La Presse Pontissalienne 144 - Octobre 2011

La Presse Pontissalienne n° 144 - Octobre 2011

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LES LOCAUX Le choix politique de nos élus avant les primaires

Christian Bouday vote Montebourg Le conseiller général du canton de Pontarlier ne cache pas sa préférence pour le chantre de la démondialisation. Pour lui, Montebourg, c’est l’avenir de la gauche. Il s’explique. “M a préférence va à Arnaud Montebourg. D’abord parce qu’avec Manuel Valls, il représente la jeu- nesse et la relève et ces deux candidats sont dans une logique différente. Arnaud Montebourg ne fait pas qu’accompagner le libéralisme, il veut que le politique reprenne la main sur la finance et remoralise le capitalisme. En cela, il est à contre-courant des autres, il donne un point de vue qui tranche avec l’ensemble des candidats. Sa position est plus à l’aile gauche du parti, sans tomber pour autant dans le gau- chisme à la Mélenchon. Je n’oublie pas non plus qu’Arnaud Mon- tebourg, alors jeune avocat, avait soutenu l’association de défen- se des contribuables qui a contribué à faire “tomber”André Cuinet à l’époque, sans demander aucun honoraire. Si ce procès n’avait pas abouti, peut-être d’ailleurs que je n’aurais pas été élu conseiller général et que la gauche n’aurait pas repris ce Département. Mais avant tout, c’est sa force de conviction qui impressionne. Il faudra compter avec lui dans l’avenir.”

Liliane Lucchesi mise sur Aubry Pour la responsable de la gauche pontissalienne, Martine Aubry détient ce qui fera la différence : une flamme, une énergie, un volontarisme, de la sérénité, de la simplicité dans l’attitude, alliée à un vrai courage.

Léon Bessot se tourne vers Hollande Le conseiller général du canton de Vercel et maire de Valdahon apprécie le “pragmatis- me” et le réalisme de François Hollande. “M on choix se tourne plutôt vers François Hollan- de. C’est un homme pragmatique qui préfère l’action à la communication. Il a une cohérence dans ses propos : il ne dit pas qu’il va tout révo- lutionner en quelques jours mais prévient les Français que les années à venir ne vont pas être faciles. Les Français ont besoin de quelqu’un comme lui qui puisse représenter le pays de façon crédible. Il a déjà pu prouver son sérieux dans les années Jos- pin et actuellement grâce à son travail sur le terrain. Comme pour le nucléaire où il dit que l’on ne peut pas en sortir du jour au lendemain, il se montre cohérent. Le domaine politique est dévalué par une communication à outrance. Hollande agit.”

P our Liliane Lucchesi,Mar- tine Aubry se détache des cinq autres candidats. Elle livre un vrai plaidoyer pro- Aubry : “Martine Aubry est une candidate animée par la force de ses convictions, elle possède une réelle volonté de change- ment et de l’ambition pour la France. Elle croit à l’exemplarité républicaine, à la sauvegarde de l’intérêt public, au rétablis- sement de l’État de droit. Elle est claire et déterminée dans ses propositions comme par exemple la sortie du nucléaire, le non- cumul des mandats, l’égalité salariale femmes-hommes. Elle apporte des réponses efficaces et d’avenir, en phase avec les réalités économiques (P.M.E., agriculture…), l’éducation, la culture, la sécurité, la voix de la France dans le monde…Serei- ne, solide, équilibrée, fidèle à ses valeurs elle ne penche pas vers la facilité en fonction du vent car elle sait que la volonté poli- tique peut changer le monde et réinventer la vie. Ces qualités font d’elle la candidate le mieux

àmême de représenter laGauche évidemment, mais aussi, et cela est essentiel, la France que l’on aime : celle qui trouve ses racines dans l’unité, la tolérance, la jus- tice, la solidarité, la laïcité et la fraternité. Avec Martine Aubry, on sait où l’on va.”

L a Presse Pontissalienne : Qui soutenez-vous et pourquoi ? Claude Jeannerot (Président du Conseil géné- ral) : Je soutiens François Hollande. Il a les compétences d’un homme politique de premier plan. Il porte un programme dont les priorités essentielles sont l’économie, l’emploi, la fiscalité, ou enco- re l’éducation et la santé. D’abord res- ponsable politique national de premier plan, il a acquis l’expérience et la matu- rité nécessaires à l’exercice de la fonc- tion présidentielle. Ensuite, élu local, il est ancré au cœur de nos territoires. Enfin, sa personnalité : c’est un homme chaleureux. L.P.P. : Quel sera le thème stratégique de cam- pagne ? C.J. : Il nous faut réussir les primaires. Hollande Le président du Conseil général du Doubs place l’emploi et les solidarités au cœur du débat. Il soutient Hollande. Jeannerot opte pour

Marie-Guite Dufay préfère Aubry L a présidente de RégionMarie-Guite Dufay, seule femme avec Ségolène Royal à la tête d’une Région, soutient la candidature de Martine Aubry. Mieux, elle fait partie de

l’équipe de campagne présentée le 12 juillet et portera ses idées et son expérience dans le domai- ne de l’économie sociale et solidaire. Elle se confie et explique son soutien pour le maire de Lille : “Martine Aubry est un modèle de détermination et de courage. J’aime son discours sur les valeurs de la gauche et son éthique. Comme elle, je suis contre le cumul des mandats…Ce n’est pas par- ce que c’est une femme que je la soutiens mais pour son combat pour le social et l’économie. Les 35 heures sont un choix de société. Sans elles, la crise de 2008 aurait été encore plus dramatique… Ce qui me guide, c’est cette idée de mettre en pla- ce une banque publique d’investissement, d’assurer le partenariat public-privé en matière écono- mique, que l’on rétablisse les services publics en créant par exemple ces visio-guichets…Dans sa campagne, Martine Aubry place la notion de bien-vivre, l’aide à la dépendance : tout cela m’exalte.”

En ce qui concerne le point stratégique, je dirais l’emploi bien sûr mais aussi tout ce qui concerne les solidarités : sociales, territoriales. Le projet socialiste fixe les priorités : réduire la dette, mettre en pla- ce une fiscalité plus juste et redistribu- tive, garantir la protection pour tous, favoriser la recherche et l’innovation au service des entreprises et au bénéfice de l’emploi, soutenir l’école, reconsidérer les services publics comme un outil d’intérêt général, lutter contre toutes les formes de discrimination et favoriser l’intégration, permettre à chacun de dis- poser d’un logement décent et de la garan- tie d’une protection sociale tout au long de la vie… Enfin nous avons le devoir de redonner à la jeunesse l’espoir et l’épanouissement. Recueilli par E.Ch.

Paulette Guinchard choisit Aubry L’ ex-secrétaire d’État désor- mais installée à Chaux-Neu- ve met toute sa confiance ser le parti socialiste de façon très dynamique. J’ai beaucoup de res- pect pour François Hollande aus- si mais j’ai vu la différence à l’œuvre entre les deux.” dans son ancienne collègue au gou- vernement. Pour plusieurs rai- sons : “C’est une femme d’une gran- de exigence vis-à-vis d’elle-même et des autres, vis-à-vis des comptes publics et qui s’intéresse aux gens, c’est essentiel. Elle a une grande largeur de vue, elle croit à l’action politique. En plus, elle a su redres-

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