La Presse Pontissalienne 143 - Septembre 2011

PONTARLIER ET ENVIRONS

La Presse Pontissalienne n° 143 - Septembre 2011

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EMPLOI

1 200 recrutements potentiels 1 200 recrutements potentiels sur le bassin d’emploi Dans le Haut-Doubs pontissalien comme

où le métier le plus recherché selon l’enquête est celui de serveur de café, restaurant et com- mis. Parmi les jobs les plus en vue viennent ensui- te celui d’aide à domici- le, d’ouvrier non quali- fié des industries agro-alimentaires, d’employé de l’hôtellerie, d’ouvrier non qualifié de l’emballage et manu-

dans la plupart des grands bassins d’emplois francs-comtois, ce sont les métiers qui services qui sont aujourd’hui les plus recherchés.

50 % des projets difficiles à concrétiser.

P ôle Emploi publie son enquête sur les besoins de main-d’œuvre dans le département du Doubs. Les entreprises des grands bassins d’activité ont été questionnées afin de déterminer quels sont les dix métiers les plus recherchés dans chacun d’eux. Les résultats sont surprenants. Les

attentes sont très différentes d’un sec- teur géographique à l’autre. À Besan- çon, le métier le plus attendu est un métier d’aide ménagère (aide à domi- cile, travailleuse familiale). Une pro- fession qui arrive en troisième posi- tion dans le bassin d’emploi mortuacien et en seconde à Pontarlier, une région

tentionnaire, d’apprenti et ouvrier non qualifié de l’alimentation, d’animateur sportif, d’aide-soignant, de professionnel de l’animation culturelle et enfin d’ouvrier non qualifié du second œuvre en bâtiment. Ces résultats sont le fruit d’une enquê- te menée par Pôle Emploi auprès de 371 établissements du bassin pontis- salien. Il apparaît que 19 % d’entre eux prévoient des embauches en 2011. “Par rapport à 2010, moins d’établissements sont recruteurs et le nombre de projets de recrutement bais- se. Les employés expriment près de 1 200 recrutements potentiels, soit 6 % de moins recensés en région” précise Pôle Emploi. 50 % des projets de recru- tement sont difficiles à concrétiser fau- te demain-d’œuvre disponible. La proxi- mité de la Suisse qui n’a jamais été

Premier métier ciblé dans les annonces de Pôle Emploi : les garçons de cafés !

autant attractive n’est sans doute pas étrangère à cette situation. On peut déplorer que, comme dans la plupart des grands bassins d’emploi francs-comtois, l’industrie n’est pas le secteur économique qui recrute le plus en ce moment. À Pontarlier comme à Besançon, ce sont les métiers de ser- vices qui émergent. Dans la capitale

duHaut-Doubs, les deux premiers pôles de recrutement sont les fonctions liées à la vente, au tourisme, aux services et les fonctions sociales et médico- sociales. Ajoutons que près de 50 % des recrutements sont liés à une acti- vité saisonnière, comme c’est le cas en ce moment dans les fromageries qui produisent le mont d’or.

EN BREF

SAINTE-COLOMBE

Réactivation de l’A.P.V.D.

Les nouveaux défis des défenseurs du Drugeon L’association pour la Protection du Val du Drugeon (A.P.V.D.) prend un nouvel envol cet automne en militant activement au service de la préservation d’un biotope aussi exceptionnel que fragile.

Photo La Ville de Pontarlier organise un concours de photos sur le thème “Pontarlier au fil des saisons. Pour participer, trois à douze photographies numériques doivent être envoyées ou déposées à la Direction de la Communication. Clôture le 30 septembre. Tous à vos appareils photos ! Tous les participants seront récompensés. Rens. 03 81 38 81 10. Pique-nique Grand pique-nique communal dimanche 4 septembre dès 11 h 30 au Grand Cours. Venez parés de vos plus beaux couvre- chefs et rencontrez les habitants, les conseillers Inter- Quartiers et les élus de Pontarlier. Au son de l’orchestre et des variétés françaises et internationales des années 1980. Rense. 03 81 38 81 10. Métabief La mairie de Métabief organise les journées du patrimoine les 17 et 18 septembre. Le musée de la meunerie sera ouvert durant ces deux jours, et une visite guidée relative à l’histoire du village est organisée le dimanche à 15 heures Rens. 03 81 49 97 33.

