La Presse Pontissalienne 141 - Juillet 2011

PONTARLIER ET ENVIRONS

La Presse Pontissalienne n° 141 - Juillet 2011

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COMMERCE Un président consensuel Denis Gérôme : “Je ne compterai pas mon temps” Le nouveau président de Commerce Grand Pontarlier est motivé comme jamais pour porter les actions et les projets qui renforceront le dynamisme du bassin commercial pontissalien. Stratégie.

L a Presse Pontissalienne : Étiez-vous can- didat à la succession de Jean-Louis Gagelin ? Denis Gérôme : A la création de l’association en 2009, Jean-Louis Gage- lin était le président naturel. Il a choi- si de passer la main. Vu ma nouvel- le disponibilité, j’ai accepté d’être candidat. J’étais déjà responsable de l’association commerciale des Grands- Planchants. Le fait de ne plus exer- cer d’activité professionnelle peut être considéré comme un avantage. Cela apporte plus de neutralité dans les actions et dans la gestion des rela- tions entre les zones. L.P.P. : Quelle est la nouvelle feuille de rou- te ? D.G. : On va poursuivre le travail déjà engagé et développer des actions sui- vant quatre axes : communication,

animations, concertation entre les zones et fidélisation. L.P.P. : Que pensez-vous du magazine O-doo, le nouveau support de communication de l’association ? D.G. : Notre dernier outil rencontre un écho favorable assez exceptionnel.

En préretraite, Denis Gérôme arrive avec beaucoup de disponibilité et l’envie de s’investir plei- nement dans l’attractivité du Commerce Grand Pontarlier.

100% local, il reflète assez justement les savoir-fai- re de nos commerçants et artisans. Il est diffusé à 60 000 exemplaires dont 15 000 en Suisse.On vient de sortir le site Internet du même nom. L.P.P. : Quoi de neuf au niveau animations ? D.G. : On avait lancé l’an dernier les animations de Noël. L’opération sera

“6,61 % moins chère la capitale du Haut- Doubs.”

reconduite dans toutes les zones et on travaille encore avec la compagnie Sarbacane. On a également pris en charge l’élection de Miss Doubs à la Haute-Foire qui sera organisée le 10 septembre avec la Ville de Pon- tarlier et le comité officiel Miss Doubs. L.P.P. : Que peut-on faire pour améliorer la concertation entre les quatre zones ? D.G. : Il s’agit de fonctionner en cohé- rence sans parler de fusion. Chaque association doit garder ses particu- larités. On peut monter plus de choses en commun. Pourquoi pas, par exemple, en coordonnant ensemble des soldes flottants. L.P.P. : Le lancement du chèque de fidélisa- tion remporte un beau succès… D.G. : Tout à fait. Cela va au-delà de nos espérances. Ce produit répond à l’attente des comités d’entreprises. En 7 mois, on est à plus de 300 000 euros. Pour l’instant, 80 com- merçants ou artisans adhèrent au dispositif. Si on arrive à la centaine, ce sera déjà pas mal. L’office de tou- risme vend aussi ces chèques à des- tination des particuliers. On se féli- cite de voir que le tissu économique joue le jeu. L.P.P. : Que vous inspire l’arrivée à Doubs d’une enseigne comme Décathlon ? D.G. : Je dois faire preuve d’une cer- taine impartialité. Toujours est-il que l’arrivée d’une enseigne nationale attire forcément de la clientèle. La concurrence est toujours motivante car elle oblige les autres à se remettre en question. L.P.P. : Le commerce semble plutôt bien se porter ces temps-ci, vous partagez cette impression ? D.G. : Il est en pleine forme grâce à la Suisse et au pouvoir d’achat des fron- taliers. Il ne faut pas non plus se foca- liser uniquement sur la clientèle suis- se. La seconde étude comparative menée par Florence Nico, la secré- taire de l’association, démontre que les produits de consommation cou-

rante sont toujours moins chers à Pontar- lier qu’à Besançon. L’écart global était de 4,51 % l’automne der- nier. Il se situe main- tenant à 6,61 % en faveur de la capitale du Haut-Doubs. Cette évo- lution illustre bien les effets de la concurren- ce entre les quatre zones. Ces relevés de prix constituent aussi un argument commer- cial. L.P.P. : Pontarlier a encore beaucoup d’atouts dans son jeu selon vous ?

“980 employés dans les

commerces de la zone.”

D.G. : La facilité d’accès entre les zones, le parking gratuit au centre-ville, l’offre très diversifiée, tout contribue à l’attractivité du commerce local. Les enjeux économiques sont importants. On recense 980 employés dans les commerces de la zone des Grands- Planchants. Et toujours sur cette zone que je connais bien, il reste environ 100 000 m 2 disponibles. N’oublions pas le centre-ville qui s’embellit au fur et à mesure des travaux. L.P.P. : Jean-Louis Gagelin votre prédéces- seur se plaignait d’un manque de lisibilité sur l’offre commerciale et artisanale. Com- ment remédier au problème ? D.G. : On va mettre en place un obser- vatoire pour établir dans un premier temps une cartographie précise de tous les commerçants et artisans au sein de la C.C.L. Cela peut être uti- le de savoir quelle surface globale représente un secteur d’activité. On pourra ainsi mesurer et déterminer les besoins commerciaux. On fonc- tionnera en partenariat avec la C.C.I., la C.A.P.E.B. et la chambre de métiers. L.P.P. : On vous sent très motivé ! D.G. : C’est clair que je ne compterai pas mon temps. Propos recueillis par F.C.

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