La Presse Pontissalienne 144 - Octobre 2011

PONTARLIER ET ENVIRONS

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La Presse Pontissalienne n° 144 - Octobre 2011

PLAINE DE L’ARLIER

Nappe phréatique

Le puits de “Champagne 3” au régime sec Le niveau de la nappe phréatique est toujours critique dans le puits de captage le plus sensible de la plaine d’Arlier. C’est avant tout une question de pluviométrie.

R ien n’a changé depuis bientôt 5 mois si l’on se réfère à l’évolution du niveau de la nappe dans ce puits qui alimente Pontarlier. L’eau stagne toujours entre - 10,50 m et - 11 m de profondeur, ce qui correspond

au seuil de désamorçage du pompa- ge. “On a procédé au bridage de la van- ne en mai” , indique Cécile Pernin du service eau-assainissement à la C.C.L. Cette réduction est compensée en pom- pant plus d’eau au lac de Saint-Point.

Le puits “Champagne 3” est proche de son niveau de désamorçage depuis bientôt 5 m.

L’apport du lac aujourd’hui cor- respond à 1 700 m 3 /jour, soit 38 % de la consommation moyenne de la ville (4 400 m 3 ). Ce volume se réduit habituellement à 500 m 3 /jour. C’est le minimum syndical pour maintenir en état la conduite d’adduction d’eau potable. Inversement, la part du puits de “Champagne 3” dans la consom- mation pontissalienne passe de 43 % à 15 %, soit de 1 900 m 3 /jour à 700 m 3 /jour. Un second puits dit “Champagne 2” complète l’approvisionnement de la ville. Son niveau ne pose pas de pro- blème. Il fournit en permanence 2 000 m 3 /jour. La courbe qui rapporte l’évolution du niveau de la nappe au puits “Champagne 3” depuis le début de l’année est très spécifique, à l’image de la pluviométrie. Hor- mis une petite remontée de niveau en janvier, le tracé ne cesse ensui- te de décliner jusqu’à fin juin où il franchit alors la ligne rouge du désamorçage. Heureusement, il s’agit d’un épisode très court. La courbe reprend ensuite un peu de vigueur avant de s’infléchir à nouveau depuis la mi-septembre. Ce graphique atypique répercu- te la faiblesse des précipitations,

au printemps notam- ment. “Les plus grosses pluies sont tombées début juin au moment où les besoins étaient les plus élevés. La nap- pe n’a pas eu le temps de se reconstituer” , indique Gérard Rognon, l’élu res- ponsable de la com- mission eau-assai- nissement à la C.C.L. Les autres puits de la plaine d’Arlier sont beaucoupmoins sujets au risque de désamorçage pesant

Le puits le plus éloigné du Drugeon.

sur “Champagne 3”. C’est le puits le plus éloigné du Drugeon, ce qui expliquerait pourquoi il se remplit moins vite que les autres. Ce qui se passe sur ce puits ne se reflète absolument pas sur l’ensemble de la nappe de l’Arlier qui alimente correctement 27 communes, soit plus de 35 000 habitants. Autre signe encoura- geant, la baisse constante de la consommation qui se justifie en grande partie grâce aux efforts entrepris depuis trois ans pour réduire les fuites sur les réseaux. F.C.

L’éloignement du puits “Champagne 3” par rapport au Drugeon explique aussi sa propension à l’assèchement.

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