La Presse Pontissalienne 145 - Novembre 2011

LE DOSSIER

La Presse Pontissalienne n° 145 - Novembre 2011

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Comme tous les ans à la même époque, les notaires du Doubs révèlent les tendances de l’immobilier dans notre département. Eux comme les professionnels de l’immobilier confirment la reprise de ce secteur d’activité, tout en restant très prudents sur les orientations pour 2012, une année qui sera notamment plombée par la suppression ou le rabotage de plusieurs dispositifs fiscaux. Le point dans un Haut-Doubs qui reste mal- gré tout, au sommet des classements départements concernant les prix. I MMOBILIER LES PRIX AU SOMMET DANS LE HAUT-DOUBS

TENDANCE

Une très bonne année 2011 L’immobilier local ne connaît pas la crise

L e marché immobilier du Haut- Doubs vit plus que jamais au rythme de l’économie suisse. Ce n’est pas un scoop . Il se porte d’autant mieux que l’on se rapproche de la frontière ou du centre-ville pontissalien. “Sur Méta- bief, on a atteint en septembre l’objectif que l’on s’était fixé pour l’année” , obser- ve Cyrille Mattera. Le créateur de l’agence l’Immobilier Pontissalien a ouvert en juin 2010 une nouvelle agen- ce sur Métabief. Il constate quelques différences entre le Mont d’Or et le bassin pontissalien. “À Métabief, le marché est plus réactif, avec plus d’acheteurs qui ne sont pas originaires de la région contrairement à ce que l’on peut voir sur Pontarlier.” Cette prospérité s’explique par la volon- té des frontaliers de s’installer au plus près de la Suisse et par l’effet positif de la loi Scellier applicable sur Méta- bief. Le dispositif a favorisé l’hébergement principal au détriment de l’hébergement touristique. “En 15 ans, la part de l’hébergement secon- daire est passée de 50 % à 20 % dans le volume des transactions. C’est la même chose pour les locations saison- nières qui se transforment de plus en plus en locations à l’année” , complète les affaires sont plutôt prospères en 2011 sur le Haut-Doubs. Tout se vend et tout se loue, ou presque. Les professionnels de l’immobilier s’accordent à reconnaître que

Cyrille Mattera de l’Immobilier Pontissalien ne regrette pas d’avoir ouvert sur Métabief une seconde agence placée sous la responsabilité d’Isabelle Vernier- Perridy

Isabelle Vernier-Perri- dy, la responsable de l’agence l’Immobilier Pontissalien sur Méta- bief. La demande est très for- te actuellement sur le Mont d’Or. Le prix du terrain à bâtir est en progression constante. Il tutoie allégrement la barre des 150 euros le m 2 . “Des maisons dont le prix varie entre 300 000 et 400 000 euros se vendent en quelques

Haut-Doubs. D’où le déséquilibre pro- voqué ces dernières années avec la mise enmarché des 160 nouveaux loge- ments du quartier des Épinettes. Il dénonce aussi les pratiques de ces “fai- seurs de coups” peu scrupuleux et prêts à faire monter les enchères. “On ne doit pas scier la branche sur laquelle on est assis. Certains régulent tou- jours les marges à la hausse. Je ne pense pas que Pontarlier soit l’eldorado de l’immobilier. Soyons respectueux de l’environnement clientèle.” La prudence semble aussi d’actualité chez Patrick Goursolle. “L’immobilier se porte bien sur Pontarlier mais il fau-

semaines, ce que l’on ne voyait pas il y a deux ans. Il y a une grosse pénurie de maisons individuelles et de grands appartements” , note Cyrille Mattera. Seul bémol, l’évolution du cours franc suisse-euro qui pénalise ceux ayant acheté au cours de deux dernières années et qui souhaitent revendre. Cette frilosité est en partie compen- sée par ceux pressés d’anticiper la reva- lorisation de la taxe sur les plus-values qui entrera en vigueur à partir de février 2012. Même son de cloche à l’agence A.C.P. Transactions à Pontarlier. “On a connu la crise mais c’est reparti depuis 2010.

On arrive à manquer de biens en loca- tion comme à l’achat. Tout se vend si on est au juste prix. On a même une clientèle qui cherche à acquérir des caves anciennes” , note Fabienne Chas- sard. Les promoteurs sont à peine plus mesurés même s’ils apprécient aussi la qualité du cru immobilier 2011. “Je ne suis pas sûr que c’est l’euphorie. On rentre dans un marché qui se renor- malise. Il y a moins d’offres. C’est cer- tainement plus proche des réalités” , indique Jean-Claude Verly. Le pro- moteur pontissalien explique que le besoin varie bon an mal an entre 25 et 30 logements dans la capitale du

dra être vigilant en 2012. Les banques sont plus prudentes et les prix de la construction sont plus élevés.” Le diri- geant de Goursoll’Immobilier modère aussi le pouvoir d’achat des accédants à la propriété dans le Haut-Doubs, fus- sent-ils frontaliers. “Les gens sont prêts à investir entre 290 000 et 320 000 euros dans une maison mais rarement plus.” Patrick Goursolle est plutôt serein sur 2012-2013 avec 70 loge- ments à construire sur Doubs et 26 logements B.B.C. à finaliser sur Pon- tarlier. De quoi se construire sereine- ment un avenir immobilier. F.C.

Un marché qui se renormalise.

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