La Presse Pontissalienne 141 - Juillet 2011

MONTBENOÎT ET LE SAUGEAIS

La Presse Pontissalienne n° 141 - Juillet 2011

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VILLE-DU-PONT La sécheresse aggrave la situation En attendant l’eau courante Deux fermes de Ville-du-Pont ne sont pas reliées au réseau d’eau, obligeant la municipalité à envoyer des camions remplir les cuves durant la sécheresse. Plongeon dans un autre temps.

P as un jour ou presque sans que Thierry Rufenacht et Daniel Lonchampt ne scru- tent, inquiets, le ciel du Haut- Doubs. Le printemps sec a mis à rude épreuve les nerfs de ces deux agriculteurs de Ville-du- Pont obligés de faire appel à des camions-citernes pour être alimentés en eaupotable.Quatre mois que leur citerne était à sec, du jamais vu ici. En jeu : l’alimentation du bétail, des machines et de la famille. La pluie tant attendue est finale- ment venue remplissant cha- cune des deux citernes de la fer- me du Pré au Bey et de la ferme

tenue par Thierry Rufenacht. La particularité de ces deux immenses bâtisses érigées à 1 000 mètres d’altitude est de ne pas être reliées au réseau d’eau. “ Il y a bien eu des projets il y a une dizaine d’années de la part de la municipalité pour

dû faire appel depuis janvier aux camions pour le ravitailler. Depuis cette date, ce sont envi- ron 70 camions citernes de 10 m 3 d’eau qui ont pompé l’eau dans la citerne du village pour ensuite la conduire jusqu’à ces deux hameaux. Le coût est inté- gralement supporté par la com- mune. Au budget primitif, 6 000 euros ont été votés. Avec les conditions particulières de 2011, la facture risque d’être corsée. “ Si les années de séche- resse perdurent encore, il fau- dra vraiment réfléchir à rac- corder ces deux fermes, constate le maire Jacques De Gribaldy.

nous raccordermais cela n’a jamais abouti” explique Daniel Lonchampt, de la ferme du Pré au Bey. Comme son voisin et collègue agri- culteur, c’est la pre- mière fois qu’il a

Les époux Lonchampt (à droite) et leur voisin Thierry Rufenacht peuvent à nouveau boire l’eau de leur citerne depuis le retour de la pluie. Ils redoutent une nouvelle sécheresse.

“2 500 litres par jour.”

Il y a environ 1 km de réseau à créer mais c’est surtout un pro- blème de remontée d’eau par gravité auquel nous devons fai- re face pour les alimenter” dit l’élu qui aujourd’hui ne peut plus compter sur les services de la collectivité pour lancer les étudesmais doit passer un cabi- net. Forcément, les coûts aug- mentent. En attendant, nos deux agri- culteurs jouent les funambules de la récupération d’eau.“ Entre le ménage et l’eau pour les vaches, il me faut 1 500 litres par jour. J’essaye d’économiser au maximum, calcule Daniel Lonchampt. L’eau de la traite dumatin sert le soir pour le pré- lavage de la machine.

J’économise ainsi 50 litres.” ThierryRufenacht fait demême. Dans sa ferme accueillant 65 bêtes, il a besoin de 2 500 litres par jour si bien que dès qu’il pleut, tous les seaux sont récu- pérés et servent de récipient. “ C’est tout de même la premiè- re fois que nous sommes à sec aussi tôt dans l’année. C’est rare… Le mois d’avril a été long !” ajoute Daniel. Le plus dur pour ces deux agriculteurs : éviter la panne sèche tout en essayant de limiter au maxi- mum les allées et venues des camions coûteux pour la col- lectivité. “ On essaye toujours de faire monter les camions lorsque nous voyons que nous allons être à sec et que la météo

n’annonce pas de précipitations les jours à venir” commente Thierry Rufenacht. Les pluies orageuses de juin ont redonné le moral à nos pay- sans. Les cuves sont pleines. Justine, 7 ans et Maxime, 9 ans, peuvent à nouveau boire l’eau de leur citerne, qui paraît-il, est aussi bonne et surtout plus fraîche que celle de Ville-du- Pont. Seul Émilien, 6 mois, le petit dernier de la famille Lon- champt est privé de l’élixir. Lui carbure à l’eau en bouteille. En attendant un jour d’être rac- cordées au réseau, les deux fermes s’adaptent donc mais redoutent que les années se suivent et ne se ressemblent. E.Ch.

