La Presse Pontissalienne 143 - Septembre 2011
FRASNE - LEVIER
La Presse Pontissalienne n° 143 - Septembre 2011
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Un couple qui a du chien Didier et Lise Raynal animent le centre de formation Woodenpark destiné aux professionnels du chien : éducateur canins, comportementalistes, éleveurs. Perspicace et lucratif. VILLERS-SOUS-CHALAMONT Un concept novateur
Didier et Lise Raynal encadrent des formations d’éducateur canin et de comporte- mentaliste.
G agner confortablement sa vie en travaillant 10 semaines par an, c’est possible. Pour en arri- ver là, le couple Raynal a beau- coup travaillé. Il récolte aujourd’hui les fruits d’une belle réputation pro- fessionnelle qui s’intègre dans un contexte très favorable. Avec près de 9 millions de chiens, la France est le pays européen qui abri- te la plus forte population canine. Ce qui profite aux activités qui gravitent autour des toutous : toilettage, éleva- ge, pension, alimentation. Cette man- ne canine a généré de nouveaux métiers : dog-sitting (garde à domici- le du chien), promenades, zoothéra- pie… “Le chien est devenu un pallia- tif affectif, on le prend de plus en plus
pour un enfant, c’est pour ça qu’on a du travail” , observe Didier Raynal qui exerce dans ce domaine depuis l’âge de 17 ans. Cet éducateur canin a travaillé dans les meilleurs élevages français de ber- gers allemands tout en s’impliquant dans des actions très pointues. Il fut par exemple conseiller technique char- gé de la formation de l’équipe cyno- phile du G.I.G.N. Il a aussi mis au point une méthode originale d’éducation canine qu’il a appliquée avec succès sur plus de 3 200 chiens. En 1987, il monte sa propre structure de forma- tion aux métiers d’éducateur canin, d’éleveur et de pensionneur de chiens. “C’est toujours d’actualité sauf qu’on intervient sous l’enseigneWoodenpark
depuis 2003.” La famille Raynal est venue s’installer l’an dernier dans le Haut-Doubs. “On cherchait une région montagneuse proche de la Suisse. On a opté pour une ancienne ferme” , com- plète Lise qui assure la formation de comportementaliste. Ce métier consis- te à résoudre les problèmes relation- nels entre le maître et le chien. La for- mule développée par Woodenpark intègre un volet théorique complété par deux stages d’une semaine à Vil- lers-sous-Chalamont. La formation théorique s’acquiert chez soi, de façon autonome. Coût du stage : 2 690 euros. À cela s’ajoutent les frais d’hébergement et de restauration. Le calendrier des stages d’éducateur canin et de comportementaliste s’échelonne de mars à novembre. Lar- gement assez, pour Didier qui tient à profiter de son temps libre pour voya- ger et s’adonner à la photographie. L’activité deWoodenpark se porte com- me un charme. On vient de toute la France et même du Canada suivre les stages à Villers-sous-Chalamont. F.C.
LEVIER Projet scolaire Les futurs agriculteurs sortent leur calendrier Deux classes du lycée agricole et technologique de Levier ont travaillé de concert à la réalisation d’un calendrier scolaire. Au fil des sensations, des mots et des images.
S oigner le contenu, réfléchir avant d’enclencher, la démarche peut sembler ana- chronique à l’heure du cliché immé- diat et aussitôt balancé sur le Net. N’est pas photographe le premier internaute venu. Les 33 élèves sco- larisés en Bac Pro au lycée de Levier peuvent en témoigner. Ils ont tra- vaillé deux ans sur ce projet de calendrier qui servait de support à leur formation socioculturelle. “En première année, on leur appor- te les bases de la photographie. Ils apprennent la technique de prise de vue, la maîtrise de la lumière, le cadrage, le sens du contenu” , explique Jean-Pierre Gurtner, l’enseignant qui pilotait ce modu- le avec sa collègue Rachel Thery. Le calendrier s’articule autour du thème “Agriculture et patrimoine, richesse d’un terroir”.Après la théo- rie, mise en application. En secon- de année, les élèves ont multiplié les photographies.Des images prises dans leur environnement scolaire ou familial, au fil des saisons et des lieux de vie. Restait ensuite à trier, sélectionner, travailler les images et les textes. “On a fait appel à un graphiste professionnel pour la mise en page. Les élèves ont mené
On vient de partout suivre les stages pro- posés par Woodenpark à Villers- sous- Chalamont.
