La Presse Pontissalienne 143 - Septembre 2011

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 143 - Septembre 2011

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LES VERTS

Ils dénoncent l’idéologie “L’impression qu’il ne se passe rien” Beaucoup de déclarations d’intention, une majorité hétérogène et des dossiers en forme de coquille vide, voilà le ressenti des deux conseillers de “Pontarlier Écologie, changeons d’air”

“En se présentant

sur la liste de Joyandet aux élections régionales, Patrick Genre a commis en quelque sorte un acte de tra- hison”, estime

“O n écoute nos idées mais nos propositions ne sont jamais retenues. Même quand elles sont relayées par une asso- ciation comme c’était le cas avec le Pédi- bus. Malheureusement, la mairie a frei- né le projet” , note François Mandil, pas du tout convaincu par l’efficacité de la politique et de l’équipe de Patrick Gen- re. Une équipe majoritaire qu’il juge hété- rogène avec certains conseillers et adjoints “pas très performants.” Le sentiment est partagé, on s’en doute, par Samuel Feuvrier, l’autre conseiller vert. “Il y a beaucoup de déclarations d’intention mais on attend les résultats.” “On a clairement l’impression qu’il ne se passe rien. On fait tout avec 15 ans de retard. Je pense à l’Agenda 21 ou au P.L.U.” , renchérit François Mandil.

siers. Les deux conseillers écologistes ont apprécié le débat autour de la vidéo-pro- tection. “Il y aura une suite, c’est sûr. On voit bien qu’on est purement dans l’idéologie. Mais ça rassure.” Autre “coquille” dénoncée : les antennes-relais. “Un vrai débat avait été lancé par les citoyens. On nous a pondu une charte qui dit en substance : on va respecter la loi.”

Pour la seconde partie du mandat : les Verts pontissaliens comptent bien inter- venir sur les questions énergétiques, l’organisation territoriale, la voirie, l’intercommunalité élargie. “On est en train de semer des graines. On sait bien qu’on ne pèse pas sur les décisions mais on pèse psychologiquement” , conclut Samuel Feuvrier.

Claude Bazile.

au premier tour des régionales sur la ville de Pontarlier. Ce qui tend à prouver que les gens avaient voté pour un apolitique aux munici- pales de 2008 et non pour un politicien.” Le conseiller d’opposition n’est pas convaincu de l’intérêt pour Patrick Genre d’être au Conseil régional. “Ce n’est pas un atout supplémen- taire pour faire aboutir des dossiers dans les meilleures conditions. Si un dossier est bien structuré, il bénéficiera des aides, quelle que soit la couleur politique de la municipalité en question.” Le jugement sur la gestion de la commune n’est guère plus élogieux. Surtout au niveau de la méthode. “Le fait du prince , évoque Claude Bazile. Même les conseillers de la majorité s’en plaignent. La première année, je participais à toutes les commissions. Je n’y vais plus aussi régulièrement car nos remarques ne sont pas prises en compte.” La critique porte également sur plusieurs dossiers. Qu’advient-il de la Maison Chevalier ? Les choix d’aménagement au centre-ville sont complètement dépassés aux yeux de Claude Bazile. “On a simplement repris l’étude Peter qui remontait à la municipalité Lagier. On est confronté en permanence à des problèmes de stationnement et de livrai- sons. Personnellement, j’aurais pris l’option de mettre la rue de la Répu- blique totalement piétonne entre la mairie et la place Saint-Bénigne.” Le dernier grief porte sur la politique budgétaire vis-à-vis des asso- ciations. “Le volume des subventions a été réduit de 10 % l’an der- nier, sauf qu’on ponctionne maintenant dans les 500 000 euros de dépenses imprévues. On a choisi une autre manière de distribuer et il faut être gentil pour recevoir.”

Une politique alibi.

Les thèmes chers auxVerts : autonomie énergétique, pla- ce du vélo dans la ville pas- sent régulièrement à la trap- pe. “Des projets annoncés lors de la campagne 2008 ont été réalisés mais il s’agit souvent de coquilles vides. On est dans l’apparence. Les Pontissaliens ne sont pas dupes vis-à-vis du maire. Ils lui ont fait savoir aux der- nières élections régionales.” Cette politique alibi se retrouve sur d’autres dos-

Le bilan dressé par les deux conseillers écologistes n’est guère reluisant.

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