La Presse Pontissalienne 144 - Octobre 2011

ÉCONOMIE

La Presse Pontissalienne n° 144 - Octobre 2011 41

EN BREF

LES FOURGS

Une luxueuse rénovation

Petit alpage à gros budget L’alpage du Petit Vitiau est en vente depuis plusieurs mois. Mise à prix : 1,250 million d’euros. Les montagnes jurassiennes deviendraient-elles une valeur-refuge ? Éléments de réponse.

Musée Le musée de Pontarlier propose aux enseignants de primaire et de secondaire plusieurs activités et animations à leur intention. Jusqu’au 10 novembre par exemple, visite de l’exposition “Trente ans d’élégance au temps de l’absinthe”. Également animations autour de l’archéologie. Rens.: 03 81 38 82 16 ou Frontaliers Rechercher un emploi en France ou en Suisse après 45 ans ? La Maison transfrontalière européenne et Ecti organisent quatre ateliers d’accompagnement au retour à l’emploi des personnes de plus de 45 ans. Les jeudis 6, 13, 20 et 27 octobre de 9 heures à 12 heures et de 14 heures à 18 heures, salle de la Mairie à Morteau. Ateliers gratuits. Rens.: 03 81 68 55 19 ou au 03 81 39 93 02. Anniversaire L’association E.H.U.D. (Entraide humanitaire unie du Doubs) a fêté son premier anniversaire à Levier le 10 septembre dernier.

Le Petit Vitiau est en vente pour la modique somme de 1,250 million d’euros.

L e niveau des transactions n’a jamais été aussi haut dans les alpages. “Dès qu’un domaine est mis en vente, on reçoit toujours plusieurs propo- sitions et l’affaire est réglée en quelques semaines” , note Patrick Charpentier, le notaire de Levier mandaté pour vendre le Petit Vitiau. Quand le doute s’installe,

les grandes fortunes ont plutôt tendance à investir dans la pier- re, la terre et le bois. Les mas- sifs forestiers français se ven- dent comme des petits pains. Au point qu’il ne reste plus en France que mille forêts privées dont la taille dépasse 1 000 hec- tares. “C’est affolant, poursuit maître Charpentier qui s’est

spécialisé dans les biens fores- tiers. On a reçu 125 demandes pour les 3 forêts présentées sur notre site Internet.” Le Petit Vitiau est un cas par- ticulier. Ce qui explique pour-

quoi il tarde à trouver preneur. Cet alpage de 78 ha faisait l’objet d’une indivision entre plusieurs dizaines de propriétaires. Com- me toujours une affaire de suc- cession sur plusieurs généra- tions. C’est d’ailleurs le règlement de cette situation compliquée qui a précipité sa vente au début des années 2000 à un industriel parisien. Pro-

Le nouveau propriétaire n’a pas hésité à investir plus de 700 000 euros dans la rénova- tion complète du corps de fer- me. Le bâtiment au confort rudi- mentaire a été transformé de fond en comble. Un nid douillet et luxueux comme on en voit rarement dans le Haut-Doubs. “Ce niveau de confort renchérit le prix. D’habitude tous les domaines d’alpage se vendent en quelques semaines quand on se situe à la valeur économique” , justifie Patrick Charpentier. Même le logement du berger respire une certaine opulence boisée. Plusieurs candidats se sont déjà manifestés mais à un niveau de prix trop bas pour entamer tou- te négociation. “Les trois bons placements du moment c’est l’or, le bois et la Suisse” , conclut avec bon sens Patrick Charpentier.

Le propriétaire, un industriel parisien, a investi plus de 700 000 euros dans la rénovation du Petit Vitiau.

bablement un coup de foudre sans véri- table visée finan- cière. La rentabilité éco- nomique d’un alpa- ge reste encore très modique si l’on s’en tient à la location des terres. De quoi en tirer entre 10 000 et 20 000 euros par an dans le meilleur des cas.

L’or, le bois et la Suisse.

Made with FlippingBook flipbook maker