La Presse Pontissalienne 141 - Juillet 2011

PONTARLIER

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La Presse Pontissalienne n° 141 - Juillet 2011

LYCÉE Le casse-tête de l’orientation Le bac, et après ? Après avoir décroché leur baccalauréat, les jeunes francs-comtois devraient s’orienter dans diverses voies, confirmant plutôt les statistiques nationales. Cependant, les demandes de départs vers les autres académies sont nombreuses.

42 % des bacheliers demandent à intégrer un B.T.S.

L es procédures permettant aux futurs bacheliers, ain- si qu’à tous les étudiants souhaitant se réorienter ont débuté.Après s’être inscrits sur le portail “Admission post- bac” et avoir fait leurs vœux, les candidats - dont 88 % sont des élèves de terminale qui passent le baccalauréat - vont être sélec- tionnés par les différents éta- blissements. Les demandes des prétendants livrent des infor- mations sur les souhaits des jeunes francs-comtois quant à la poursuite de leurs études. Les élèves portent leur premier choix en priorité sur les B.T.S. et B.T.SA., comme l’ensemble des élèves au niveau national. Ils sont 42 % à avoir demandé en priorité une orientation dans ce type de filière, soit un peu plus que la moyenne nationale. Ils sont presque autant à choi- sir l’université (41 %). En effet, un quart des inscrits ont pos- tulé pour une première année de licence et 16%pour une orien-

tation en D.U.T., une formation plébiscitée aussi dans toute la France. Les classes prépara- toires aux grandes écoles, quant à elles, représentent près de 7,5 % des premiers choix. Les autres demandeurs ont fait une demande dans l’optique d’intégrer une école d’architecte ou d’ingénieur ou de préparer, entre autres, un D.C.G. en comp- tabilité ou encore un diplôme d’art. Les jeunes franc-comtoises, comme leurs homologues sur le plan national, choisissent plus que les garçons une orientation en première année de licence et sont aussi très représentées dans les B.T.S. Les chiffres ne sont pas encore certains,mais un nombre impor- tant d’étudiants devrait quitter la région pour poursuivre leurs études. Un quart des premiers vœux se portent sur un éta- blissement hors de l’académie de Besançon, cela atteste de cet- te tendance. Selon M. Reverdy, chef du Service Académique

d’Information et d’Orientation du rectorat, deux effets expli- quent cette tendance. “Il y a un effet proximité géographique” d’abord. Les établissements des académies limitrophes de Lyon, Dijon et Strasbourg sont les plus demandées. D’ailleurs, la proxi- mité joue tout son rôle pour les Belfortains qui, par exemple, choisissent plus que les autres l’académie de Strasbourg, avec Mulhouse à quelques kilomètres. De même les jeunes de Gray se portent plus facilement vers

l’académie de Dijon alors que les Jurassiens privilégient le départ pour celle de Lyon. L’autre effet agit sur la noto- riété. Les formations les plus demandées et par conséquent, les plus prestigieuses repré- sentent la majorité des demandes pour l’extérieur. Près de la moitié (46 %) des premiers vœux pour une autre académie

sont des demandes d’intégration de classes préparatoires aux grandes écoles. Bien que l’offre soit de qualité en Franche-Com- té, les étudiants choisissent avant tout les écoles les plus reconnues, quel que soit le lieu. Les D.U.T., diplômes également très demandés, représentent un tiers des demandes hors aca- démie.

Confirmant cette tendance, l’année précédente, “les titu- laires de mentions Bien et Très Bien étaient relativement plus nombreux à avoir quitté l’académie” précise M. Reverdy. Une situation en attente de confirmation pour les bacheliers de 2011. T.M.

CONJONCTURE

Le printemps chaud a dopé les réservations

La sécheresse,

à qui profite-t-elle ? Si la pluie est revenue depuis, vendeurs de salons de jardin et de piscines ont profité du printemps chaud. Côté tourisme, le taux de réservation au camping de Pontarlier est le même qu’en 2010 alors que Saint-Point fait le plein.

O ui, les agriculteurs sont les pre- miers touchés. Le prix du four- rage grimpe, les économistes spéculent sur le prix du blé. Difficile d’entrevoir un coin de ciel bleu pour ce métier même si les récentes pluies redonnent espoir. La récolte de fourrage ne sera finalement pas si mau- vaise. Les pépiniéristes ont noté entre mai et juin, une baisse d’activité sur certains de leur produit à en croire l’enseigne “VillaVerde” basée à Doubs : “Nous avons ressenti une baisse des ventes sur les plantations. Sachant qu’il faut arroser chaque jour les arbres plan- tés, les clients ont préféré attendre sui- te aux restrictions d’eau” émet Karen Fernandez, responsable du point de vente. À défaut de n’avoir pu contenter tout le monde, la chaleur a joué en faveur d’autres domaines : à savoir les ven- deurs de piscines et salons de jardin. Les commandes ont augmenté de 20 % en avril déclare un détaillant de pis- cine. Les vendeurs de climatiseurs ne sont pas en rupture de stock : depuis 2003 et la canicule, les stocks sont assez importants. Les activités de plein air se sont de leur côté adaptées à l’image du Sau- geathlon en mai, contraint d’abandonner le parcours canoë-kayak pour le remplacer par du V.T.T. faute d’eau. “La Combe d’Abondance” qui organise des camps nature dans le Haut-Doubs et découvertes sportives n’est pas gênée : “Le canoë s’est dérou- lé sur les bassins du Doubs. Nous n’avons donc eu aucun souci” déclare une responsable. Concernant les parcs d’activité, le bilan

du début de saison est également “bon” juge Guy Vauthier, le directeur et concepteur du Dino-Zoo de Charbon- nières-les-Sapins, situé à 10 minutes de Valdahon. “Grâce au beau temps, le début de saison s’est bien déroulé, notamment à Pâques et lors des jours fériés. Je peux dire que la saison esti- vale se présente bien” concède le res- ponsable. Deux nouveaux dinosaures ont débarqué à Charbonnières : un Spinosaurus, animal d’une douzaine de mètres et l’Europazorus, plus petit. À découvrir. L’office de tourisme annonce de son côté des réservations en hausse par rapport à l’année dernière dans le Doubs, notamment en août et surtout pour les campings. “Pour juillet et août, le taux de réservation est très bon. Il reste peu de places” annonce le cam-

ping municipal du Lac. Les 62 emplacements avec électricité sont tous réservés. À Pontarlier, le cam- ping du Larmont note des réservations iden- tiques à celles de 2010 : “Du 8 au 16 juillet et du 31 juillet au 7 août, le taux de réservation est fort grâce à des stages de danse orga- nisés à Pontarlier. Un camping urbain fonc- tionne avec les mani- festations organisées en ville” précise Virginie Hubert, la responsable. Reste à espérer un été aussi ensoleillé.

Les 62 emplace- ments sont tous réservés.

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