La Presse Pontissalienne 141 - Juillet 2011

FRASNE-LEVIER

La Presse Pontissalienne n° 141 - Juillet 2011

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EN BREF

ÉCONOMIE Fouilles négatives L’aménagement de la zone de Bulle peut continuer Début mai, les fouilles archéologiques ont eu lieu sur le terrain de la future zone d’activité de Bulle. Le résultat négatif rassure les élus qui peuvent continuer à aménager ce site sur lequel doit déjà s’installer l’entreprise Jura 7S.

La communauté de communes a déboursé 41 000 euros environ pour

Sécurité routière 44 tués sur les routes du Doubs en 2010, c’est 13 % de plus qu’en 2009. La vitesse est toujours la première cause de la mortalité, avec l’alcool : 45 % des accidents mortels dans le Doubs en 2010. 28 vies auraient été sauvées grâce au déploiement de radars automatiques. 84 322 conducteurs ont été flashés en 2010 sur les routes du Doubs par les 16 radars fixes. Tous les panneaux de signalisation seront retirés d’ici mars 2012. Trente à cinquante radars pédagogiques seront installés dans le Viennent de paraître aux éditions suisses “Mon village” deux ouvrages : “Le lynx de la Combe du lac” de Dominique Gros, et “La maison dans le paysage” de Françoise Desbiez et Alain Michaud. Renseignements au 00 41 24 454 46 80. Doubs. Édition

ces fouilles anticipées.

pôle économique.Mais ce ne sera pas la seule. Le président de la communauté de communes Fras- ne-Drugeon espère en voir d’autre se positionner rapidement. “Pour l’instant, j’ai quatre autres demandes dont deux concrètes” annonce-t-il. Nous n’en saurons pas davantage ni sur l’identité des candidats, ni sur leur sec- teur d’activité. Ce qui est cer- tain, selon Claude Dussouillez, c’est qu’ils veulent être au bord de la route pour des raisons de vitrine. Cela fait partie des meilleurs emplacements.Ils devraient donc être commercialisés à un prix dumètre carré (non plateformé) plus élevé que dans le reste de la zone où le tarif est de 6 euros hors taxes. Le président est serein. Il ne craint pas de rencontrer des dif- ficultés à commercialiser cette zone qui coûte à la communau- té de communes 3 millions d’euros d’investissement. Elle ne retombera pas sur ses pieds financièrement avec cette opé-

ration, mais l’essentiel, ce sont les créations d’emplois et l’apport d’activité économique sur ce ter- ritoire. Sur ces deux tableaux, les élus entendent être gagnants. “Ce qui nous satisfait, c’est que cette zone démarre sur les cha- peaux de roue. On considère qu’il faut cinq ans pour garnir une zone comme celle-ci. 80 % des candidats, ce sont des entreprises locales qui veulent se dévelop- per.” En attendant que la première pierre de la première entrepri- se soit posée, la collectivité devra réaliser le carrefour entre la R.D. 471 et l’accès à la zone en accord avec le Conseil général duDoubs. Cet aménagement devrait démar- rer au mois d’octobre au plus tard. Elle va poursuivre égale- ment les acquisitions foncières. Car pour l’instant, elle n’est pro- priétaire que de 8,5 hectares. Des voix s’élèvent encore contre ce projet. Certains considèrent qu’il empiète sur les plus belles terres agricoles du secteur. T.C.

L es recherches archéolo- giques n’ont rien révélé qui nécessite d’aller plus loin dans les investiga- tions. “Il existe un cimetièreméro- vingien dans le secteur connu depuis le XIX ème siècle,mais il n’a jamais été localisé avec préci- sion” indiqueClaudeDussouillez, président de la communauté de communes Frasne-Drugeon.L’élu est rassuré, car si le cimetière en question avait été découvert sous le godet de la pelleteuse, sûr que l’aménagement de la nouvelle zone d’activité de Bul- le aurait pris du retard, ce qui

se serait révélé ennuyeux pour la collectivité. Car elle a déjà une entreprise qui est décidée à construire sur cette zone de 18 hectares (dont 12 seront vérita- blement urbanisés) située en bordure de la route départe- mentale 471. Il s’agit de la socié- té Jura 7S, qui est née de l’association de sept scieries du Haut-Doubs et du Jura. Elles ont un projet de construire une unité industrielle de deuxième transformation du bois (sécha- ge, rabotage, aboutage). C’est pour répondre à l’empressement de cette entre-

