La Presse Pontissalienne 141 - Juillet 2011
La Presse Pontissalienne n° 141 - Juillet 2011
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LEVIER
Le label clef verte Petit camping ombragé, confortable, avec piscine chauffée À Levier, le camping de la Forêt prend une tournure résolument moderne sans perdre son cachet naturel et familial. Un challenge plutôt bien réfléchi.
L evier ne surfe pas en tête des références touristiques du Haut-Doubs. Pas de lac, de sommets panora- miques, de vallées somptueuses. Par contre, c’est tranquille, ça respire la campagne et la forêt à pleins poumons. La proximi- té du bourg-centre compte aus- si avec ses commerces et ses ser-
vices, ses médecins et son vété- rinaire. Bien pratique quand Médor tombe malade dans la caravane. “On est bien placé entre Pontarlier et Besançon. Levier est assez proche de Salins et du vignoble jurassien” , ana- lyse JacquesAnnaler qui a repris avec sa compagne Pierrette le camping créé par ses parents
en 1985. Le site comprenait alors une vingtaine d’emplacements nus. La capacité d’accueil s’élève aujourd’hui à 80 emplacements arborés, équipés en eau et élec- tricité. Le camping intègre deux bungalows dans les années quatre-vingt-dix pour répondre à la demande d’hébergement en
Pierrette et Jacques Annaler ont fait le choix d’investir dans de coquets chalets qui respectent le cadre arboré du camping de Levier.
CHAUX-NEUVE Halte au zapping L’esprit colo remis au goût du jour Changement de cap au centre de vacances Grandeur Nature plus enclin à proposer des séjours où les enfants sont davantage acteurs que consommateurs. Retour aux sources.
Jacques et Nathalie tien- nent à conserver ce côté nature et tranquillité qui plaît tant à leur clientèle familia- le. Des Nordistes, Bourguignons et des Comtois. Le camping est équi- pé d’une piscine chauffée à 27 °C. “C’est presque indispensable si
dur. Le parc se diversifie en 2003 avec deux mobile-homes . “Il n’y en aura pas plus” , rassure Jacques Annaler qui ne tenait pas à transformer sa structure en village de mobile-homes . Quand il reprend l’affaire en 2006, les idées ne manquent pas pour valoriser un domaine qui s’étend sur 4 hectares. Chaque chose en son temps. Après deux étés pluvieux en 2007 et 2008, le couple décide d’investir dans trois chalets en bois de 35 m 2 . Grâce à ces habi- tations de loisirs confortables et bien isolées, le camping ouvre en saison hivernale. Le cycle de rénovation se poursuit cette année avec la mise en service de deux autres petits chalets en rondins, mignons à souhait. De quoi consolider l’activité et mieux la répartir sur les quatre sai- sons. Jacques Annaler, qui continuait à travailler sur Pontarlier, a quitté son emploi pour se consa- crer pleinement au développe- ment de son affaire. “Faute de place en 2010, on a refusé 70 semaines de location. On va étof- fer l’offre de chalets. On travaille aussi sur un projet de cabanes dans les arbres qui sera amé- nagé à l’intérieur du bois atte- nant au camping.” Lequel bois abritera dès cet été un tipi.
L a formule à la carte où l’enfant composait son menu entre une quinzaine d’activités sportives s’essouffle. Elle a permis le développement de Grandeur Nature qui comptabilise 16 000 nuitées en 2010 contre 4 000 à sa création en 1997. Et d’autres concepts émergent. “On propose par exemple un séjour itinérance dans la nature. On revient vers des formules tradi- tionnelles qui prennent en compte les enjeux contemporains autour l’environnement. Les enfants sont plus acteurs que consomma- teurs” , observe Christian Begin, le responsable des animations. Le frisson immédiat s’estompe au profit de la vie de groupe. Grandeur Nature teste ce produit qui donne des résultats assez probants. Gilles Marchal, le directeur, estime l’expérience posi-
“Un manque de soutien moral.”
l’on veut garder la clientèle.” Pierrette ne ménage pas ses efforts pour embellir son outil de travail régulièrement primé au concours des campings fleu- ris. Le site de Levier bénéficie depuis cette année du label clef verte attribué aux structures d’hébergement touristiques en phase avec la gestion durable. Mais le couple ne se sent pas toujours soutenu dans ses ini- tiatives. “On ressent parfois un certain désengagement des élus de Levier et de la communauté des communes dans la valori- sation touristique. On n’attend pas des aides financières. On reproche juste un manque de soutien moral. Malgré tout ça, on y croit quand même” , conclut Jacques Annaler. F.C.
tive. “Le seul frein, c’est presque la limite d’âge.” Ce retour aux sources s’inscrit dans un cadre confortable et sécurisé. On découvre sans subir. Grandeur Nature est sur le point d’acquérir l’ancien gîte de Pays Nature. “La capacité d’accueil passera de 70 à 100 lits. On veut profiter de l’extension pour élargir l’accueil aux adultes tout en restant dans des prix abordables. On a solli- cité l’aide des collectivités. Elles ont du mal à suivre car on se projette vers un niveau de confort moyen de gamme” , précise Gilles Marchal. Il regrette aussi les difficultés à faire accepter l’impact d’un centre de vacances au milieu du village cramponné à sa tranquillité. “C’est plus animé quand on a une centaine d’enfants en séjour.” Dans tout enfant sommeille un futur touriste…
“On découvre sans subir ”
Le centre de vacances expérimente avec succès des formules de séjours plus traditionnelles.
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