quelques actions en lien avec le monde agricole, de façon à récolter les fonds nécessaires au finance- ment du projet.” Le contenu du calendrier reflète le quotidien des futurs jardiniers de la montagne jurassienne. Paysages verdoyants ou immaculés, tout en relief ou pla- teau. Rentrée des classes, comices, scène de traite hivernale. Le sérieux prédomine. Janvier arrive et voilà la tradition des conscrits plus viva- ce que jamais. Le cycle du lait se poursuit en cave d’affinage. En hiver, le paysan se fait volontiers forestier. Réveil printanier, rime avec taupinière et semailles. Les fleurs, les foins et pour conclure l’année scolaire : les vacances. Imprimé sur papier glacé, le calen- drier a été diffusé à 300 exemplaires dans l’entourage proche des élèves, qui ont tous décroché leur Bac Pro en juin dernier. “Cet exercice consti- tue un bon apprentissage pour des jeunes qui utiliseront probablement ces techniques. La prochaine pro- motion de Bac Pro s’investira dans la réalisation d’un livre axé sur la flore des prairies. Ce sera à eux de réfléchir sur la manière de se mettre en scène au milieu des champs” , conclut l’enseignant.
FRASNE Opposition des professionnels de santé Le projet de maison de santé bat de l’aile Les élus de la C.F.D. en charge du dossier peinent à convaincre les généralistes et autres professionnels du bien-fondé de ce dispositif. Blocage médical.
“L es politiques ont rem- pli leur rôle, on ne peut pas forcer la volonté des professionnels de santé” , constate XavierVion- net sans chercher la polé- mique. Le maire de Vaux-et- Chantegrue chargé du dossier au sein de la C.F.D. tient jus- te à exposer la situation. De par sa compétence “soli- darités”, la communauté de communes a pris l’initiative de lancer une concertation sur l’organisation de l’offre de soins. “Avec la nouvelle réglementation, les élus sont au cœur de l’offre médicale. On souhaite mettre en place un projet de santé au sein du territoire intercommunal” , rappelle Claude Dussouillez,
quatremédecins généralistes dont deux proches de la retraite. Le diagnostic prend aussi en compte les deux pra- ticiens installés dans le dépar- tement du Jura limitrophe. Tous collaborent déjà dans le même regroupement pour le dispositif de garde. La consultante est aussi allée à la rencontre des autres pro- fessionnels : infirmières, kiné… “Aujourd’hui, on ne déplore aucun problème sur l’offre de santé. Mais qu’en sera-t-il dans quelques années ? Ce n’est pas facile d’attirer les jeunes médecins en milieu rural. La profes- sion se féminise. Elle ne tient plus à travailler à l’ancienne, sans compter ses heures. La maison de santé permettrait d’instaurer une approche plus globale de l’offre de soins” , poursuit l’élu. Sur ce dossier, la C.F.D. fonc- tionne avec la Fédération des Maisons de Santé Comtoises (F.E.M.A.S.A.C.) qui ras- semble une vingtaine de regroupements. Le bilan des premières tables rondes orga- nisées autour du projet n’est guère encourageant. “Un seul
“Les politiques ont rempli leur rôle”, estime Xavier Vionnet, l’élu en charge du dossier à la C.F.D.
Le calendrier déroule le quotidien des élèves en formation au lycée agricole de Levier.
le président de la C.F.D. Pour ce faire, une consul- tante médicale en santé publique, Flo- rence Dumilieu, a été recrutée au printemps 2011. Sa mission : éta- blir un état des lieux précis. La C.F.D. abrite
Région. En règle générale, la maison de santé s’articule autour du triptyque géné- raliste, infirmières et kiné. Le concept offre la possibili- té d’organiser des perma- nences des spécialistes et des organismes médico-sociaux. “Une prise de conscience s’impose” , conclut Xavier Vionnet plutôt optimiste. F.C.
médecin adhère pleinement au projet. C’est insuffisant pour s’engager davantage. Rien n’est figé.” Les contours du projet res- tent assez flous. On sait que tout se fera dans le bourg- centre de Frasne, ce qui semble assez logique. La col- lectivité maître d’ouvrage bénéficiera du soutien tech- nique et financier de la
Un seul médecin
adhère pleine- ment.
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