prise, entre autres, que la com- munauté de communes a deman- dé aux services compétents de procéder à des recherches anti- cipées. Elle a déboursé pour cela environ 41 000 euros. “C’est une bonne formule dans le sens où elle permet de réduire les délais de fouilles qui sont de 18 mois lorsque c’est l’I.N.R.A.P. (Insti- tut National de Recherches Archéologiques) qui se charge du chantier. Désormais, notre zone est lancée” estime Claude Dussouillez. Jura 7S sera donc la première entreprise à s’implanter sur ce

LEVIER

2 500 à 3 000 visiteurs par an Cheval et forêt comtoise : 10 ans de vie commune Le musée-relais du cheval de trait comtois et de la forêt célébrait son dixième anniversaire le 5 juin dernier. Boire et déboires d’un site qui progresse au trot régulier d’un comtois.

Pendant les vacances scolaires, le musée est ouvert de 10 heures à 12 heures et de 14 heures à 18 heures Fermé le lundi et mardi. Tél. : 03 81 89 58 74.

On découvre une belle collection de véhicules hippomobiles : calèches, breaks, motopompe ou voiture à foin.

C e musée a connu des débuts laborieux. La muséographie trop futuriste ne correspondait pas trop à l’idée d’un musée dédié initialement au cheval comtois. Le public ne retrouvait pas l’âme rura- le, l’odeur du cuir, les savoir-faire asso- ciés au meilleur compagnon de l’agriculteur comtois. Résultat : la fré- quentation peinait à décoller, stagnant plusieurs années sous la barre des 1 000 entrées. On pouvait attendre mieux d’un site subventionné à hau- teur de 67 %. L’association des Amis dumusée a pro- gressivement rectifié le tir avec la sagesse et l’opiniâtreté d’un cheval comtois. Retour sur le plancher des vaches avec des objets et véhicules d’époque chers aux anciens et qui plai- sent encore et toujours aux jeunes. Des colliers, des espaces bourrellerie et maréchalerie, des prix de concours, l’histoire des filles Bouveresse de Bou- clans qui ont consacré toute leur vie

au comtois… Le vécu donne un nou- vel élan au musée qui se conjugue aus- si au présent. “Le visiteur découvre en entrant différents supports présentant la filière actuelle du cheval comtois avec tous les métiers qui s’y rattachent : étalonniers, débardeurs…” , explique Bernard Régnier des Amis du musée. L’association saisit en 2006 l’opportunité

début ont laissé place à des docu- mentaires plus réalistes, faisant la part belle aux liens entre la campagne comtoise et sa race chevaline locale. La fréquentation varie entre 2 500 et

3 000 visiteurs. “On enregistre une pro- gression régulière qui a surtout le méri- te de ne pas baisser contrairement à d’autres petits musées” termine le res- ponsable.

Des halles au musée : 153 ans d’histoire lévitienne Deux incendies en 1855 ont causé de gros dégâts en “ouvrant” notamment un espace de 38 ares au centre du bourg. Cette place servira trois ans plus tard à la construction de la nou- velle mairie et des halles dessinées par lʼarchitecte Clerget. Le dévelop- pement du trafic ferroviaire et routier est fatal à lʼactivité des Halles. Le bâti- ment a de multiples destinations : local des pompiers, préau de lʼécole des filles, écurie, siège du club de foot. Son état se dégrade au fil du temps. Il retrouve une seconde jeunesse à partir de 2001 en accueillant le musée et la bibliothèque communale.

de rapatrier dans ses locaux l’exposition sur la forêt comtoise pré- sentée par l’O.N.F. dans lamaison forestière du Rondé. Une façon com- me une autre d’associer la vocation forestière de Levier et ses fameuses sapinières. Le bois-énergie, les techniques d’exploitation, la construction bois entrent au musée. Les films trop décalés du

Le vécu donne un nouvel élan.

L’association des Amis du Musée a récupéré en 2006 l’exposition sur la forêt présentée par l’O.N.F. à la maison forestière du Rondé.

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