La Presse Pontissalienne 141 - Juillet 2011

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 141 - Juillet 2011

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CIRCULATION Une question politique De la place du vélo en ville La majorité municipale et l’opposition n’ont pas du tout la même concep- tion sur la place du vélo au centre-ville. La parole aux élus cyclistes.

L’ aménagement en cours de la rue de la République cris- tallise l’attention et les cri- tiques. Il respecte l’orientation définie en 1995 qui visait à inverser le partage de l’espace en faveur du piéton au détriment de l’auto et du vélo qui bénéficiaient des deux tiers de la rue. “On rétrécit volontairement la largeur de la voie de façon à empêcher la cohabitation. Le vélo

ler à tombeaux ouverts.” Cette alter- native laisse sceptique Liliane Lucchesi, la conseillère socialiste toujours très réactive sur les ques- tions d’aménagement cyclable. “Les mentalités ont évolué depuis les années quatre-vingt-dix. C’est plus logique d’aller vers un par- tage équilibré entre les voitures, les piétons et les vélos. Rien n’est conçu ou réfléchi pour un usage quotidien du vélo” dit-elle. Le schéma d’aménagement cyclable défendu par l’opposition préconi- se par exemple de pouvoir circu- ler dans les deux sens dans toutes les rues adjacentes à la rue de la République. Ce qui nécessiterait forcément des bandes cyclables. “ On veut des raccourcis futés. Il faut susciter un intérêt pour le vélo” , poursuit l’élue de gauche. L’option n’a jamais été retenue par la majorité. Deux modes opératoires ont déjà été testés à Pontarlier. Les voies cyclables séparées de la chaussée dans la rue Marpaud et la rue des Remparts servent trop souvent au stationnement (illégal) des voi- tures. “On se met en danger per- manent, note Daniel Defrasne qui préfère de loin les bandes cyclables matérialisées au sol du boulevard Pasteur. Ce système de surlargeur

circule devant ou derrière les véhi- cules et il n’y a plus de problème” , explique Daniel Defrasne, favo- rable à l’espace partagé dans l’hyper-centre. Pour les cyclistes qui veulent cir- culer à contresens dans l’artère centrale de la ville, l’adjoint à l’urbanisme suggère aux usagers d’emprunter le trottoir. “Cet espa- ce peut aussi être partagé avec le piéton sous réserve de ne pas rou-

Les avis divergent sur le nombre d’usagers susceptibles de se dépla- cer régulièrement en vélo dans Pontarlier. “Il y en a très peu. Le climat complique les déplacements en vélo. À la belle saison, on croi- se pas mal de sportifs ou de cyclo- touristes qui partent vers le lac par exemple” , observe l’adjoint à l’urbanisme. Liliane Lucchesi a une vision moins réductrice des utilisateurs tout en constatant “que leur nombre a décliné depuis 25 ans. On a accordé trop de pla- ce aux voitures. La municipalité n’a pas la culture du vélo. Elle a loupé le coche avec la rue de la République” affirme l’élue socia- liste. Elle sera probablement ravie d’apprendre que de nouveaux repo- se-vélos sont prévus dans le pro- jet de mobilier urbain. F.C.

sera appliqué sur les grandes péné- trantes comme la rue de Salins et la rue de Besançon.” Le dévelop- pement de ce réseau se fera au fur et à mesure des rénovations de la voirie. Ce qui donne cet aspect par- ticulièrement décousu avec des bandes ou des voies cyclables sans issue.

Liliane Lucchesi est

très critique sur les nids et pou- le et plaques d’égout défoncées. On peut la comprendre…

Liliane Lucchesi pointe du doigt l’état de la voirie avec ses nids de poule, ses plaques d’égout parfois si profondes que le contenu du panier s’étale sur la chaus- sée sous la violen- ce de la secousse. C’est plus facile de circuler en V.T.T. qu’en vélo de ville.

Le contenu du panier s’étale sur la chaussée.

Certains préfèrent la rue aux pistes cyclables.

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