La Presse Pontissalienne 145 - Novembre 2011

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 145 - Novembre 2011

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ÉCONOMIE Une réduction d’activité Dernier trimestre

au ralenti chez Armstrong Les effets de la rigueur se répercutent dans l’activité du fabricant de plafonds pontissalien contraint à des arrêts de production prolongés. Inquiétudes.

C haque fléchissement de l’économie donne la migraine à Armstrong qui évolue sur des marchés étroitement liés aux secteurs du bâtiment et de la construction. En 2009, la produc- tion de plafonds sur le site de Pon- tarlier avait chuté de 30 %. Cette réduction des carnets de commandes avait entraîné un plan social au printemps 2010. Avec 11 licencie- ments liés à la fermeture du servi- ce commercial transféré à Prague et la suppression d’une des 5 équipes

l’activité plafond, le budget 2012 prévoit un volume de production supplémentaire d’1 million de m2, ce qui conduira à un taux d’occupation du site de 90 % contre 82 % seulement en 2011. Le groupe a investi plus de 2,3millions d’euros en 2011 à Pontarlier et projette une enveloppe de 3,2 millions d’euros en 2012 avec des pistes de développe- ment aussi bien pour l’activité lai- ne minérale que pour la production de plafonds suspendus” , annonce André Boisier. De quoi se rassurer. Le délégué C.G.T. s’inquiète aussi des choix stratégiques susceptibles d’être pris dans la gestion du grou- pe Armstrong World Industries. “Une partie du capital appartient à Texas Pacific Group qui gère des fonds de pension. Ces gens-là ont plutôt l’habitude de raisonner sur des bases financières. Ils veulent des résultats. On vient d’apprendre que la note d’Armstrong a été déclassée par des agences. Cela aura une inci- dence sur la gestion du groupe et les choix stratégiques. C’est très, très inquiétant” termine le représentant syndical..

le sont en léger recul. La France, 40 % de l’activité, résiste mieux ain- si que les pays d’Europe centrale et du Sud. “L’activité sur l’Afrique et le Moyen-Orient aura toutefois été la principale cause de cette baisse globale d’activité. Les événements politiques dans cette région ont mené à une quasi-interruption des com- mandes, faute d’interlocuteurs au sein des administrations locales” , poursuit le directeur. Pendant les périodes de réduction d’activité, le personnel se verra pro- poser des formations. Certains effec- tuent déjà des opérations d’entretien habituellement confiées à des sous- traitants extérieurs. La direction souhaite aussi lancer des groupes de travail en lien avec les objectifs d’amélioration continue de l’entreprise. Tous auront droit à de belles vacances de Noël, la période de fin d’année étant traditionnel- lement non travaillée. La petite satisfaction à signaler au bilan 2011 concerne l’activité de vente de laine de roche qui termi- nera l’année en progression de 20 % par rapport au budget avec des pers- pectives encourageantes dès l’année prochaine. “En ce qui concerne

prévisions établies pour 2011. Le site de Pontarlier subit une nou- velle fois les effets conjugués du ralentissement de la demande aus- si bien dans le neuf que dans la rénovation. La tension relative à la dette des États et les plans écono- miques qui en découlent freinent la reprise. Ce qui fait dire à Jean- Manuel Fernandez, délégué syndi- cal C.G.T. : “Les plans d’austérité, ce n'est pas bon pour nous.Avec nos plafonds un peu vieillissants, à par- tir du moment où l’on serre les bou-

de production. 2011 ne sera pas l’année de la repri- se même si la situation n’est pas aussi catastrophique. “La produc- tion de plafonds sera réduite par rapport au volume budgétisé d’environ 20 jours au total pour les mois d’octobre (2 jours), novembre (9 jours) et décembre (9 jours)” , annonce André Boisier, le directeur du site pontissalien. En production plafond, ce ralentissement du der- nier trimestre représentera une baisse de 10,68 % par rapport aux

Armstrong Pontarlier connaît des arrêts de production plus longs que prévu en cette fin d’année.

lons, on a encore plus de soucis que les autres. Sur Pontarlier, c’est clair, il y a un retard dans la straté- gie de diversification de la gamme et la fer- meture du service com- mercial n’arrange rien.” Armstrong ne subit pas la crise de façon homogène. C’est tant mieux. L’Espagne et l’Italie, marchés tra- ditionnels qui repré- sentent 20 % de l’activité commercia-

Le groupe prévoit pourtant d’investir

3,2 millions d’euros sur le site pontissalien en 2012.

F.C.

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