L es combats ne sont plus tout à fait les mêmes mais la finalité reste identique. La création de l’Association de Protection du Val du Drugeon remonte à 1990. “On s’était constitué en association pour s’opposer à la création de deux gravières à Sainte-Colombe et à Bouverans” , indique Jean-Marie Griffond- Boitier, le premier président de l’A.P.V.D. Les deux projets ont finalement et heureusement capoté. Puis l’association a continué à s’engager en faveur de la réhabilitation du Drugeon.Aumenu : dossier assainissement, inventaire des décharges sauvages, mise en place des zones Natura 2000 mais aussi organisation de visites sur site, ani- mation de chantier de déboisement, neutrali-

de gens se trompent sur le Drugeon, confie Domi- nique Michelat le nouveau président. À force de côtoyer quotidiennement cette vallée, ils ont ten- dance à banaliser l’extraordinaire richesse de ce biotope pratiquement unique en son genre.” Une prise de conscience s’impose. Un gros travail d’information semble nécessaire. En 10 ans, la santé de la vallée du Drugeon évolue plutôt posi- tivement. On y recense par exemple plus d’oiseaux en nombre et en espèces. Les arrêtés de protec- tion de biotope sont assez efficaces. “La protec- tion des milieux ne suffit malheureusement plus à enrayer l’érosion de la biodiversité” poursuit Dominique Michelat, très inquiet sur l’avenir de certaines espèces d’oiseaux. Courlis, vanneau, bécassine, pie-grièche, râle des genêts, marouet- te ponctuée, la liste rouge ne cesse de s’allonger. Les causes de ces régressions restent inexpli- quées et ne sont pas spécifiques au Drugeon. Le constat est national. L’A.P.V.D. a déjà défini son programme d’actions. “Ceux qui veulent nous rejoindre peuvent assister aux réunions organi- sées le premier jeudi de chaque mois. On tient aussi à travailler en partenariat avec les collec- tivités et les administrations en lien avec la pro- tection de l’environnement” conclut Dominique Michelat pour qui défendre la biodiversité, c’est aussi œuvrer pour l’avenir de l’humanité. À méditer. Association pour la protection du Val du Drugeon - 4, impasse des Jonquilles 25300 Sainte-Colombe courriel : apvdrugeon@orange.fr

Programme d’activités : Dimanche 4 septembre : chantier de débroussaillage à Bou- verans afin de maintenir un site de reproduction pour le petit gra- velot. Chantier mené en accord avec la municipalité de Bouverans et la Communauté de communes du Drugeon. Rendez-vous à 13 h 30 sur le site de lʼancienne scierie de Bouverans. Nʼoubliez pas dʼapporter vos sécateurs, scies, gants… Responsable Domi- nique Michelat. Dimanche 2 octobre : demi-journée de découverte de la migra- tion des oiseaux dans le cadre de lʼEurobirdwatch au Gros Crêt aux Granges-Narboz. Rendez-vous à 9 heures à lʼéglise des Granges- lʼEglise. Pour les personnes arrivant plus tard (ou plus tôt), lʼitinéraire sera fléché de lʼéglise au Gros Crêt. Sortie réalisée avec la L.P.O. Franche-Comté. Responsable Dominique Michelat. Dimanche 20 novembre : sortie de découverte des oiseaux dʼeau sur les sablières de Vuillecin. Rendez-vous à 9 h 30 à au bord de la sablière du Pont Rouge, côté Pontarlier. Responsable Chris- tine Piotte. La première action est programmée le 4 septembre à Bouverans. But de la manœuvre : débroussailler un site de reproduction favorable au petit gravelot (photo D. Michelat).

sation des poteaux piégeant acci- dentellement les oiseaux… La mobilisation bat son plein. Certaines actions réunissent parfois des cen- taines de participants. La situation a ensuite évolué avec la mise en place de la communauté de commune Frasne-Drugeon qui a repris à son compte les combats de l’A.P.V.D. Revers de ce relais poli- tique attendu et apprécié : la mobi- lisation s’est vite essoufflée dans les rangs des défenseurs du Drugeon. De nouvelles menaces se profilent avec le déclin de la biodiversité, la disparition des zones humides, la qualité de l’eau. Face à ces enjeux, un groupe de passionné a choisi de redonner vie à l’A.P.V.D. “Beaucoup

La liste rouge ne cesse de s’allonger.

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