La Presse Pontissalienne 141 - Juillet 2011

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 141 - Juillet 2011

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Plus d’antennes pour les Verts mais moins de puissance

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

rédaction de la charte” rappelle FrançoisMandil. Il souhaite désor- mais que la municipalité aille le plus loin possible dans la char- te . “Nous ne pourrons accepter que cette charte se contente de reprendre la législation applicable actuellement, législation bien faible et totalement inadaptée. Un tex- te qui se contenterait d’annoncer l’application formelle de la légis- lation n’aurait absolument aucun intérêt et ne serait que de la poudre aux yeux, puisqu’il n’imposerait aucune contrainte.” Il souhaite “ une charte qui imposera une réduction des puissances d’émission des antennes-relais, quitte à en augmenter le nombre, ces antennes devant rester à la charge des opérateurs de télé- phonie mobile.”

L e débat sur les effets néfastes sur la santé de l’utilisation du téléphone portable s’est clarifié depuis un mois. Il était devenu presque inaudible, tant il foisonnait d’avis contradictoires. Début juin, l’O.M.S. (organisa- tion mondiale de la santé) a clas-

sé comme “cancérogènes pos- sibles” les champs électroma- gnétiques de radiofréquence, y compris ceux de la téléphonie mobile. C’est une première vic- toire pour toutes les associations qui alertent depuis plusieurs années les pouvoirs publics sur

ce risque dans le but à la fois de changer les habitudes d’utilisation du téléphone portable, et de lut- ter contre l’installation anarchique d’antennes-relais, y compris sur le toit des maisons. Le compte rendu du Centre Inter- national de recherche sur le can- cer qui fait partie de l’O.M.S. tom- be à point pour les conseillers municipaux écologistes de Pon- tarlier, François Mandil et Samuel Feuvrier. Ils vont utiliser cet argu- ment à l’occasion du conseil muni- cipal du 29 juin. Lors de cette séance, l’assemblée devrait adop- ter une charte sur l’implantation des antennes-relais à Pontarlier. “ Cette charte n’a été obtenue que grâce à l’opiniâtreté d’un collec- tif d’habitants qui n‘a même pas obtenu le droit de participer à la

Quatre nouveaux conseillers municipaux aux Alliés L e conseil municipal des Alliés est à nouveau au complet. Début juin, les habitants du village ont élu quatre enregistré autant de démissions depuis 2008. Les nouveaux arrivants sont Domi- nique Langard, Patrice Dupont, Chris- tophe Bulle et Arnaud Fineray. “ Ils ont été élus au second tour” explique Christian nouveaux conseillers qui ont rejoint l’assemblée communale, laquelle avait

Granié, le maire du village. Car au premier tour il n’y avait pas de candidat déclaré. Résultat, lors du dépouillement, presque autant de noms sont sortis des urnes qu’il y a d’électeurs aux Alliés ! Le conseil muni- cipal compte 11 élus. Le maire sait que les quatre entrants sont plutôt des oppo- sants. “ Nous sommes six contre cinq” rap- pelle Christian Granié qui garde donc la majorité. Il entend bien continuer à tenir bon la barre contre vents et marées. Il annonce d’ores et déjà qu’il ne revien- dra pas sur des projets qui ont été votés comme la construction de la nouvelle mai- rie dont le coût fait jaser au village (600 000 euros T.T.C.). En signe de pro- testation, au moment de ces élections intermédiaires, plusieurs habitants avaient d’ailleurs accroché une banderole à la façade de leur habitation sur laquelle on pouvait lire : “Non à la nouvelle mairie.”

Malgré les

oppositions, le maire des Alliés tient bon.

Les écologistes ne veulent pas que Pontarlier adopte une charte au rabais sur l’implantation des antennes-relais.

Voie verte : encore des vagues

A lors que le président du Conseil géné- ral du Doubs termine son “tour du lac” à la rencontre des élus locaux et quʼil sʼapprête à rendre sa décision sur la pour- suite – ou non ? - du projet, la voie verte fait toujours réagir. Dans sa précédente édition, La Presse Pontissalienne donnait la parole à Élisabeth Contejean, directrice des offices de tourisme locaux, qui se positionnait en faveur de la voie verte à lʼoccasion de la jour- née sans voitures du 19 juin dernier. Il nʼen a pas fallu plus pour que lʼassociation de pré- servation du patrimoine local, basée à Remo- ray, sʼindigne une nouvelle fois. Sa prési- dente Élisabeth Renaud fait bien la distinction entre une journée sans voitures et la voie verte proprement dite : “Lʼun est événement ponctuel, festif, sympathique, convivial, inof- fensif. Lʼautre est un projet inadapté, dan- gereux pour la sécurité des usagers, dom- mageable pour leurs conditions de vie quotidiennes, nocif pour lʼenvironnement et les paysages exceptionnels du tour du lac de Saint-Point, inadapté et dispendieux. Com- ment pouvez-vous réduire le différend qui oppose les habitants des villages concernés à une crispation de propriétaires riverains

hostiles à lʼidée de céder un peu de leurs terres ? ” sʼindigne Élisabeth Renaud qui esti- me que la pétition qui a réuni 2 000 signa- taires ne doit pas être oubliée. Si le ton de cette riveraine est plus vif, sa réaction rejoint sur le fond un récent com- mentaire des élus de la majorité municipale à Pontarlier qui se posent aussi des ques- tions sur le bien-fondé du projet. Dans le der- nier bulletin municipal de la Ville, les élus du groupe dénoncent un projet quʼils jugent eux aussi “démesuré.” Le ton nʼest pas moins incisif : “Est-ce dans un souci dʼéconomie, 14 à 18 millions dʼeuros pour 14 kilomètres, alors quʼune simple bande cyclable faisant le tour du lac serait plébiscitée par la popu- lation riveraine comme pontissalienne…Nous nous opposerons toujours à des projets pseu- do-touristiques dispendieux, dont lʼefficacité reste toujours à démontrer et qui nʼest à coup sûr en rien proportionnelle au coût quʼelle fait payer aux contribuables locaux.” Une sal- ve de plus à joindre au dossier de plus en plus compliqué pour le Conseil général, por- teur du projet. Alors quʼil y a moins dʼun an la préfecture convoe, cʼest lʼÉtat qui se discrédite.

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