MONTBENOÎT Déménagement Qui pour accueillir la com’com ? La communauté de communes de Montbenoît veut déménager de son village d’origine. Elle interroge les seize communes pour trouver un espace plus vaste.

ARC-SOUS-CICON Les 2 et 3 juillet E.S. Les Fonges : 20 ans que le ballon tourne

L’entente sportive Arc-sous-Cicon, Aubonne, Saint-Gorgon-Main fête ses 20 ans les 2 et 3 juillet. Une grande fête avec match de gala. Cerise sur le gâteau : la présence de Mickaël Isabey. I ci, point de querelles de clochers. Un but : se faire plaisir sur le terrain. Depuis 20 ans, les footballeurs des villages d’Aubonne, Arc-sous-Cicon et Saint-Gorgon-Main jouent sous la même tunique, l’E.S. Les Fonges. La cohésion fonctionne aussi bien sur la pelou- se que dans les vestiaires. Cette année, les deux équipes seniors accè- dent à l’échelon supérieur (2 ème division pour l’équipe première entraînée par Jérôme Gur- ry) et 4 ème division pour l’équipe réserve.

Ces deux montées se fêteront en même temps que l’entente sportive U.S. Les Fonges orga- nisera son vingtième anniversaire, samedi 2 et dimanche 3 juillet. Au total, le club regroupe 42 seniors et 70 enfants âgés de 6 à 19 ans (entente avec la Barèche, les Sapins et Étalans). Samedi, un tournoi de foot lancera la fête avant le grand rendez-vous de la soirée : un match de gala opposant les anciens du Besan- çon Racing Club (B.R.C.) à une équipe du Haut-Doubs. L’ancien Sochalien Mickaël Isa- bey sera de la partie tout comme les Tour- noux, Spielmann, Renou, Amiotte, Maître. Le soir, un repas et bal termineront la soirée. Le dimanche, une messe rendra hommage à Jean-Michel, gardien de but de l’entente décé- dé à l’âge de 37 ans après un accident de la route. À midi, un pique-nique est organisé avec l’ensemble des dirigeants et joueurs qui ont mouillé le maillot.

Les bureaux actuels de la com’com de Montbenoît.

A uthentique est l’espace. Problème, il n’est pas fonctionnel. C’est dans un bâtiment historique, accolé à l’abbaye de Montbe- noît que la communauté de communes pos- sède ses installations et salle de réunion. Ici, le bureau de la secrétaire fait front à une gran-

veut donc déménager. Reste à trouver un espa- ce, un terrain, pour l’accueillir. “Pour le moment, ce n’est qu’un projet. Rien n’est officiel. Aucun lieu n’est défini et seule la démocratie et la réflexion permettront d’ici 2012 d’en savoir plus” coupe Christian Coutal, le président de cette collectivité. Pour l’instant, aucune mairie ne s’est posi- tionnée. D’ici à l’automne, un choix devrait être porté sur l’une des seize communes. Res- te à savoir où ? Faut-il prendre en compte un centre géographique ou le centre de popula- tion. Dans le premier cas, Bugny serait en bonne position. Dans le cas où la population serait prise en compte, Gilley remporterait la palme. L’idée serait de créer ou posséder un espace qui pourrait accueillir des réunions et services.

de cheminée en pierre. Plutôt sym- pa. Mais le décor, si beau soit-il, ne fait pas oublier les problèmes d’accessibilité dont est victime cette collectivité gérant les dos- siers de 6 700 habitants allant de l’économie à l’assainissement. Outre l’escalier empêchant les personnes à mobilité réduite d’accéder à l’accueil, les deux bureaux sont aujourd’hui exigus. La communauté de communes

“Pour plus de services.”

Les vingt ans de l’E.S. Les Fonges samedi 2 et dimanche 3 juillet au stade d’Arc- sous-Cicon.

Les seize communes : Arc-sous-Cicon, Arçon, Aubonne, Bugny, Gilley, Hauterive-la- Fresse, La Chaux, La Longeville, Les Alliés, Maisons-du-Bois-Lièvremont, Montbe- noît, Montflovin, Ouhans, Renédale, Saint-Gorgon-Main, Ville-du-Pont

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