à côté de cela, chaque association spor- tive se voit dotée d’une subvention ordinaire de fonctionnement, propo- sée par l’O.M.S. (office municipal des sports) et validée par la commission

Parmi les mesures présentées récemment par la municipalité de Pontarlier, le gel des dépenses publiques, et notamment celles qui sont destinées au tissu associatif de la ville. Quelle est la règle ?

A ssociations, il va falloir vous y faire : le temps de la rigueur a sonné. Discuté lors du débat d’orientations budgétaires en conseil municipal le 26 octobre, le bud- get 2012 à Pontarlier sera celui de l’austérité. Et comme la municipalité a décidé de geler les dépenses de fonc- tionnement de la ville (gel des dépenses liées à l’énergie, baisse de la masse salariale par mutualisation à terme avec la C.C.L…) et… augmentation de

la fiscalité locale (les taux passeraient de 2 à 4 %), le reste suivra. Dans ce climat de contraintes, le maire deman- de donc au monde associatif de “par- ticiper à cet effort.” Conséquence, l’enveloppe globale dévolue aux sub- ventions sera gelée en 2012. Pas un euro de plus. “Ce qui ne signifie pas que certaines associations ne peuvent pas prétendre avoir plus que cette année” tempère Patrick Genre, le maire de Pontarlier. Au sein de chaque com-

mission, l’enveloppe qui lui est attri- buée peut en effet être ventilée diffé- remment, et s’il y a un reliquat parce telle ou telle association n’organise rien de particulier et ne réclame rien, il pourra également être redistribué à d’autres. En résumé, malgré ce gel des subventions, certaines pourront avoir plus, mais au cas par cas.” Sur le sol pontissalien, plus de 450 associations sont répertoriées. Un record pour une ville de cette taille.

ciations sera également réalisée. Enfin, toujours en 2012, un forum des associations sera orga- nisé et revisité par rap- port aux années précé- dentes. Et malgré, le gel des dépenses, le monde associatif continuera à être “soigné” à Pontar- lier. Le maire annonce notamment la premiè- re tranche des travaux d’équipements sportifs sur la plaine Pourny et la création d’une vraie maison des associations dans l’ancienne Segpa du lycée Xavier-Mar- mier où sont déjà ins- tallées une dizaine d’associations. J.-F.H.

Un nouveau forum des associations en 2012.

La Maison de quartier des Pareuses est la plus subventionnée des structures d’accueil à Pontarlier (photo archive L.P.P.).

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