La Presse Pontissalienne 145 - Novembre 2011

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 145 - Novembre 2011

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INDUSTRIE Europ Ingénierie Les Nordistes à la conquête de la bande frontalière Les Ch’tis ne fréquentent pas seulement le Haut-Doubs en touristes ou en frontaliers. Certains tentent même d’y implanter leur savoir-faire. Exemple avec Europ Ingénierie.

ÉCONOMIE

Actuellement complet

L’ hôtel d’entreprise affiche complet en cette fin d’année, c’est dire son utilité. Le taux d’occupation annuel moyen s’élevait à 78,5 % en 2010. Il a même atteint 96 % en 2008. On est loin des 27 % et 11 % enregistrés au lan- cement du dispositif en 2002 et 2003. “Cet hôtel d’entreprise exer- ce une vraie mission de service public dans l’accompagnement des porteurs de projets. Il a parfois permis de désamorcer des situations vouées à l’échec. Inversement, des jeunes chefs d’entreprise ont profité des avantages de la formule pour se lancer dans de bonnes conditions et réussir de beaux parcours” , note Daniel Defrasne, l’élu responsable de l’économie à la C.C.L. L’outil d’une surface de 3 455 m 2 comprend 10 ateliers et 9 bureaux. Sa finalité : la mise à disposition de locaux à des prix réduits sur une durée déterminée. “Au-delà de deux ans, les loyers sont alignés sur les prix du marché” , explique Édith Nohl du service économique à la C.C.L. Après ce délai, l’occupant doit normalement voler de ses propres ailes. “Des dérogations sont toujours possibles quand le candidat n’arrive pas à trouver du terrain. On dispose aussi d’une certaine flexibilité dans la ges- tion des locaux. Ils peuvent accueillir provisoirement des entre- prises existantes qui ont subi un incendie, une inondation ou qui entreprennent des travaux nécessitant de quitter les lieux” , pour- suit Daniel Defrasne. En 2002, certains s’interrogeaient sur l’intérêt d’acquérir ce bâtiment plutôt que d’investir dans une structure neuve. Une chose est sûre, il ne coûtera plus rien à la collectivité à partir de 2012. Les recettes générées auront permis de rembourser intégralement le financement résiduel de la C.C.L. Cette struc- ture d’accueil a toute sa place dans l’aménagement des zones d’activités. “L’expérience tirée de l’accompagnement des porteurs de projet est très utile dans le sens où elle permet d’identifier assez précisément les besoins en terme d’infrastructures écono- d’entreprises joue au rôle discret mais efficace dans l’évolution du paysage économique local. Personne ne s’en plaint. L’HÔTEL D’ENTREPRISE : DERNIÈRE ÉTAPE AVANT L’ENVOL Cet outil méconnu au service des créateurs

le secteur en avril. On vient pour l’instant de façon épisodique” , poursuit Damien Leleu. La société teste les potentiali- tés locales, sans oublier d’aller de l’autre côté de la frontière. “On a établi quelques contacts mais sans plus. Si les choses évo- luent positivement, une person- ne de la société est prête à assu-

rer une présence permanente.” Dans ce contexte, l’hôtel d’entreprise appor- te à Europ Ingé- nierie une solution qui lui correspond. “On règle un loyer très modéré. Cela permet de limiter les frais” , apprécie le gérant.

“Cela permet de limiter les frais.”

E urop’Ingénierie désigne un jeune bureau d’étude créé en 2009 à Solesmes dans le Nord. “On est spécialisé dans l’industrie et plus spécialement dans l’agro-alimentaire. Notre bureau d’étude apporte une assis- tance technique de la conception à la réalisation du chantier sur

riés et travaille avec un consul- tant Maximilien Deszcz. Cette société a travaillé notamment sur un des sites Nestlé implan- té dans le Nord de la France. D’où l’idée de renforcer cette col- laboration et de prospecter de nouveaux territoires. “On a déci- dé d’ouvrir une agence locale sur

des projets d’extension, d’aménagement de surfaces industriels. On intervient dans plusieurs domaines : construc- tionmécanique, charpente métal- lique, chaudronnerie et tuyau- terie”, précise Damien Leleu le gérant. Europ Ingénierie emploie 9 sala-

Damien Leleu le gérant d’Europ’Ingén

ierie et son consultant Maximilien Deszcz.

VUILLECIN

Agencement Esprit Design : la stabilité avant l’audace

miques. On mène une réflexion pour répondre à des personnes à la recherche d’espace partagé avec bureau et boîte aux lettres. Ce service mutualisé pourrait être opérationnel début 2012. On finali- se actuellement la mise en conformité légale du projet. Ces aménagements se feraient intra-muros . L’extension de l’hôtel ne figure pas à l’ordre du jour, tout comme la réalisation d’un autre bâti- ment relais. Pour le moment on est dans le néces- saire et suffisant. Avec les obligations futures de mutualisation, il y aura certainement d’autres évolutions à entreprendre” termine l’élu. F.C.

Rembourser intégrale- ment le financement.

L’entreprise d’agencement a passé près de 4 ans à l’hôtel d’entreprise avant d’investir dans un bâtiment situé sur la zone de Vuillecin. Une stratégie payante.

M éticuleux dans son travail, Stépha- ne Blandin l’est tout autant quand il s’agit de voler de ses propres ailes. Après avoir fait ses gammes chez un pro- fessionnel, il s’installe à son compte en 2005. Le jeune patron se présente comme un géné- raliste de l’agencement au service des par- ticuliers et des professionnels. Soit un lar- ge champ d’action qui s’étend des meubles de cuisine, salle de bains, séjour, chambre, jusqu’à la réalisation d’intérieurs de maga- sins. Il mise tout sur la personnalisation des projets et ne recule devant aucune auda- ce dans les formes, les couleurs si telle est l’envie du client. “On se positionne aussi dans la gamme des meubles de prestige” , indique celui qui exécute encore tous ses croquis à la main. Une façon comme une autre de se démarquer de l’industrie du mobilier mais qui comprend aussi une part d’incertitude. Prudemment, Stéphane Blandin a d’abord privilégié la solution provisoire de l’hôtel d’entreprise. Le temps de prendre ses marques mais surtout de mener à bien l’achat d’une parcelle et le projet de bâti- ment. Son séjour à Houtaud durera 4 ans. “L’entreprise a commencé avec quatre per- sonnes puis on a changé de local quand l’effectif est passé à six” , poursuit l’agenceur qui dirige une équipe de 8 salariés. En mettant toutes les chances de son côté, Stéphane Blandin est aujourd’hui en pas- se de réussir son pari. Le carnet de com- mandes est plein. Les menuisiers et ébé-

nistes qui travaillent à Esprit Design sem- blent beaucoup apprécier l’activité qui leur est proposée. “C’est assez varié. On inter- vient de la conception à la pose.” Avec un peu de recul, Stéphane Blandin considère que son passage à la Belle Vie est très positif. “Cela m’a permis de préparer sereinement mon projet. Cette stratégie a certainement contribué au développement assez rapide d’Esprit Design.” Généraliste de l’agencement d’intérieur, Stéphane Blandin a passé 4 ans à l’hôtel d’entreprise avant de s’installer sur la zone de Vuillecin.

D’une surface de 3 455 m 2 , l’hôtel d’entreprise dispose de 10 ateliers et 9 bureaux à disposition des créateurs d’entreprises.