La Presse Pontissalienne 145 - Novembre 2011

PONTARLIER

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La Presse Pontissalienne n° 145 - Novembre 2011

SERVICE À LA PERSONNE

AD Service

Sans bureau aux normes, pas d’agrément Emmanuelle Bonnot a trouvé à La Belle Vie le local qu’on lui imposait d’avoir pour ouvrir son entreprise d’aide à domicile. À un prix très intéressant quand on débute sans gros moyens.

A vec le vieillissement de la population, le service à la personne constitue un vrai gisement d’emplois. Pas forcément une mine d’or. Difficile dans ces circonstances de régler chaque mois 300 à 400 euros dans la location d’un bureau. Surtout quand on se lance sans avoir trop de repères. “Toute entreprise qui intervient dans l’aide à domi- cile doit avoir un bureau acces- sible aux personnes handica- pées. Sans quoi, impossible d’avoir l’agrément qui doit aus- si être affiché aux murs du local” , précise Emmanuelle Bonnot.

suite, ce qui a permis de diver- sifier l’offre sur un marché en plein développement. “Avant de venir à Houtaud, je pensais partager des locaux avec des infirmières ou d’autres pro- fessionnels de santé” , indique Emmanuelle Bonnot en pré- cisant bien que tout ce qui relè- ve de soins médicaux sort de son champ d’intervention. La piste de la colocation n’a pas abouti. D’où l’idée de se tourner vers le service écono- mique de la C.C.L. “Ils ont été vraiment très compréhensifs d’abord en me proposant le bureau adéquat à un prix très abordable puis en renouvelant par deux fois le contrat de loca- tion” , apprécie la jeune chef d’entreprise contrainte désor- mais de trouver une autre solu- tion. AD Service emploie 7 salariées à temps partiel qui travaillent sur Pontarlier et les environs. L’activité de ces auxiliaires de vie sociale couvre tous les aspects de la vie quotidienne : du ménage à l’aide à la toi- lette, de la cuisine à la sur- veillance de la prise de médi- caments, du transport à l’assistance administrative. Emmanuelle Bonnot s’étonne elle-même de l’évolution de

son entreprise. “En trois ans, je suis surprise du développe- ment” , explique celle qui ne

s’attendait également pas à devoir gérer autant de charges administratives.

CONSTRUCTION BOIS

Un atelier de 200 m 2

La cohabitation dans le même atelier

Paul Zahnd charpentier à l’ancienne et Frédéric Manche menuisier ont pris l’option de par- tager une cellule de 300 m2 à l’hôtel d’entreprise qu’ils occu- pent depuis novembre . L’ un comme l’autre avaient besoin d’un atelier assez grand et pas trop cher. “C’est assez difficile à trouver” , note Paul Zahnd qui s’est installé il y a 5 ans dans la charpente à l’ancienne. Un créneau assez spécifique qui l’oblige à beaucoup se déplacer. Ce jeune artisan intervient sou- vent sur des monuments historiques. Il lui arrive parfois d’exercer dans du neuf. “Je privilégie le plus possible le travail à la main surtout dans l’équarrissage des pou tres taillées à la hache.” Le résultat est brut de décoffrage et s’harmonise aussi bien en neuf qu’en rénovation.

Paul Zahnd connaît bien Frédéric Manche avec qui il partage le même plaisir du tra- vail artisanal du bois. “On se rend des coups de main réciproques” , apprécie Frédéric Manche qui vient tout juste de se mettre à son compte après huit ans d’expérience en France et en Suisse. Il intervient en prestation dans la pose de cuisine, range- ments, dressings et menuiseries intérieures et extérieures. “Cet axe représentera les

deux tiers de l’activité. Le reste sera consa- cré à la production de mobilier en bois mas- sif” , confie le menuisier qui avait besoin de place. “En cherchant un local, j’ai ren- contré le responsable d’Esprit Design qui m’a orienté vers la C.C.L.” Les deux arti- sans ont loué un atelier de 200 m 2 . “On va effectuer quelques aménagements” , conclut Frédéric Manche qui investit de son côté dans un combiné noir.

Un prix très abordable.

Bien décidée à travailler dans ce domaine, elle a monté la société AD Service en 2008 à Pontarlier. Elle fut parmi les premières indé- pendantes à se positionner dans ce secteur d’activité alors contrôlé par de grosses structures associatives. D’autres sont arrivées par la

Les deux jeunes artisans Paul Zahnd et Frédé- ric Manche tra- vailleront dans le même atelier à la Belle Vie.

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