La Presse Pontissalienne 144 - Octobre 2011

MOUTHE - RÉGION DES LACS

28 La Presse Pontissalienne n° 144 - Octobre 2011

MÉTABIEF

Stratégie sur vingt ans

“Nous avons besoin d’une résidence de vacances de type Club Med” Gérard Dèque, le maire de Métabief, présente le Plan Local d’Urbanisme, un outil qui fixe les grandes lignes de développement de la commune qui cherche l’équilibre entre tourisme et vie au quotidien.

Gérard Dèque :

“L’objectif est de lier la vie touristique à la vie du village.”

L a Presse Pontissalienne : Quand sera validé le plan local d’urbanisme à Méta- bief ? Gérard Dèque : Le P.L.U. sera validé d’ici la fin de l’année par le conseil muni- cipal. Ensuite, nous attendrons l’avis de l’État. C’est un outil très intéres- sant qui va nous donner une vision sur 20 ans du développement de la commune. L.P.P. : Quels sont les grands axes de ce P.L.U. ? G.D. : L’objectif est de lier la vie tou- ristique à la vie du village. Sans le tou- risme, notre agence postale serait pro- bablement fermée. Lamajorité de notre population est composée de personnes qui travaillent en Suisse. Nous devons en tenir compte et proposer des ser- vices adaptés aux attentes de nos conci- toyens. Ce sont des équipements spor- tifs, des structures d’accueil pour les enfants, une salle polyvalente…Nous aimerions créer un C.L.S.H. (centre de loisirs sans hébergement), une crèche. Nous avons racheté le bâti- ment hygiène sociale il y a deux ans dans le but d’y installer des services à l’enfance, pourquoi pas un commer- ce, un médecin et des logements pour

sommes pas encore capables de garan- tir notre produit hiver. Il faut que la station se développe davantage pour aller à la rencontre de ces investisseurs. L.P.P. : Le Conseil général promet de nouveaux investissements sur Métabief. Pourtant, le projet de canons à neige ne verra pas enco- re le jour cette année. Vous y croyez encore ? G.D. : En tout cas, je sens une vraie volonté de construire. À propos des canons, théoriquement, si on ne prend pas de retard, ils devraient être opé- rationnels pour la saison 2012-2013. J’ai vu les plans de la réserve colli- naire, c’est du beau travail. Moi j’y crois. Il faut maintenant communi- quer sur ce projet et plus globalement sur le P.L.U. Je vais le faire auprès des commerçants et des artisans lors d’une réunion le lundi 10 octobre à 15 heures, et auprès de la population à l’occasion d’une réunion publique organisée le vendredi 14 octobre à 20 h 30. L.P.P. : Il y a en effet des imbrications entre le P.L.U. et l’aménagement de la station, notam- ment en ce qui concerne le stationnement, n’est-ce pas ? G.D. : Dans le P.L.U., on réaménage les parkings situés au pied de la station et rue du Bois-du-Roi. Si nous devions aménager toutes les zones de station- nement du village, il faudrait investir 6,5 millions d’euros. Ce n’est pas pos- sible mais nous allons faire des efforts. L.P.P. : Quelle est l’ambiance à la station depuis que Jean-Louis Rapy, l’ancien directeur a été licencié ? G.D. : Il y a eu des tensions lorsqu’il a été mis à pied. Aujourd’hui, la page est tournée. Il faut laisser toutes ces choses-là derrière nous et avancer. Nous allons trouver un bon directeur, dynamique, qui va propulser l’image de Métabief. Il y a déjà eu une sélec- tion par rapport à une série de C.V. que le syndicat mixte a reçus. Les entre- tiens vont avoir lieu prochainement. Propos recueillis par T.C.

réaliser. Mais j’espère que cette eau pourra alimenter notre réseau en 2014. Le but étant à terme de mettre en veille le puits du Bief Rouge. Tant que ces deux nouvelles ressources ne seront pas sécurisées, nous n’engagerons pas d’autres projets immobiliers. L.P.P. : Quelle place est faite à l’agriculture dans ce P.L.U. ? G.D. : Nous avons à Métabief beaucoup de terrain agricole et un agriculteur qui est installé au centre du village. La chambre d’agriculture préconise l’externalisation de cette exploitation dans le cadre du P.L.U. Nous avons défini deux endroits où cet agriculteur pourrait s’installer à terme. J’observe aussi que les terres de Métabief sont exploitées par des agriculteurs exté- rieurs à la commune. Je pense qu’à la suite de ce P.L.U., j’engagerai un remem- brement. C’est un travail important mais qui s’inscrit dans la continuité de celui que l’on effectue en ce moment. L.P.P. : Il était question de créer à Métabief une résidence touristique de 1 000 lits. Ce projet piloté à l’époque par Orgalis n’a pas abouti. Êtes-vous toujours aussi convaincu de l’intérêt d’une telle structure ? G.D. : Nous n’allons pas remettre du béton à Métabief si c’est pour voire une structure dite de vacances se trans- former dans dix ans en résidences prin- cipales. Nous ne ferons pas non plus de la résidence secondaire. Oui, nous avons besoin d’une résidence de vacances mais de type Club Med. La future structure devra être gérée par un organisme tel que celui-ci qui ne fait que de la location. L.P.P. : Un Club Med ! C’est ambitieux ? G.D. : Le Club Med est dans les Vosges, dans les Alpes et en Auvergne, mais pas dans le Jura. La station de Valmo- rel vient d’en accueillir un. Notre pro- blème est que nous ne sommes pas en force pour aller démarcher des orga- nismes comme le Club Med. Nous ne

