La Presse Pontissalienne 141 - Juillet 2011
La Presse Pontissalienne n° 141 - Juillet 2011
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MÉTABIEF
Une nouvelle attraction Des sensations, du familial et du professionnalisme Le parc acrobatique forestier Métabief Aventures se
L’arboland comprend 8 parcours de tous niveaux dont 2 à desti- nation des tout-petits. Métabief Aventures s’est d’abord déve- loppé, structuré autour de son accro-branches. Des structures gonflables, un bâtiment d’accueil ont agrémenté ensuite les lieux. Mais rien de trop onéreux. La fréquentation a doublé en 10 ans pour atteindre 15 000 entrées. Ce qui génère 180 000 euros de chiffre d’affaires et mobilise deux salariés sur 7 et 4 mois et huit saisonniers en été. Les trois per- manents ont tous un emploi com- plémentaire sur la station, y compris Sylvain qui ne tenait pas à brûler les étapes. Ce qui ne l’empêche pas de réfléchir à l’avenir. “On a appris a bienmaî- trisé la gestion de l’accro-branches sous tous ces aspects. C’est acquis. On peut se lancer dans autre cho- se.” Métabief Aventures dispose d’une nouvelle attraction. Bap- tisée Doo’Gliss, elle s’inspire du concept du snow-tubing en ver- sion estivale. Assis dans une bouée, on descend des pistes plas- tiques équipées de virages rele- vés. Simple, incontrôlable, sans danger et très ludique. Le spot Doo’Gliss comprend deux pistes
de 110 mètres et une de 25 m pour les tout-petits. Les remon- tées s’effectuent en bouée posée sur tapis roulant. “On vend les descentes à l’unité ou suivant un tarif dégressif.” Coût de l’inves- tissement : 170 000 euros. “On a bénéficié d’un très bon soutien du Conseil général et du Com- missariat au massif. chacun a versé une subvention de 35 000 euros” , poursuit le res- ponsable. Une troisième animation est pro- posée cet été, histoire de meu- bler les temps d’attente. Il s’agit d’une chasse au trésor avec des questions et des intrigues dont les difficultés varient selon l’âge.
Sylvain envisage de rouvrir le parc en saison hivernale et pro- fiter ainsi de la proximité du petit stade nordique et des pistes de raquettes. Le tourisme dans leHaut-Doubs, il y croit dur comme fer. “LeMont d’Or dispose d’un potentiel natu- rel magnifique. Plusieurs jeunes ont repris des commerces sur la station. C’est encourageant.” Pour lui, le mariage privé-public est essentiel. On l’imagine mal cra- cher dans la soupe. Ce qui n’est pas illogique. Métabief Aven- tures participe pleinement à l’at- tractivité touristique du secteur avec les retombées qui vont avec.
P our vivre heureux, vivons cachés. Pas trop quand même. Sylvain Monciaud s’amuse comme un petit fou dans son parc communal de 4,4 hec- tares où il a aménagé un accro- branches en 2002. Alors que ce type d’attraction semble au bout du rouleau, lui ne constate aucun phénomène d’essoufflement. Pas de mystère là derrière. “On a mis tous les ingrédients pour entretenir l’attrait. Chaque année on renouvelle des parcours. On communique pour le faire savoir. On utilise toujours lamême recet- te. Chez nous, il faut faire du populaire et du familial. C’est la tendance et ça fonctionne” , explique l’exploitant. développe dans une sérénité décalée au regard des sautes d’humeur qui semblent habiter la station voisine. Réflexion, action.
Après les parcours accro- branches, Sylvain
Monciaud, à droite, relève le défi de la glisse estivale sur piste synthétique.
VUILLECIN
Une chapelle templière
Les Grenouilles de Vuillecin se jettent à l’eau
Une association d’amoureux du patrimoine organise gratuitement des visites à l’intention des touristes. Coup de pouce.
I l n’y a pas que le château de Joux à visiter autour de Pontarlier. Qui sait que la chapelle Saint-Georges près du Pont Rouge est construite à l’emplacement d’une ancienne mai- son templière ? Plus loufoque encore, on trouve même àVuillecin des chênes dont l’origine du peuplement remon- te aux moines défricheurs. Le patri- moine des “Grenouilles”, surnom des habitants de Vuillecin, a surtout une valeur sentimentale. À force de chercher à en savoir plus sur leurs racines, quelques habitants se sont pris au jeu. Ils ont monté l’as- sociation de valorisation du patri- moine écologique et culturel (A.V.P.E.C.). “On ne voulait pas que tout disparaisse” , explique Claude Del- grandi, le président. Chacun a sa spé- cialité. Frédéric, son fils, s’intéresse à l’histoire locale. Jean-Pierre penche vers l’archéologie, Colette apprécie la nature en général et la flore en par- ticulier. La fine équipe a déjà organi-
sé plusieurs expositions. “Vuillecin était un petit village de la plaine d’Ar- lier. Il abrite un site mérovingien. La Chapelle Saint-Georges est en cours de restauration” , poursuit Claude. Une vingtaine de sympathisants s’agrè- ge autour du noyau dur. L’association a choisi de présenter aux touristes le patrimoine de la commune. Le circuit intègre la visite de l’église, de la fameu- se chapelle, du sentier de la Chire avec son belvédère et ses tables d’inter- prétation et le lac de Moray. Il s’agit en fait de la sablière en face de l’étang du Pont Rouge. “On n’a pas la pré- tention d’être des scientifiques, sourit Jean-Pierre, on privilégie une approche populaire propice aux échanges avec les vacanciers.” La visite s’achève toujours par une petite collation avec dégustation de produits régionaux. Signalons que l’A.V.P.E.C. est quand même la seule association à proposer ce type d’ac- tion sur toute la C.C.L.
Claude, Jean-Pierre, Frédéric et Colette : le noyau dur de l’association sera présent le 18 juillet à 14 heures pour une visite patrimoniale fort instructive. Inscriptions à l’office de tourisme de Pontarlier.
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