personnes âgées. Nous en ferions une maison de vie. Ce P.L.U. a été assorti d’un certain nombre d’études sur la circulation par exemple qui vont nous permettre d’orienter l’aménagement de la station et du village. Si l’on veut créer une résidence de vacances, il faut que l’on puisse le faire. L.P.P. : Métabief a mis huit ans pour aller au bout de ce P.L.U. C’est long. Pourquoi ? G.D. : Quand je suis arrivé en 2001, nous avons lancé l’idée de plusieurs projets dont la salle polyvalente ou l’aménagement de parkings. On s’est dit que le meilleur outil pour nous gui- der dans nos actions de développement serait le P.L.U. En 2003, nous avons donc engagé le travail sur le plan local

L.P.P. : Métabief fait partie des communes du Doubs où la pression foncière est la plus for- te du fait de la proximité de la frontière suis- se. Quelles sont vos orientations en matière d’habitat dans ce P.L.U. ? G.D. : Dans ce P.L.U., nous n’avons pas souhaité élargir les zones construc- tibles. La zone artisanale ne sera pas agrandie. Aujourd’hui, il nous reste 2 hectares urbanisables qui figuraient déjà dans l’ancien plan d’occupation des sols. Nous n’irons pas au-delà du lotissement communal qui est en cours. L.P.P. : Quel est le problème avec l’eau ? G.D. : Nous avons un problème d’alimentation en eau àMétabief. Deux permis de construire sont actuelle- ment bloqués car les services de l’État estiment que notre ressource du Bief Rouge n’est pas protégeable. Cette question mobilise tous nos efforts. À partir de 2012, nous devrions pouvoir exploiter l’eau d’un forage qui a été fait en 1999 derrière le centre équestre. Un autre forage est en cours sur la commune des Longevilles-Mont-d’Or qui a lieu dans le cadre d’une conven- tion tripartite entre elle, nous et le Conseil général. Des travaux seront à

d’urbanisme. Notre P.L.U. a traîné car plusieurs dos- siers sont venus se greffer tels que le projet de rési- dence de 1 000 lits ou la question de la ressource en eau, qui l’ont retardé. Fina- lement, c’est une bonne cho- se car nous avons pris le temps et notre réflexion est aboutie.

“Il nous reste 2 hectares urbani- sables.”

Stéphane Bossy et son équipe remercient ses fidèles clients pour ses premiers mois d’activité.

MÉTABIEF

La station recrute près de 80 saisonniers

L a station de Méta- bief recherche près de 80 saisonniers qui occuperont cet hiver des postes de perchmen (55), d’hôtes de caisse (18) et d’agents d’entretien (5). Pour répondre à ces besoins, le Syndicat Mix- te du Mont d’Or met en place une opération de recrutement spécifique en partenariat avec l’antenne pontissalienne de Pôle Emploi. Il s’agit d’une méthode par simu- lation. “Les candidats sont soumis à des exer- cices en situation d’emploi. Le niveau de formation importe peu. Ce qui nous intéresse, c’est

Fermeture pour congès du 1 er au 17 octobre inclus. Réouverture le 18 octobre avec sa carte et ses spécialités !

en insertion. Pour cela, une navette employeur gratuite seramise en pla- ce pendant toute la sai- son entre Pontarlier et Métabief pour véhiculer les salariés de la station. Le Syndicat souhaite enfin pérenniser ces emplois sur le Mont d’Or hiver et été. Compte tenu de l’activité prospère de la Suisse, beaucoup de saisonniers qui avaient l’habitude de travailler à Métabief ont préféré prendre un job d’intérimaire en Suisse. “Pour éviter cela, le seul moyen est de pérenniser ces emplois dits saison- niers” qui sont précaires.

la capacité d’une personne à occuper un poste pré- cis” précise le syndicat Mixte. Par exemple, il pourra être demandé à un futur hôte de caisse de rendre la monnaie ou de tester sa réaction face à un client mécontent. Le recrutement est d’ores et déjà ouvert. Deux séances d’information collectives sont prévues les 10 et 12 octobre durant les- quelles le Syndicat Mix- te présentera son activi- té et invitera les candidats à participer aux évaluations. La seconde facette de ce projet est de faciliter le parcours de personnes

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